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Bientôt coachs de "The Voice", Bigflo & Oli opèrent un retour placé sous le signe du succès avec leur dernier album "Les autres c'est nous", contenant des collaborations avec Julien Doré, Tayc, Vald, MC Solaar ou Francis Cabrel. Entré numéro un des ventes en juin, il compte aujourd'hui 100.000 achats. Pourtant, tout n'a pas été évident pour les deux frères, notamment pour Bigflo, le grand frère, Florian de son vrai nom, qui a fait un burn-out comme il l'avait déjà révélé dans le passé. « J'ai fait un énorme burn-out médical » explique-t-il dans le podcast "Canapé Six Places" sur Spotify : « On utilise beaucoup de mots à la légère dans notre génération. Le mot "burn-out" tu peux l'entendre juste quand tu as eu deux jours de boulot, en mode blague. Mais le vrai burn-out... J'ai vraiment dérapé total, j'ai eu des problèmes, c'était psychiatrique carrément ».

"Si ça marchait pas, je sautais par la fenêtre"

Quand cela est-il arrivé ? « On était sur le deuxième album. On se mettait une pression de malade. Nous, notre carrière, ça a toujours été la vie ou la mort. Déjà, c'est pas bon, je déconseille... Si ça marchait pas, je sautais par la fenêtre » confie Forian à Léna Situations, expliquant que les différences entre lui et son frère ont aussi participé à ce mal-être : « Oli il est toujours chaud, toujours souriant, toujours poli, il peut dormir 4h la nuit il va être chaud de tout, tout le temps. Moi je suis chaud de rien, j'aime râler, j'aime pas bosser, j'aime être chez moi à jouer aux jeux vidéos. A partir de là, on se tirait une bourre qui était compliquée ». Expliquant ne pas aimer le studio (« J'y vais comme au boulot vraiment, il y a un côté corvée »), Bigflo s'est retrouvé dans une spirale infernale : « Je culpabilisais de me dire "pourquoi j'aime pas, pourquoi je râle, pourquoi je tiens moins qu'Oli", du coup je me forçais ».

"Je me mordais jusqu'au sang"

La situation était donc explosive pour le rappeur. « Le burn-out, tu le sens venir mais tu ne veux pas trop te l'avouer. Moi j'avais des grosses crises de colère, graves. Je pouvais péter un câble de malade sur un détail, j'en mettais plein la gueule à Oli, je cassais des objets » révèle Bigflo en toute transparence, se voyant alors « comme une bombe » : « J'avais l'impression d'être enfermé dans moi. Qu'il y avait le vrai Flo et que je n'avais plus le contrôle de ce que je faisais. Je voyais ce que je faisais, ça faisait du mal à tout le monde et ça me faisait du mal mais je n'arrivais pas à arrêter cette espèce de démon qui explose ». « Pétrifié » au quotidien, l'interprète de "Coup de vieux" pouvait passer « des heures au lit » : « Je n'avais juste plus envie d'y aller ». Mais un jour, l'artiste a « vraiment dérapé de fou » : « Je ne sais pas si Oli va me laisser parler de ça... J'ai pété un câble total. J'ai mis en danger la vie de moi et Oli en voiture. Je faisais des trucs de malade en bagnole et je me mordais jusqu'au sang le bras ».

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Bigflo est alors rentré chez lui et s'est « écroulé » : « J'étais KO technique. Crise de nerfs. A la fin, j'étais en train de trembler au sol par terre ». Ce fut un déclic pour le rappeur, à qui pourtant tout réussissait en apparence. « Là j'ai vraiment réalisé que ce n'était pas possible. Là, j'ai fait une mise au point. C'était le point de rupture » explique-t-il, mettant en garde le public sur les premiers signes du burn-out. Il précise au passage que cette crise a eu lieu il y a quatre ans et qu'il va aujourd'hui beaucoup mieux.