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Propos recueillis par Julien Gonçalves.
Qu'est-ce que ça vous fait de retrouver le public à chaque fois, comme aujourd'hui au DYR Festival ?
Coralie : C'est vrai que c'est toujours la folie. C'est toujours un réel plaisir. Honnêtement, le plaisir, il est toujours là. Il est intact, il a pas changé. Et limite, il s'est amplifié parce qu'aujourd'hui, on kiffe, on profite pour de vrai.
Marjorie : On est toujours quand même très étonnées et pleines de gratitude pour ça. 25 ans après d'avoir cette salve humaine, ce bonheur, c'est fou !
Alexandra : Pas du tout et c'est justement 25 ans après qu'on se rend compte de tout ça, qu'on a été un phénomène, qu'on a marqué une génération. Parce que quand on arrive sur des dates comme ça de festival et que toutes les personnes chantent "Toutes les femmes de ta vie" du début jusqu'à la fin, on se dit "Ah ouais quand même, c'était quand même pas mal à l'époque".
Et comment vous expliquez que ces chansons aient autant marqué les gens ?
Coralie : Certainement parce qu'elles étaient très efficaces d'abord. Ils avaient su à l'époque déceler la bonne formule.
Marjorie : Je pense aussi que c'est un mélange entre les chansons et toute l'histoire qu'elles racontent. Parce que "Popstars" c'était le premier casting de radio-crochet réalité qui arrivait, et c'est une vraie histoire humaine, d'amitié. On est passées de l'amateurisme au professionnel devant des millions de personnes qui nous ont suivies, encouragées, soutenues. Ils ont tout vécu avec nous donc c'est aussi leur histoire.
Vous étiez cinq, puis trois, puis cinq et à nous trois. Comment se passe cette dynamique ?
Marjorie : Ah oui, ça c'est les groupes. Vous savez, c'est toujours compliqué ! On est tellement habituées de chanter à trois depuis tellement d'années... Après, quand on revoit les filles, c'est cool. De temps en temps, on arrive à se retrouver à 5, mais on est tellement habituées qu'on ne se pose même plus la question.
Coralie : Et surtout que toutes les trois, on a toujours toujours travaillé ensemble depuis les débuts. En ajoutant, en enlevant... Donc les automatismes sont toujours là, on n'a pas besoin de parler, on chante et ça le fait.
Marjorie : Après, c'est vrai que quand on se retrouve à cinq, il y a une émotion qui se rajoute et bien sûr, il y a un engouement encore différent au niveau du public, qui nous porte vraiment. Mais ça marche très bien à trois, comme on a pu le voir encore aujourd'hui.
Marjorie : Oui ça c'est toujours envisageable parce que tout simplement l'histoire du groupe ne s'arrête pas puisqu'on est sur un truc nostalgique. Mais c'est compliqué de pouvoir donner une réponse ou une date. Il n'y a rien de concret. C'est pas qu'on en n'a pas envie, c'est que les groupes c'est très compliqué à gérer. Il nous faudrait quelqu'un qui soit derrière nous pour nous faire avancer. Aujourd'hui, il n'y a plus de contrat entre nous. Cette liberté fait que chacune a ses projets aussi
Alexandra : Et il faut savoir, il y a un truc qu'on peut dire et que personne ne sait, c'est qu'on se parle toutes les cinq quand même. Il ne faut pas l'oublier. Que les gens ne pensent pas que parce qu'on est que trois ou parfois quatre ou cinq... C'est juste au niveau du planning, mais on est en contact toutes les cinq.
Marjorie : On se parle, on réfléchit... Et après, on verra.
Coralie : N'en dites pas trop ! (Rires)
Alexandra : Non mais c'est pour dire qu'on est contact, on se parle et qu'il n'y a pas de dispute entre nous ou quoi que ce soit.
C'est juste que quand on voit l'euphorie à chacune de vos apparitions, on se dit que c'est dommage de ne pas réussir à se retrouver à cinq une bonne fois pour toute.
Marjorie : Mais bien sûr ! Ce groupe aurait dû s'appeler dommage... (Rires) Non mais j'en ai pris mon parti, c'est comme ça. C'est l'histoire des groupes...
Marjorie : Le truc c'est que de la nouvelle musique à cinq, c'est oui, mais pas à trois ! Nos albums on les a faits à cinq, le début de l'histoire c'est nous cinq donc ça n'aurait pas de sens. Et là on commence à peine à profiter de cette mouvance nostalgique. Il faudrait travailler sur le futur que ces nouvelles chansons fonctionnent pour les présenter sur scène. Et on ne sait pas quel âge on aura !
Coralie : Le temps passe !
Marjorie : Mais pourquoi pas. On n'a jamais dit non à rien. Rien n'est impossible mais pour l'instant...
Quels sont vos projets ?
Alexandra : On a des concerts prévus jusqu'en mars 2026 car on fait la tournée "I Gotta Feeling" de fin janvier à fin mars. Cette année, on n'était pas prévues au programme, on a remplacé au pied levé Alizée qui avait dû annuler au dernier moment. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas eu les chocottes comme ça. Car les gens n'avaient pas payé leur billet pour nous voir. Et ça a été le feu ! On n'en revenait pas.
Marjorie : C'est vrai que là, cette année, on n'arrête pas.
Coralie : On vit à 90% des L5, mais on a chacune des activités annexes, dans la musique aussi, comme des duos. On s'exprime aussi musicalement en dehors des L5 d'une autre manière...