En annonçant son come-back l'été dernier, le groupe Zebda insistait sur l'importance qu'il souhaitait prendre part au débat politique à la veille des élections présidentielles. Depuis, il a publié fin janvier l'album "Second tour", qui prend tout son sens cette semaine après l'annonce des résultats du premier tour des élections. Car c'est de politique d'immigration qu'il est essentiellement question dans ce nouvel opus, dans un premier temps défendu par le single "Le dimanche autour de l'église", fustigeant entre les lignes les décisions du gouvernement en la matière.
Dans leur nouvelle vidéo "Un je ne sais quoi", c'est directement le Président de la République qui est visé. D'autant plus que le candidat multiplie les interventions en faisant de l'immigration le fer de lance de son projet de campagne. C'est en tout cas la question du vote des étrangers aux élections locales et du "quota annuel" d'immigrés qui passionnent les médias actuellement. Dernièrement, le Président envisagait de mettre en place un test de français pour toute personne entrant en France et réclamant la nationalité française.
Lors de notre entretien réalisé quelques jours avant la sortie de l'album "Second tour", le groupe n'y était pas allé de main morte pour donner son point du vue sur le quinquennat du Président sortant : « On a toujours été dans une veine politique. Au-delà de Nicolas Sarkozy, ça fait des années qu'on a la droite. Sur ce dernier quinquennat, les choses se sont particulièrement aggravées. La politique ultra-libérale a été mise en place au forceps, avec arrogance. L'idée d'une droite décomplexée s'est accompagnée d'une libération de la parole raciste. Et ça ça nous touche, nous, enfants d'immigrés algériens. Ça nous provoque. Ça nous donne le besoin impératif de réagir. » avait-il déclaré.
Zebda continuera de porter ses idéaux sur scène jusqu'au 5 août dans le cadre d'une tournée passant par plusieurs festivals cet été.