Après le phénomène "Anissa", Wejdene compte bien confirmer son succès avec "16 ou pas", la réédition de son premier album. Et en quelques mois à peine, l'adolescente a appris le métier d'artiste sans y avoir été préparée. « 2020 ça a été de grosses surprises, dans le travail, dans ma vie personnelle. Quand j'ai commencé à chanter avec "Anissa", j'étais dans la musique mais je ne savais pas trop ce que c'était » confie l'interprète de "Coco" en interview pour Pure Charts et Pure Break : « Je ne me rappelle que de la fatigue, ça a été trop dur. C'était un gros buzz qui a éclaté et qu'on devait maintenir. Le maintenir, c'était de l'énergie, mais vraiment, à donner ». Aujourd'hui, Wejdene, qui confie avoir « grandi mentalement », prend conscience de la pression qu'elle a eu après le succès de son premier tube : « J'avais sorti "Anissa" et tout le monde me négligeait : "Ouais c'est qu'un coup de buzz". (...) Avec mon producteur, on a confiance en notre travail et en nous mais on se posait des questions : Est-ce que ça va marcher ? Est-ce que j'ai vraiment du talent ? Est-ce c'est une fanbase que j'ai ou est-ce que c'était qu'un coup de buzz ? ».

"Le plus dur c'est dans la rue, c'est insupportable"

Si la nouvelle notoriété de Wejdene lui a apporté « plus de positif que de négatif », la chanteuse a tout même fait les frais de ce statut. « Quand on dit que quand t'es connu, quand tu as tout et que tout va bien dans ta vie, les gens ne viennent que par intérêt, c'est tellement vrai » regrette l'interprète de "Je pleure de ouf" : « Tout le monde veut être ma copine ou mon copain ». Et la célébrité au quotidien est notamment délicate à gérer pour celle qui n'a que 17 ans : « Le plus dur c'est dans la rue, c'est insupportable. Parfois je suis d'humeur à faire des photos, parfois je ne suis pas bien. Il suffit qu'une personne s'arrête et qu'une autre voit qu'elle s'arrête, ça va faire une émeute et je ne vais jamais m'en sortir. Mais je ne me vois pas dire non à quelqu'un qui me donne de la force ». Forcément, avec ces bouleversements, Wejdene a connu « plein de coups de blues » : « Parfois, j'ai besoin d'être seule et de réfléchir "Est-ce ce que j'ai envie de continuer ?". C'est trop compliqué d'être connue ». Récemment, Wejdene a même été hospitalisée : « Les infirmières ont balancé le numéro de ma chambre, c'est super grave ».

Bien entourée, notamment par sa maman ou son producteur Feuneu, Wejdene peut aujourd'hui compter sur le soutien de plusieurs artistes comme Hatik et Jul, avec qui elle a enregistré les duos "Single d'or" et "Dans ma bulle" pour la réédition de son album. Enregistrer un deuxième feat avec Jul était « évident » pour la jeune artiste, le rappeur marseillais l'ayant soutenue depuis ses débuts : « Ce qui est incroyable c'est que c'est quelqu'un qui travaille tout le temps. Il est installé, c'est vraiment le boss pour moi. C'est Jul quoi ! Le fait qu'il me propose un deuxième feat pour mon projet à moi et qui me laisse diriger le son, il m'a dit "On fait ce que tu eux". On a du le faire à distance, mais il me laisse grave donner mes idées. Ça s'est très très bien passé ». Désormais, Wejdene avance et espère bien réaliser ses rêves comme celui de remplir Bercy ou le Stade de France : « Je ne vais pas le faire maintenant mais c'est un but à atteindre ».

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