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Les fans se pincent encore. Ça y est : The Cure est enfin de retour. Et cette fois-ci, pas de promesses en l'air ni de date non honorée. Le 1er novembre prochain, le public pourra enfin écouter "Songs of a Lost World", le nouvel album événement du groupe après 16 ans d'absence discographique. C'est que le disque, en préparation depuis plusieurs années, a pris de nombreuses formes avant de parfaitement convaincre Robert Smith. « L'an dernier, j'ai songé à tout abandonner. Je pensais que je n'y arriverais pas, qu'on en ferait des titres instrumentaux. C'était un moment difficile pour beaucoup de raisons, dont évidemment la pandémie, mais j'ai fini par me remettre à l'écriture » expliquait-il en 2021. Après des mystérieuses affiches et des cartes postales envoyées à la presse, le disque est désormais disponible en précommande. La tracklist n'est pas encore connue mais elle se composera de huit titres et on devrait y retrouver les inédits que le groupe a interprétés lors de sa dernière tournée, comme "And Nothing Is Forever", "A Fragile Thing", "Endsong" et "I Can Never Say Goodbye".
"Le morceau qui a débloqué l'album"
Ainsi, l'annonce de l'album s'accompagne d'un premier extrait dévoilé en grande pompe ce jeudi midi. À l'écoute de "Alone", impossible de ne pas penser à "Plainsong", morceau d'ouverture du mythique album "Disintegration" (1989). Même ambiance mélancolique, même puissance émotionnelle, même longue intro puissante... Et même coup de coeur immédiat ! D'ailleurs, pour Robert Smith, "Alone" est « le morceau qui a débloqué l'album ». « Dès que nous l'avons enregistrée, j'ai su qu'il s'agissait de la chanson d'ouverture, et j'ai senti que tout l'album se mettait en place. Cela faisait un moment que je réfléchissais à la bonne phrase d'ouverture pour la bonne chanson d'ouverture, en travaillant avec la simple idée "d'être seul" avec toujours au fond de moi ce sentiment tenace que j'avais déjà en tête : la phrase d'ouverture... » indique le chanteur de 65 ans dans un communiqué de presse : « Dès que nous avons terminé l'enregistrement, je me suis souvenu du poème "Dregs" du poète anglais Ernest Dowson... et c'est à ce moment-là que j'ai su que la chanson - et l'album - existaient vraiment ».
« This is the end / Of every song that we sing / The fire burned out to ash / And the stars / Grown dim with tears » y lance Robert Smith, de sa voix si reconnaissable, après trois minutes instrumentales. La bande-son parfaite de cette semaine grise et pluvieuse. Longue de sept minutes, cette piste à la fois ambiante, planante et sombre sera donc le morceau d'ouverture de "Songs of A Lost World". Plus qu'un petit mois à patienter avant de pouvoir l'écouter en intégralité !