Eddy de Pretto

Crédits photo : Jesus Leonardo
Eddy de Pretto se met en quête du bonheur. Sur son dernier album "Crash Coeur", écoulé à 37.000 exemplaires depuis sa sortie en novembre, le chanteur de 31 ans, qui s'est construit en réaction à une société qui rejetait son identité, s'autorise enfin à croire en l'amour et à la possibilité d'être heureux. « Mon intime a parlé. Je sortais du Covid, une période qui nous a tous un peu minés. On est dans une époque qui est de plus en plus anxiogène et divisée. (...) Je n'avais pas la force pour en rajouter une couche, alors j'ai décidé de faire un pas de côté, de tenter de m'octroyer le bonheur et l'amour que je ne me suis jamais permis. Et ça a donné cet album. Il y a quand même de la noirceur et du sombre parce que je crois que je suis au plus profond de moi une âme assez lourde à porter psychologiquement, mais j'ai essayé de jouer le fil de l'optimisme » décrypte en interview sur Purecharts l'interprète de "Kid", qui a eu envie d'apporter « un souffle de vie », « une espèce de bulle » : « J'ai toujours eu des obstacles à surmonter. Plus le temps passe, plus je m'accepte et plus j'accepte de recevoir de l'amour, d'en donner ».

"Les anxiolytiques, je connais"

Solaire et lumineux, l'album "Crash Coeur" d'Eddy de Pretto prend actuellement vie à travers un spectacle immersif et technologique, presque pensé comme un film, qui a récemment fait escale à l'Olympia et s'apprête à envahir les festivals comme We Love Green, qui a lieu ce week-end près de Paris. Et pour la première fois de sa carrière, l'artiste queer se produira bientôt à l'Accor Arena - Bercy pour les intimes. Rendez-vous le 6 décembre prochain !

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Parmi les nouvelles compositions qu'Eddy de Pretto défend sur scène, "Être biennn" est toujours un moment de ferveur avec le public. Sur ce titre pop guilleret notamment co-produit par Marlon B (Phoenix, Juliette Armanet...), l'auteur de "Love'n'Tendresse" épingle les travers de notre société excessivement exigeante, où tout n'est question d'image, dans laquelle il peine à trouver sa place.



« On aura beau me dire, pour être bien, faut beaucoup d'argent (...) Faire du sport, ne pas grossir (...) Travailler jusqu'à épuisement, et puis reprendre un autre calmant / Faire un peu de chirurgie avant, pour effacer ce qu'a fait le temps (...) Finalement, vaut mieux en rire / Pour être bien faut faire semblant » chante-t-il sur une ligne de basse funky qui contrebalance avec la gravité de son propos. Il ajoute même un peu plus loin : « Des sacrifices, j'en ai fait / Les anxiolytiques, je connais / Au secours, j'ai même pris la boîte entière / Jusqu'à plus voir d'effet ». Après cette période sombre, Eddy de Pretto le répète donc comme un mantra : il n'a « qu'un but dans la vie », « c'est d'être bien avec moi-même ». Un cri du coeur qu'il fait scander au public lors de ses concerts, comme un exutoire !