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« Aimer, c'est ce qu'il y a de plus beau » disait un célèbre philosophe nommé Roméo. Du moins, c'est ce que les Français ont pu chanter en boucle dans les années 2000 grâce à la comédie musicale de Gérard Presgurvic, inspirée de la tragédie de William Shakespeare. Si "Les Rois du monde" est toujours un classique de nos soirées karaoké, excellente nouvelle : les amants maudits de "Roméo et Juliette" se reforment ! 22 ans après connu la gloire et fait rêver des millions de spectateurs, Damien Sargue et Cécilia Cara remontent sur scène pour un spectacle 100% consacré aux comédies musicales, qui s'apprête à partir en tournée avec de nombreux invités (Ginie Line, Merwan Rim, Mikelangelo Loconte...) prêts à raviver la flamme de la nostalgie. Dans un entretien accordé à Ici Paris, le duo se remémore l'incroyable ferveur qui a accompagné le succès de "Roméo et Juliette" avant même le show d'ouverture. « Dès les premières télés, ça a été un raz-de-marée. On s'en est rendu compte en sortant dans la rue. On n'avait pas encore commencé à répéter que le Palais des congrès de Paris était plein pour trois mois » atteste Cécilia Cara, qui n'avait que 15 ans lorsqu'elle a été choisie pour jouer la jeune Capulet.
"Mon compte en banque était à découvert"
Damien Sargue et elle ont été alors emportés dans un tourbillon. « Je revois encore tous ces gens qui nous attendaient à la sortie. Pendant quatre ans, on a eu des gardes du corps, tellement c'était fou ! » confie le comédien, qui a tapé dans l'oeil de la production alors qu'il tenait un petit rôle dans un autre spectacle culte, "Notre-Dame de Paris". « J'avais quitté l'école pour devenir la doublure de Bruno Pelletier et de Patrick Fiori dans "Notre-Dame de Paris". Je gagnais bien ma vie car je suis monté près de 80 fois sur scène sur 220 représentations. C'est comme ça que j'ai été repéré pour "Roméo & Juliette" » rappelle celui qu'on a par la suite vu dans la peau d'Aramis pour la comédie musicale "Les 3 Mousquetaires" (2016).
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Parler d'agent n'est d'ailleurs pas un tabou pour Damien Sargue : l'artiste de 41 ans avoue sans retenue avoir fait de grosses dépenses grâce aux chèques qu'il a perçus en incarnant Roméo sur les plus grandes scènes de France. « Je me suis acheté une Audi TT flambant neuve, le dernier modèle. Quand je suis revenu à "Notre-Dame de Paris", mon compte en banque était à découvert de 45.000 francs ! » balance le meilleur ami de Benvolio (Grégori Baquet) et Mercutio (Philippe d'Avilla) : « Autant le dire, j'ai tout cramé. Je ne sais plus qui a dit : "Les vrais riches sont ceux qui dépensent leur argent". Ben… j'étais milliardaire ! ». Sa comparse Cécilia Cara a, en revanche, été beaucoup plus raisonnable que lui : elle s'est acheté « une Clio d'occasion » ! « Aimer, c'est brûler ses nuits, Aimer, c'est payer le prix » chantaient-ils après tout...
