Barbara Pravi

Crédits photo : Purecharts
Barbara Pravi célèbre ses racines et l'héritage musical qui coule dans son sang sur son nouvel album "La Pieva". Un deuxième disque introduit cet hiver par l'excellent "Bravo", un titre à la tonalité rock beaucoup plus assumée. « C'est la première chanson que j'ai écrite. À la base, elle était beaucoup plus lente et c'était un piano-voix. Ça a été marrant de faire des chansons beaucoup plus vivantes, beaucoup plus live, beaucoup plus brûlantes en fait. Je voulais m'amuser ! Comme j'ai eu l'expérience de la tournée, ce qui n'était pas le cas sur le premier album, j'ai pu réfléchir ma musique en sachant que j'allais la jouer sur scène. Ça change tout parce que je connais mon énergie sur scène, je sais ce que j'aime faire, comment parler aux gens » décrypte l'interprète de "Voilà" dans une nouvelle interview pour Purecharts à découvrir dans notre vidéo ci-dessous.

"Toutes les tombes portent le nom de ma famille"

Avec bonne humeur et spontanéité, Barbara Pravi y détaille le contenu de la lettre qui a été le point de départ de ce projet très personnel. « C'est une lettre que mon grand-père m'a écrite quand j'avais 21 ans. Elle dit : "Pour que Barbara, ma petite fille qui se consacre à la musique, n'oublie jamais ce que le destin lui a mis entre les mains". Il parle de destin parce que "La Pieva", qui donne son titre à l'album, ça veut dire la chanteuse en serbe et c'est l'origine de mon nom de famille. On a une ancêtre, en 1750, qui était tsigane (...) et s'arrêtait le soir dans les villages pour se mettre à chanter. Elle chantait tellement bien que les gens l'appelaient "La pieva ! La pieva !". Ses enfants ont été appelés les Pievici, qui veut dire "les enfants de la chanteuse" » raconte l'ancienne représentante de la France à l'Eurovision, qui s'est rendue elle-même en Serbie pour tourner le clip de "La Pieva" avec sa famille qui vit toujours là-bas : « Proche de leur maison, il y a un chemin avec, au bout, un portail qui grince vraiment comme dans les films, et qui s'ouvre sur un cimetière. Toutes les tombes portent le nom de ma famille. C'est une femme qui a donné son nom à ma famille ! Je suis un pur produit du destin transgénérationnel ».

"Le sens de mon métier, c'est celui du lien avec les gens"

Dans ce deuxième album figure notamment une magnifique chanson de rupture baptisée "Antoine", dans laquelle Barbara Pravi s'adresse directement à son ex-compagnon. La chanteuse va donc devoir assumer ce texte intime au grand jour et sur sa nouvelle tournée, qui débutera le 18 septembre... « Quand je l'ai écrite, c'était vraiment une chanson d'amour. Je ne me suis pas dit : "Elle va être dans mon album, elle ne va pas l'être". C'était une impulsion quoi, une déclaration d'amour qui transcrit ce que je ressentais de cette relation à ce moment-là. Et il se trouve que c'est une de mes chansons préférées » indique Barbara Pravi, qui s'est assurée d'obtenir l'aval du principal intéressé avant de la sortir : « Qu'on soit ensemble ou pas, peu importe. C'est un truc tellement intime que ça peut très bien déranger la personne... Il a finalement accepté ».

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Alors qu'elle sera bientôt à l'affiche de son premier film au cinéma, "Finalement", réalisé par Claude Lelouch, la musicienne consacre le titre "Qui j'étais" au tourbillon de son métier d'artiste, à bien des égards éprouvant. A-t-elle un jour eu la sensation de perdre pied ? « Régulièrement » répond-t-elle en toute franchise : « Le sens que je donne à mon métier, c'est celui du lien avec les gens. Tout ce qu'il y a autour, la lumière, l'extrême lumière même, le succès, je passe mon temps à me demander si c'est pas un peu factice. Et en même temps, ça fait partie du jeu ! C'est très bâtard. D'un côté c'est ce qu'on veut, pour que les gens nous entendent et viennent nous voir en concert, mais ce sont aussi des choses qu'on aimerait fuir parce que c'est hyper ingrat. C'est un métier qui peut facilement faire tourner la tête ».