Crédits photo : Bestimage
Annie Cordy s'est éteinte à 92 ans. Celle qui a fait danser et rire des générations entières avec ses chansons loufoques comme "Tata Yoyo" et "La bonne du curé" est décédée vendredi à son domicile de Vallauris, une commune près de Cannes où elle résidait depuis des années avec sa nièce Michèle Lebon, qui a annoncé sa mort à l'AFP. « Retracer ses soixante-dix années de carrière, c'est égrener un chapelet de tubes, des bulles de bonne humeur et de bel humour » a réagi l'Élysée dans un communiqué officiel, soulignant que certains réclamaient que sa joie de vivre soit « remboursée par la sécurité sociale car elle savait faire lever des soleils intérieurs ». « Le Président de la République et son épouse saluent le parcours de cette reine du music-hall » peut-on dire dans cet hommage qui s'ajoute aux innombrables témoignages d'affection qui se multiplient depuis ce triste 4 septembre.
Âgée du même âge et révélée à la même époque, son « amie depuis toujours » Line Renaud s'est dite submergée par une « peine immense » : « Elle était drôle... Il n'y a rien de plus difficile que d'être une artiste comique sans jamais être vulgaire. Et elle avait tous les registres, tous ! C'était une extraordinaire comédienne, elle avait tous les talents. Je perds une soeur ».
"Annie appartient au public"
Adulée en France et bien sûr en Belgique, où elle était née en 1928, Annie Cordy sera mise à l'honneur ce soir sur France 2 avec la diffusion à 22h50 du téléfilm "Illettré", dans lequel elle interprétait une grand-mère analphabète. Son tout dernier rôle. Jeudi, c'est France 3 qui bousculera sa programmation avec une soirée spéciale Annie Cordy, qui débutera à 21h05 avec le film "Les souvenirs" de Jean-Paul Rouve (2014), où l'icône incarnait la pensionnaire d'une maison de retraite qui fugue pour retrouver sa liberté. A 22h45, la chaîne proposera le documentaire inédit "Annie Cordy, une vie d'artiste" narré par Stéphane Bern, pour une plongée dans la carrière jalonnée de succès de la star au sourire éternel.
Le public aura ensuite rendez-vous samedi 12 septembre pour la célébration des obsèques d'Annie Cordy. En vertu de sa grande popularité, sa famille a accepté d'ouvrir les funérailles aux admirateurs désirant lui faire ses adieux au cimetière Abadie, situé dans le quartier de la Bocca Nord à Cannes, où elle sera inhumée dans le caveau familial. Le programme ne prévoit pas de célébration religieuse mais une cérémonie sera organisée avant l'inhumation. « Annie aimait le public. Elle appartient au public. Nous allons essayer de permettre à ceux qui le souhaitent de lui rendre hommage » explique sa nièce Michèle Lebon à l'AFP, qui précise que des mesures de sécurité seront mises en place afin de faire respecter les règles de distanciation sociale, en ces temps de crise sanitaire.