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France Gall savoure actuellement le bel accueil réservé à sa comédie musicale "Résiste", basée sur les tubes de son répertoire et celui de Michel Berger. Depuis le 4 novembre, le public peut vibrer au rythme de "Musique", "Papillon de nuit", "Les accidents d'amour", "Si maman si", "Il jouait du piano debout" ou encore l'inédit "Un dimanche au bord de l'eau". « J'ai passé un moment tellement merveilleux. Je me suis dit "Voilà, c'est cette ambiance-là que je veux !" » confiait France Gall, inspirée par l'ambiance du musical "Mamma Mia !".

"Je sentais que ce n'était pas clair"

En plein marathon promotionnel, France Gall a accepté de discuter avec les lecteurs du Parisien. Celle qui est revenue récemment sur sa victoire douloureuse à l'Eurovision en 1965 vient de raconter les coulisses de son fameux tube "Les sucettes", écrit et composé par Serge Gainsbourg en 1966 alors qu'elle n'avait que 18 ans. Son double sens sulfureux, à la fois sur les sucreries et la fellation, a participé au mythe de cette chanson d'apparence naïve. « Je n'en comprenais pas le double sens et je peux vous certifier qu'à l'époque, personne ne comprenait le double sens » estime France Gall, qui célèbrera les 50 ans du morceau l'an prochain.

"C'était horrible"

D'ailleurs, le texte de Serge Gainsbourg est né quand France Gall lui a raconté ses vacances. « Je lui ai dit: "J'ai été à Noirmoutier chez mes parents, il n'y a pas grand chose à faire sauf que tous les jours, je vais m'acheter des sucettes à l'anis". Quand il a écrit la petite chanson, je me voyais. C'était l'histoire d'une petite fille qui allait chercher ses sucettes à l'anis » s'est justifiée l'artiste, aujourd'hui âgée de 68 ans. « Mais en même temps, je sentais que ce n'était pas clair. C'était Gainsbourg quand même » a-t-elle admis au passage. Mais quand France Gall a compris la double lecture des "Sucettes", la chanteuse est tombée de haut : « Je pars au Japon et là j'apprends qu'il y a tout un truc là-dessus, c'était horrible. Ca a changé mon rapport aux garçons... Ça m'a humilié... ».