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En 1991, Stephan Eicher goûtait à un large succès en France avec "Déjeuner en paix", extrait de l'album "Engelberg". Trois décennies plus tard, l'artiste suisse n'a pas perdu la flamme, bien au contraire ! « La musique reste le mystère le plus profond et le plus intéressant à explorer. C'est comme allumer une bougie dans une pièce noire » explique aux Inrocks celui qui revient avec un concept singulier : une série de 4 EPs, un par saison. « J'ai remarqué que j'ai changé mes habitudes d'écouter de la musique, j'écoute de moins en moins tout un disque de quelqu'un que j'apprécie mais quelques chansons. Je me disais : "Est-ce que les gens ont encore le temps d'écouter tout un album d'un artiste ?". Et ma réponse est un peu brute : non. On a encore l'envie et le temps d'écouter une petite collection avec la même odeur » explique sur les ondes de RTL le chanteur de 61 ans, mis en difficulté financière après sa dernière tournée dont les places étaient proposées avec un tarif libre.
Le mythe de Pinocchio revisité
Ainsi, après le très beau "Autour de ton cou", le public peut mettre la main sur l'EP "Le plus léger au monde" depuis le 17 juin, soit quatre chansons rock idéales pour les beaux jours caniculaires. Dans la chanson-titre, exaltante avec ses notes de piano énergiques, Stephan Eicher retrouve la fougue de sa jeunesse en rêvant d'expérimenter à nouveau les vertiges de l'amour. « Pourtant, je sais maintenant / Qu'il y a des gens dans ce monde / Qui le justifient / Qui peuvent nous aider à vivre / Qui aiment, aiment / Comme si c'était la chose la plus légère au monde » chante l'artiste, qui parle peut-être de son amour incandescent pour la musique : « Puis une batterie commence à battre / Pousse le beat derrière ma tête / Une basse colle à la grosse caisse / Une guitare va de l'avant / Et quelque part dans le néant siffle un larsen céleste »
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Réalisé par Vincent Veillon, le clip de "Le plus léger au monde" voit Stephan Eicher prendre vie à travers les yeux d'une marionnette en bois qui, tel Pinocchio, va découvrir le monde qui l'entoure et vivre mille et une aventures, au contact d'un renard, d'un serpent, d'une corbeau, d'une cosmonaute et d'une belle femme qui va lui faire tourner la tête. Une vidéo, comme toujours avec Stephan Eicher, très poétique !