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"Aimer". Tel est le nom du nouvel album de Serge Lama qui sortira le 7 octobre prochain. Un 24ème et surtout ultime disque puisque celui-ci signera la fin de sa carrière. En effet, à 79 ans et toujours handicapé par les séquelles d'un accident survenu dans les années 60, le chanteur préfère ranger le micro. « Il y a un moment où les choses s'arrêtent. Il faut savoir qu'on vieillit, que mon corps me fait beaucoup souffrir que j'ai beaucoup de problèmes inhérent au temps qui passe... A un moment, il faut savoir s'arrêter plutôt que d'être arrêté » explique-t-il ce matin sur les ondes de RTL, lui qui ne reprogrammera pas sa tournée d'adieu annulée par le Covid : « Alors voilà j'ai décidé que c'était fini et que c'était mon dernier album. L'auteur que je suis a essayé dans ce dernier album de mettre toute son âme comme ça je n'aurais pas de regrets ».
"C'est compliqué d'être à la hauteur de ce qu'on a été"
S'il y a « forcément » quelque chose « qui fait mal » dans cette décision, Serge Lama dit avoir fait ce choix par « respect du public » : « Je ne veux pas me montrer sur scène dans des conditions qui ne seraient pas optimales. J'ai eu la chance de pouvoir chanter cet album, déjà, à près de 80 ans, parce que moi j'étais un homme de voix. C'est compliqué d'être à la hauteur de ce qu'on a été ». Pour l'interprète de "Je suis malade", l'album "Aimer" est donc son « dernier round » : « C'est fini, maintenant je pense que je n'y penserais plus parce que c'est fait ».
S'il prépare également une autobiographie, Serge Lama dit ne pas avoir peur de tirer sa révérence : « A partir du moment où j'ai pris ma décision, je ne suis plus celui que j'étais. J'ai eu 60 ans de succès, de chansons, de scènes (...) c'est 60 ans d'écriture mais c'est ce que j'ai fait ». Et malgré tout, il se dit fier de faire partie « des quatre ou cinq premiers » artistes de sa génération avec Michel Sardou, Julien Clerc ou Johnny Hallyday. Preuve de son immense popularité, il lui arrivait de faire plus de 300 concerts par an dans les années 1970. « C'était une espèce de fuite en avant que j'avais mais je l'ai plus, mais maintenant je suis heureux » conclut-il aujourd'hui plus serein.