Crédits photo : Abaca
S'attirer les foudres de Prince peut vous coûter cher... très cher ! 22 millions d'euros, pour être précis. C'est la somme que devront peut-être débourser 22 fans du chanteur, s'ils sont reconnus coupables de violation de copyright. L'histoire est, à priori, banale et anodine. Galvanisés par l'opportunité de voir sur scène le kid de Minneapolis, des spectateurs décident d'immortaliser l'instant à l'aide de leurs smartphones, puis de les partager sur les réseaux sociaux. Grave erreur ! Ce n'est un secret pour personne dans le milieu, Prince exige un contrôle absolu sur tout ce qui touche de près ou de loin à son image. Déjà en 2007, le sex-symbol était entré en guerre contre les sites de partage légaux comme illégaux (Youtube, Ebay, The Pirate Bay etc.), afin que ces derniers cessent d'utiliser ses contenus.
Violation de copyright ou non ?
D'un point de vue juridique, Prince est parfaitement dans son droit. S'il est tout à fait possible de capturer des images d'un concert à titre personnel, le fait de les publier sur Facebook ou Twitter, et donc dans le domaine public, n'est pas autorisé, sauf avec accord des ayant-droits. Les malheureux spectateurs en question tombent donc sous le coup d'une violation de copyright, passible en France d'une peine au pénal de 3 ans de prison et 300.000 euros d'amende, en plus des dommages et intérêts réclamés par l'artiste. Aux Etats-Unis, la note est encore plus salée, comme l'explique le Nouvel Obs. A titre dissuasif, les tribunaux n'hésitent pas selon les cas à gonfler les amendes de 10 à 100 fois leur montant initial ! D'autant si que les photos et vidéos incriminées sont de mauvaise qualité, l'artiste peut faire valoir le droit moral du non respect de son oeuvre...
Visionnez le clip "Breakfast Can Wait" de Prince :
Abandon de la poursuite
Face à la levée de boucliers suscitée par cette annonce, Prince a décidé de faire marche arrière, selon TMZ. L'avocat de l'artiste a expliqué au site américain que les charges avaient finalement été abandonnées suite aux retraites des liens par les internautes. « Nous avons conscience que les fans sont à l'affut du moindre matériel, mais nous préférons qu'il soit pourvu par nos soins plutôt que par une tierce partie intéressée », a-t-il commenté.
Il demeure en effet assez délicat pour un artiste de s'attaquer à sa propre communauté de fans, qui participe à la diffusion de son image et qui le fait vivre en achetant ses productions. Reste que les prochains spectateurs de l'interprète de "Little Red Corvette" y réfléchiront probablement à deux fois avant de dégainer leurs téléphones portables !