La décision de justice concernant le procès opposant Pierre Perret au Nouvelle Observateur devrait prochainement être rendue. Le poète avait porté plainte contre l'hebdomadaire français suite à un article publié en janvier 2009, intitulé "Perret et le pot-aux-roses". La journaliste Sophie Delassein y accuse le chanteur de ne pas avoir rencontré, comme il l'avait affirmé, l'écrivain Paul Léautaud au début des années cinquante, ainsi que d'avoir « plagié » Brassens, « pillé » Garcia Lorca, entre autres. La XVIIe chambre correctionnelle de Paris a donné raison à Pierre Perret sans réellement s'intéresser sur le fond de la question, préférant statuer sur la forme. L'enquête de la journaliste n'a pas fait preuve d'assez de « prudence » avant d'être publiée a t-il été déclaré. Le vrai débat n'a donc pas été réellement été mis sur le tapis : Pierre Perret aurait-il menti ? Les incohérences des dates, relevées par les enquêteurs, porteraient à croire que les investigations de Sophie Delassein demanderaient à être vérifiées... « Je n'ai jamais prétendu être ami avec Paul Léautaud. Si vous trouvez une seule phrase prétendant que j'étais ami avec, ça m'intéresse ! J'ai simplement dit que je l'ai rencontré. Sophie Delassein a dénié tout cela, en affirmant mordicus, que je ne l'avais jamais connu, que j'étais un menteur invétéré, etc, etc. En plus de cela, et par corollaire, je devenais un plagiaire, un pilleur de chansons, notamment de Brassens : pour le coup elle m'a fait tout un packaging intéressant ! Expliquez-moi quel intérêt j'aurais eu à évoquer tout cela, si ce n'était pas vrai, d'autant que personne ne connait Léautaud ? Seulement maintenant, il faut qu'elle s'explique... Elle disposait d'une date butoire pour fournir à la justice tout ses preuves, et elle n'a rien fourni. Le journaliste l'a couverte, et il va morfler ! Entre temps, le patron du journal Denis Olivienne est parti : il est passé sur Europe 1. C'est là qu'il va m'interdire d'antenne à l'avenir (rires) ! » déclarait Pierre Perret au magazine "Platine" en janvier dernier.

Déjà l'année dernière, Pierre Perret avait fait la Une de la presse. Son dernier album, "La femme grillagée", disponible depuis novembre dernier (Top 27 en 2010), suscite depuis sa mise en bacs de nombreuses réactions. Le thème de cette chanson donnant son titre à l'opus étant évidemment risqué. « Je l'ai commencé il y a plus de trois ans, bien avant que ce soit un sujet d'actualité et de polémique. Ça me semblait déjà tellement aberrant qu'à notre époque, on puisse accepter que des femmes fassent l'objet d'un tel avilissement, que je ne pouvais qu'écrire une chanson sur le sujet. Le risque aussi est qu'elle puisse être récupérée de toutes parts, notamment par le Front National comme un pamphlet anti-islam, ce qui n'est pas le cas. La banalisation des pensées d'extrême droite, de l'usage de la croix gammée et de l'histoire d'Hitler, me fout vraiment la trouille. J'avais déjà écrit "La bête est revenue" sur ce sujet il y a quelques années. Marine Le Pen est beaucoup moins extrémiste et plus fédératrice que son père. Elle n'en a pas les outrances ce qui est assez rassurant pour son électorat, qui finit par trouver qu'elle est assez raisonnable, et qu'on fond tout le monde pense un peu ce qu'elle dit. C'est donc beaucoup plus dangereux ! » poursuit le chanteur.



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