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jeudi 26 août 2021 13:23

Joana, la fille de Daniel Balavoine, se confie : "Grandir sans père est compliqué"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Joana Balavoine, la fille de Daniel Balavoine, sort une bande dessinée dans laquelle elle révèle l'enfer de son addiction à la cocaïne. Aujourd'hui, elle va mieux et se confie sur ce père qu'elle n'a pas connu et le poids de cet héritage : "J'aurais aimé qu'il soit fier de moi".
Crédits photo : Montage Pure Charts Bestimage
Joana Balavoine porte un nom évocateur. Et pour cause, elle est la fille de Daniel Balavoine, mais elle n'a pas connu son père. En effet, en janvier 1986, lorsque le chanteur de "Tous les cris les SOS" perdait la vie dans un accident d'hélicoptère, elle était encore dans le ventre de sa mère Corinne. Aujourd'hui, Joana Balavoine publie une bande dessinée, "Les lions endormis", en collaboration avec la scénariste Sylvie Gaillard et la dessinatrice Fanny Montgermont, dans laquelle elle révèle ses problèmes d'addiction à la cocaïne dont elle est aujourd'hui revenue après quatorze ans d'enfer. « Je suis tombée dedans très jeune. Le cannabis est facilement accessible, on croit que c'est cool. (...) À 16 ans, lors d'un premier petit boulot d'été, on m'en a proposé. J'ai accepté. (...) Mais à 18 ans j'ai hérité, j'étais complètement paumée, je n'avais aucune notion de la vérité comme de la réalité. Et j'ai plongé dans la cocaïne » explique-t-elle aujourd'hui dans Paris Match, libérée de ses démons.

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"Je ne pouvais pas détruire son héritage"


Son parcours de vie n'a pas aidé Joana, mais elle reste lucide. « Je crois, hélas, que cela me serait arrivé, même si grandir sans père est compliqué. Il n'était pas là pour poser des limites. Mais c'est tellement complexe, un chemin de vie » explique-t-elle, évoquant être tombée dans « une spirale ». Heureusement, ses responsabilités pour entretenir l'héritage culturel de son père ont été une lumière. « Devoir m'occuper des affaires de mon père m'a sauvée. Car je ne pouvais pas gâcher ce qu'il m’a laissé » confie aujourd'hui la fille de Daniel Balavoine, ajoutant au Parisien : « Ça m'a aussi aidé à m'en sortir. Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer à mentir comme ça, à vivre dans cette illusion. Que je ne pouvais pas détruire son héritage. J'aurais aimé qu'il soit fier de moi. Je n'ai plus, comme à époque, cette ambition d’être "à la hauteur" de son talent. Mais je n'avais pas envie d'être quelqu'un de pourri ».

"Je pense qu'il serait très en colère"


Décrite par le journaliste de Paris Match comme la gardienne du temple du chanteur, Joana Balavoine confesse que cette formulation révèle « la difficulté de vivre avec cet héritage » : « Cette expression engage un mythe, un personnage qui ne laisse plus de place à l'homme ni au père. Et cela a longtemps anéanti la jeune femme que j'étais. Mais je ne le vois plus comme ça. Parce que je ne suis pas seule à défendre cet héritage, je le porte avec mon frère ». A 35 ans, Joana Balavoine, qui porte toujours la boucle d'oreille de son père, se confie avec tendresse sur l'interprète de "Je ne suis pas un héros". « Le message de Daniel Balavoine, c'était quand même la liberté. Alors si je n'ai pas connu cet homme, je pense l'aimer de tout mon coeur » dit-elle, « forte de cette énergie-là » : « Cela étant dit je ne dois pas confondre mon identité. C'est son oeuvre d'un côté, ma vie de l'autre. Je suis un ayant-droit, je me vois plus comme une garante que comme une gardienne. Il faut rester lucide face au business ».

A travers le regard de son père, la fille de Daniel Balavoine en profite également pour pointer du doigt notre société, « un monde où l'image remplit le vide » : « Ce système arrange bien des gens. Parce que s'il n'y a pas de malades, il n'y a pas de pharmacies… (...) Les mecs comme lui ou Coluche seraient furieux de ce qu'il se passe. Oui, il y a une vraie atteinte à la liberté. Je ne suis pas Daniel Balavoine, mais quand on écoute ce qu'il disait à l’époque, il n'y a pas de raison de l'imaginer rentrer dans le moule. D'ailleurs, c'est terrible, mais ce qu'il prédisait, c'est ce qui se produit maintenant. Je pense qu'il serait très en colère ».

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