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Costard chic, gant rouge et cheveux gominés. Véritable artiste caméléon, Christine and the Queens a une fois de plus déjoué les attentes du public en entamant une nouvelle métamorphose pour son dernier album "Redcar les adorables étoiles". Son personnage ? Un dandy passionné par les chansons des années 80 tendance new wave ! Mais cette réinvention traduisait aussi un événement plus personnel, puisque l'artiste a fait publiquement son coming out transgenre, une libération qu'il s'est autorisée après la disparition de sa mère. A travers les titres "Rien dire" ou "Je te vois enfin" s'est donc dessiné « un grand geste baroque » pour parler de deuil, d'amour et de spiritualité. Et Christine and the Queens l'a dit d'emblée : « Redcar n'est que le début. Tout ceci est un opéra. Il prendra le temps de se dévoiler comme il se dévoile à Redcar, à mesure que lui acte sa folle liberté. Des anges et des étoiles, le verbe souverain, le coeur comme centre. Redcar n'est pas vraiment là pour acter autre chose que la nécessité de dire qui on est et ce qu'on prie chaque jour ».

"I get lost in my thoughts"

"Redcar les adorables étoiles" n'était en effet que le premier chapitre d'un projet plus vaste, un opéra en plusieurs actes dont le prochain s'intitule "Paranoïa, Angels, True Love". Disponible le 9 juin, ce nouvel album renfermant 20 titres a été co-réalisé avec Mike Dean, producteur américain déjà aux crédits de son précédent disque. Christine and the Queens y partage des duos avec la rappeuse 070 Shake et surtout la reine de la pop Madonna, qui appose sa griffe sur trois chansons ! Si le public trépigne d'impatience à l'idée d'écouter "Angels crying in my bed", "I met an angel" et "Lick the light out", il faudra faire preuve de patience. Pour introduire son projet, Christine and the Queens propose à la découverte la 18ème piste de son quatrième album, qui s'intitule "To be honest".

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Dans cette ballade vaporeuse rappelant ses débuts sur l'album "Chaleur humaine" (2014), Christine and the Queens, principalement en langue anglaise, s'épanche sur son besoin d'être aimé alors qu'il n'arrive plus à faire confiance à l'autre. « Kind of always cautious (Toujours protégé) / Don’t you don’t you break my heart (Y'a rien à casser) / Feeling kind of loveless (J'ai rien à donner) / Yet always ready to try (J'ai tout à donner, donner) » chante-t-il dans cette superbe complainte mêlant synthétiseurs et choeurs spirituels. Monochrome, le clip qu'il réalise voit le chanteur être aveuglé par la lumière puis se fondre dans les ténèbres. La liberté, il va la retrouver au bord de la mer, en courant sur le sable mouillé sous un soleil étincelant.