Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Entre comédie et musique, Camille Lellouche réussit à gérer sa carrière avec brio. D'ailleurs, elle a connu un joli coup de projecteur en 2020 grâce su succès surprise du tube "Mais je t'aime" avec Grand Corps Malade, qui leur a valu une Victoire de la Musique. Ce qui l'a poussée à poursuivre l'aventure et à publier son premier album "A". « On vient tous sur Terre pour faire quelque chose. Moi c'est apporter des émotions aux gens, dans la musique, dans l'humour ou même au cinéma. C'est très français, mais c'est très, j'ai pas envie de dire, misogyne mais quand tu es une femme, on te pose la question, alors que quand tu es un homme non » expliquait-elle au micro de Purecharts, fière de revendiquer plusieurs cordes à son arc. 20.000 albums vendus plus tard, la chanteuse prépare une réédition de ce premier disque qu'elle défend aujourd'hui à travers le morceau "Ne me jugez pas", le plus streamé de l'album hors single.

"C'est trop facile quand on n'sait pas"

Sur cette ballade au piano poignante, Camille Lellouche évoque sans fards les regards et les critiques auxquelles elle fait face au quotidien. « Toutes mes ratures et toutes mes impostures / Mes excès de folie qui abîment mes nuits / Vos regards sur moi, vous qui me jugez vite / Vous qui ne me connaissez pas / Même si, vous dites que oui / Où êtes-vous quand je pleure toutes les nuits » chante-t-elle avec beaucoup d'émotion : « Ne me jugez pas / C'est trop facile quand on n'sait pas / C'est trop facile quand on n'vois pas ».

Pour le clip de "Ne me jugez pas", Camille Lellouche a fait appel à ses fans. « Tout a du sens dans ce clip. Tout le monde a un vécu commun. Tout le monde a été jugé, tout le monde a souffert » confesse l'artiste et humoriste à Yahoo. Le but de cette vidéo ? « [Mettre] en avant les souffrances physiques, mais pas que. Il y a aussi des nanas qui ont juste des tatouages. Ces femmes-là ont vécu des abus aussi » commente celle qui a appris du parcours des figurants qui participent à son clip. Notamment de la part d'une femme qui a été victime de violences sexuelles : « Quand on la voit arriver, on se dit "Bah, ça va quoi". Et quand elle commence à te parler, tu te dis "ok". Sans qu'on lui demande, elle s'est mise à danser, donc évidemment, je me suis mise à chialer. C'était tellement puissant juste après ses mots ».



Une histoire qui a touché en plein coeur Camille Lellouche, qui a été elle-même victime de violences conjugales à 19 ans. Ainsi, dans le clip de "Ne me jugez pas", Camille Lellouche se mêle à une trentaine de figurants venant de cultures, d'origines ou de religions différentes, afin de prôner un joli message d'acceptation. Un clip nécessaire.