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BEYONCÉ ACT II COWBOY CARTER (29 MARS 2024) : TEXAS HOLD EM/16 CARRIAGES


Messages recommandés

J’ai l’impression que l’album se veut complexe à la manière d’un Renaissance mais s’il y parvient c’est vraiment au forceps. Prises individuellement les chansons de Renaissance sont toutes ou presque riches, inventives et highlightées d’un élément qui les fait passer à la postérité.


Là je n’ai vraiment pas la sensation qu’on pourrait observer le même schéma sur Cowboy Carter. Bon nombre de chansons peinent à progresser (« American Requiem » par exemple qui commençait pourtant su bien se perd un peu en cours de route et termine en pilote automatique d’un défilement de crédits de film Disney) et il ne se passe finalement pas souvent grand chose au sein d’un morceau, excepté sur le dernier acte assez foutraque sur lequel Bey semble se rendre compte de la pauvreté relative des 2 premiers tiers du disque et décide d’y remédier en foutant toutes les animations et transitions PowerPoint disponibles. L’album me semble faussement complexe dans la façon qu’il a de sans cesse attirer notre attention ailleurs que ce soit avec ses nombreux interludes et ses transitions par exemple tout en nous assommant par sa longueur. 

 

 En fait j’ai la sensation que le disque essaye tant bien que mal de devenir plus que ce qu’il n’était censé être à l’origine. Il semble qu’elle ait commencé à travailler dessus avant Renaissance et avant de se lancer dans une trilogie et ça s’entend. Je ne serais pas étonné qu’à l’origine l’album correspondait aux 18 premieres chansons sans les interludes et que le reste a été composé après qu’elle se soit embarquée dans une trilogie. Ca se ressent particulièrement sur les pistes 20 à 27 qui n’ont plus grand chose à voir. Tout semble finalement assez artificiellement raccommodé.


 

@Ellioft Bright Future de Adrianne Lenker et Tigers Blood de Waxahatchee ☺️

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AMERIICAN REQUIEM et YA YA: du très grand Beyoncé !

DAUGHTER: Majestueux, chicissime. Ca me donne envie de parler comme Anna Mouglalis qui ne puerait pas de la gueule-han. 

BODYGUARD et surtout TYRANT sont tubesques.

SPAGHETTII est beaucoup trop courte.

JOLENE et le duo avec Miley sont sympathiques, en live ça pourrait être énorme.

Les interludes sont de jolies fioritures mais il y en a un peu trop.

Le reste ne me fait ni chaud ni froid pour le moment (2 écoutes), certains titres font remplissage/doublons inutiles je trouve, défaut évité sur RENAISSANCE, BEYONCÉ et le parfait LEMONADE.

C'est du bon boulot, elle ne se fout pas de notre gueule mais c'est trop long à mon goût, la voix est toujours exceptionnelle il faut le répéter, c'est si rare chez nos superstars.

 

Qu'elle fasse une mini résidence avec cet album et qu'elle accouche vite d'un act 3 orienté ROCK avec Jack White. 🙏

 

 

Une édition Target est dispo, avec un titre bonus + une démo.

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☠️

 

 

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Album officiellement terminé.

 

Que dire. J’apprécie le fait qu’elle ait précisé que c’e n’était pas un album country mais un album de Beyoncé, rien d’égocentrique la dedans, on reconnait totalement sa patte et ses codes. Quelque chose de très bien produit, très bien pensé avec des harmonies et des idées vraiment bien réalisées. L’album n’est pas 100% country et je pense que quelqu’un qui regarde cet album avec une culture country peut être dérouté et déçu par l’écoute, comme le membre Chimène Badi. J’apprécie donc qu’elle ait mis les points sur les I et les barres sur les T avant la sortie pour faire comprendre qu’on était sur un album de Beyoncé. Des titres comme Tyrant le prouvent.

 

Maintenant, mon avis est plutôt partagé. J’apprécie bien évidemment pas mal de sons mais d’autres sont inutiles et font très filler et c’est vraiment rare dans un album de Beyoncé. Je pense qu’un album avec 12-15 titres + les interludes aurait été beaucoup mieux. Moi qui stannait chaque projet plus que le précédent depuis 4, la je suis sur la pente descendante. Je le mets #5 voir #6 sur les 10 albums de sa carrière (oui je compte EIL et The Gift). Après, on est sur une première écoute, a voir donc au fur et a mesure mais c’est un bon album, duh.

 

American Requiem est incroyable. Si il y a bien une chose qu’elle ne loupe jamais, c’est la piste d’ouverture d’un album. Je note II Most Wanted dans les moments forts de l’album et sûrement comme l’une de mes collaborations féminines préférées de l’histoire. Jamais je n’aurais pensé entendre Miley et Bey ensemble, sûrement pour leur relation totalement inexistante, mais le résultât est divin vocalement. J’adore Bodyguard mais aussi Sweet Honey Buckin et Tyrant. La production de Spaghetti me rappelle particulièrement Aaliyah, l’influence funk brésilien me plait également. Le petit clin d’oeil a Tina sur Ya Ya me rend juste encore plus hype pour l’album rock.

 

She did it again, que voulez vous.

Reine marketing, reine des vocals, reine des charts, reine des prods, reine des body of work.

 

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Je suis incapable de pondre un avis en aussi peu de temps mais à vous lire (je pense notamment aux ressentis de @shymen baddie et @Cherry Pop), j'aurai exactement les mêmes critiques. Je rajouterai que les interludes qui devaient apporter un style radio à l'album n'apportent rien à l'album. Je m'attendais à ce que ça soit plus poussé comme sur THE ELECTRIC LADY de Janelle Monae et... en fait c'est tellement dispensable ?

 

Je me rends compte qu'en fait, j'apprécie énormément les chansons qui ne sonnent pas ou peu country (en gros la fin de l'album qui est absolument orgasmique + AMERIICAN REQUIEM qui est typiquement ce genre de musique aux influences gospel que j'aime). Peut-être que mon avis changera au fil des écoutes mais contrairement à RENAISSANCE qui m'avait tout de suite intrigué lors de ma première écoute et m'avait foutu au sol à la seconde, COWBOY CARTER me repousse un peu je dois dire.

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Critique de The Guardian 

4/5

https://www.theguardian.com/music/2024/mar/28/beyonce-cowboy-carter-review-from-hoedown-to-full-blown-genre-throwdown

 

Citation

 

Beyoncé: Cowboy Carter review – from hoedown to full-blown genre throwdown

Straying far beyond its original country concept, the musician’s eighth album straddles the Beatles, the Beach Boys, the blues – and Becky with the Good Hair via Dolly Parton’s Jolene


American Requiem, the opening track of Beyoncé’s eighth studio album, is many things. It offers a touch of state-of-the-nation address – “Can we stand for something? Now is the time to face the wind” – and a sprinkling of the kind of vague but apparently personal lyrics that send social media into a frenzy of decoding: what are her “father’s sins” that Beyoncé has apparently “cleansed” herself of? Who are the “fairweather friends” for whom she claims to be planning “a funeral”?


It’s also a loud statement of what you might call Beyoncé’s bona fides. She is, she avers, “the grandbaby of a moonshine man [from] Gadsden, Alabama” who furthermore has roots in Louisiana. “They used to say I spoke too country,” she protests, adding: “What could be more country than that?”


In a sense, this all feels quite surprising. For years, Beyoncé has been in an unassailable critical position: everything she’s released has been greeted with huge sales, ecstatic reviews and lengthy reflections on her peerless artistry, thus affording her the ability to do whatever she wants. Equally, you can see why she might want to shore up her position when launching a venture into country and western – which is very much what Cowboy Carter has been trailed as – and not merely because her performance with the Dixie Chicks (now the Chicks) at the 2016 Country Music Association awards, while garnering the usual critical acclaim, attracted adverse online comment from viewers, some of it flatly racist.


Country isn’t so much a genre as a law unto itself. It’s traditionally very wary of indeed musical outsiders – be they the Byrds or Ray Charles – and presided over by a notoriously reactionary Nashville establishment. Moreover, it’s traditionally a musical voice of the rural poor and working class: you don’t want to be perceived as a superstar dilettante who’s decided to dabble just because you can.


Cowboy Carter duly presents itself as a major statement – 27 tracks and 80 minutes long – and arrives complete with co-signs from Nashville elders. There are spoken word interludes by Willie Nelson and Dolly Parton, the latter drawing comparison between perfidious old Jolene and Becky with the Good Hair, the love rival in Beyoncé’s celebrated 2016 track Sorry. The latter’s favour is repaid with a cover of Jolene itself, which Parton has been publicly petitioning Beyoncé to record for years, albeit with a new middle eight and coda alongside fresh lyrics that substitute swaggering menace and threats for the original’s desperate pleading – desperate pleading not really being on-brand where Beyoncé is concerned.


Elsewhere, the singer circumvents the issue of what you sing a country song about if you’re worth an estimated $800m (£634m) by indulging in murder ballad-esque storytelling on Daughter – which underlines the drama with a burst of 18th-century opera, and recasting her early years in Destiny’s Child in Nashville-friendly terms on 16 Carriages: “At 15 the innocence was gone astray / Had to leave my home at an early age,” she sings, making herself sound more like an outcast unmarried mother than someone who went on tour supporting Dru Hill and SWV.


You can say that amounts to laying it on a bit thick, but both Daughter and 16 Carriages are fantastic songs: acoustic guitars playing host to strong melodies and, on the latter, a vocal delivery that carries the distinctive patterns of rap. In fact, there are a lot of fantastic songs in the first part of Cowboy Carter, although its sheer length starts proving a problem. Her cover of the Beatles’ Blackbird is astute – Paul McCartney wrote it in tribute to the Little Rock Nine, a group of nine Black students who faced discrimination after enrolling in the all-white Little Rock high school in 1957 – if inessential, and there’s a distinct qualitative sag in the middle. It’s remedied by the simple expedient of going wildly off-piste: if the lambent soft-rock of Bodyguard gets you wondering whether the “departure into country” tag strictly fits Cowboy Carter, the sudden appearance of a straightforward hip-hop track, Spaghetti, confirms that it isn’t.


Thereafter the album goes nuts. Ya Ya offers a fantastic early psychedelic soul-influenced stomp that throws in a sample of Nancy Sinatra’s These Boots Are Made For Walking, an interpolation from the Beach Boys’ Good Vibrations and what sounds like a lyrical reference to Mickey and Sylvia’s 1958 hit Love Is Strange. Riverdance and II Hands II Heaven return to the house music influence of Beyoncé’s last album Renaissance. Oh Louisiana is 52 seconds of bluesy funk with a vocal sped up to helium pitch. It’s all incredibly well done and hugely entertaining, but the sense that the album is clinging on to its original concept by its fingernails – throwing in the odd lyric about rhinestones or whisky and the occasional intimation of pedal steel guitar – is hard to avoid.


You wonder if Cowboy Carter might have worked better split into two separate albums, with one concentrating purely on the country-influenced/acoustic material: there are moments when it starts to feel less like a coherent statement than one of those long 21st-century albums that offers listeners a selection box of tracks to pick and choose playlist additions from. Or perhaps its wild lurches into eclecticism are the point. Unwieldy as it is, it displays its author’s ability to bend musical styles to her will, be they country, hip-hop or the baroque post-psychedelic easy listening that seems to lurk beneath the vocal gymnastics of My Rose. If the results don’t quite hold together, Cowboy Carter still proves Beyoncé is impressively capable of doing whatever she wants.

 

 

 

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Le clin d'oeil à FANNIE MAE dans YAYA, l'organisme de prêt aux USA qui domine presque tout le marché américain, est dingue. Cette meuf va chercher partout ses lyrics.

Il y a tellement de clin d'oeil que j'espère que quelqu'un va en faire une analyse.

 

Révélation

Vous aurez compris que je kiffe la chanson mdr

 

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C'est exactement ce que j'attendais et voulais, à la ligne prêt. Je suis même surpris d'aimer autant le résultat. Les albums n'ont aucun point de comparaison mais pour du Beyoncé, c'est mon premier coup de coeur instantané depuis Self-Titled.

 

Un album fleuve, Beyoncé sur des sons organiques et pour une fois loin de ses cuivres, la même recette présentée différemment avec quelques nouvelles subtilités (vocales ou musicales). Et pardon mais c'est bien écrit et pour une fois sans tag lines un peu trop marketées. Je peux comprendre les avis négatifs sur le rendu mais dans sa construction je n'en jette pas une miette. 

 

Je suis repu après une écoute, je peux attendre la sortie officielle avant de rebaigner dedans. Un bon album n'est pas spécialement un album qui s'écoute en boucle. 

 

Est ce que Renaissance était plus efficace ? Clairement. Est ce qu'il était meilleur ? Je ne trouve pas. Il bénéficiait d'une autre publicité, plus positive, moins politique. Cowboy Carter va clairement passer un sale quart d'heure, et la manière dont il sera disséqué va être rude. Je suis certain qu'avec le temps on en fera l'une de ses meilleures sorties.

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Non mais l’album est fou, je comprends pas les tièdes réactions ici. J’en suis à la moitié mais wow, American Requiem qui ouvre magnifiquement l’album, Jolene qu’elle s’est totalement approprié, Daughter, Spaghetti 🤯🤯

 

Complètement tarée cette meuf.

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Il y a 5 heures, sellmecandy a dit :

J'ai vraiment du mal sur la première partie de l'album. 

Puis on arrive à Bodyguard qui est pour moi, la pépite de l'album. La reprise de Jolene c'est bien joli mais c'est du vu et revu.

 

Spaghettii & Tyrant sont incroyables, et Alligator Tears est ma 'balade' coup de coeur de l'album. II Hands II Heaven est aussi dans mon top.

 

C'est seulement mon avis mais je regrette qu'il y ai autant de balades.

 

J'espère que j'arriverais à apprécier l'ensemble de cet album après plusieurs écoutes. 

Pour l'instant, je m'en vais réécouter Renaissance.

 

 

C'est un Jolene modifié et adapté à Beyoncé, et c'est génial !  

 

- La version originale de Dolly Parton en 1973, c'est une narratrice qui supplie Jolene de ne pas lui voler son homme.  Elle se sent faible et démunie car elle n'a aucune chance. Jolene a le pouvoir.

 

- La nouvelle version de Beyoncé en 2024, la narratrice met en garde Jolene de ne pas essayer de lui prendre son homme. Elle se sent forte et confiante dans qa relation amoureuse, elle connait son gars par coeur, et pour elle, Jolene perd son temps et n'a aucune chance 😁. Même en ayant tout pour plaire à son homme, cela ne suffira pas pour casser leurs liens.

 

Je ne sais pas qui a écrit cette version, mais c'est réussi et parfaitement adapté au côté femme forte de Beyoncé.

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Il y a 3 heures, shymen baddie a dit :

Ecoute éreintante à l’issue de laquelle j’ai été pris d’un triste goût de reviens-y pas.

 

Malheureusement mes craintes se sont toutes confirmées. J’ai eu l’impression d’entendre quelque chose de profondément dissonant avec des chansons se réclamant d’un genre qu’elles ne semblent pas vraiment comprendre. Comme toujours on a une Beyoncé qui a bien fait ses devoirs et qui abuse de références historiques et culturelles utilisées à titre revendicatif mais ca ne suffit pas à cacher le fait qu’il ne se passe musicalement pas grand chose. Elle semble essayer de palier ce manque en foutant plus d’ad libs et d’harmonies qu’un curé peut en bénir mais ca ne fait que desservir d’avantage le disque. Les chansons sont vocalement prises en otage et peinent à respirer et les harmonies sont trop parfaites pour faire la part belle à toute tentative de vulnérabilité. Il en résulte alors pour ma part ce qui peut arriver de pire à un disque : ça ne m’évoque rien et ça ne m’émeut d’aucune manière. Je ne m’attarderai pas sur l’horrible reprise de «Jolene » ni sur l’originalité de ce choix, après tout certains samples et interpolations de Renaissance étaient également assez peu inspirés.

 

J’aurais voulu sentir la poussière, le kitsch, le pétrole et l’ardeur du Texas, mais elle n’a pas pris le tournant roots que tout ca nécessitait. Elle semble toujours avoir trop peur de se salir pour ça. Ce qui évoque le plus tout ça, tristement, ce sont les deux interludes avec Willie Nelson. Du reste on n’entend que la froideur des studios d’enregistrement californiens dans lesquels elle a probablement accouché du disque. 

 
Ce qui sera sans doute vendu comme un de ses disques les plus authentiques est paradoxalement sans doute celui qui l’est le moins. J’avais l’impression de l’entendre enfin un peu se réveiller sur « Spaghetti ». De même su les derniers morceaux, plus aventureux et sans doute globalement le haut du panier de l’album bien que se présentant quand même comme des hybrides musicaux assez peu élégants. Bref, la country effectue actuellement un retour en grâce, mais pour le coup Beyoncé est bien loin d’en être la raison.

 

 

Ta critique est très intéressante, j'attends d'avoir le CD entres les mains; éplucher les photos et écrits à l'intérieur, puis écouter tranquillement. Et je ne manquerai pas de te relire 🙂

 

Je suis fan de country plutôt roots/authentique, ou alors celle des années 60-70-80 ( car les années 40-50-60 ont souvent été des femmes qui chantaient l'amour du foyer, la fidélité, bref un discours bien rangé et potiche de la femme ) .  Les plus grandes dames de ce style, Dolly Parton, Loretta Lynn, Emmylou Harris, Tammy Wynette ont toutes eu des chansons tellement déchirantes qu'on a envie de se jeter du haut d'un pont.  😅  Mais dans les année 90-2000, c'était plus le look, les chansons d'amour parfois soupes et un côté plus country-rock.  Dans les années 2000-2010-2020, les ballades restent mais il y a aussi un côté girl-power voire trash qui existe plus ouvertement.

 

Donc je vais m'intéresser de près à cet album de Beyoncé. 😉

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