Qui dit nouvel album dit nouveau spectacle. Youssoupha monte le "Geste Tour" dont le coup d'envoi est prévu le 8 mars à L'Autre Canal de Nancy. Le rappeur sera d'ailleurs accompagné par SNIPER ce soir-là. Au programme de cette tournée 2012 : un passage à La Laiterie de Strasbourg le 15 mars, aux Docks de Lausanne le 20 avril, à La Cartonnerie de Reims le 28, à L'Usine d'Istres le 12 mai ou encore au Tetris du Havre le 22 juin. Entre temps, le rappeur a prévu de faire escale à Paris pour un soir. Il sera sur la scène de l'Olympia le 7 mai. Au vu du succès rencontré en billetterie, la production a décidé d'ajouter une date supplémentaire dans la capitale. Youssoupha se produira au Zénith de Paris le 8 novembre. Les réservations seront bientôt rendues possibles.

Autant de concerts au cours duquel le rappeur interprétera ses nouveaux titres issus de l'album "Noir D****", en bacs depuis le 30 janvier. Quinze morceaux dans lequel l'artiste retourne aux racines du rap en donnant un sens à ce registre musical, apportant par ailleurs un souffle nouveau au son qu'il propose en allant vers des sonorités orientales sur certains morceaux, mais également en ouvrant son univers au chanteur Corneille. Ensemble, ils ont enregistré la chanson "Histoires vraies" dont le clip a récemment été mis en ligne. Youssoupha a d'ailleurs retrouvé Corneille sur la scène du Bataclan la semaine dernière. Ils ont communément repris la chanson "Histoires vraies" dont le rappeur nous parlait lors de notre entretien réalisé le mois dernier : « Corneille a pourtant une connaissance pointue dans le domaine. Ce n'est pas du tout un arriviste. Ces derniers temps, il avait décidé de s'ouvrir et ça tombait à pic parce que je cherchais un refrain pour cette chanson-là. J'avais l'idée d'une voix mais rien de plus. Et lui est arrivé. Je lui ai fait écouter le titre, il est entré en studio et il a posé ce refrain. Je ne le connaissais pourtant pas. Ce n'est pas un ami de longue date mais il y a une symbolique forte qui nous lie tous les deux. Moi je viens du Congo, lui du Rwanda. Ça veut dire beaucoup pour beaucoup de gens. » avait-il déclaré.

A partir de l'évocation de ses origines, Youssoupha traite des questions d'identité sur "Noir D****". Une réflexion d'autant plus inspirante en cette période électorale : « Je suis allé au-delà du message politique. Je propose un constat social. S'il y avait cependant un message politique à faire passer, il serait illustré par la chanson "L'enfer c'est les autres" : on a tous tendance, qui que l'on soit et d'où l'on vient, à se "ghettoiser" dans notre tête. En fait, on se complet avec des préjugés sur les blancs, les noirs, les gens des banlieues… Mais les cultures ne se soustraient pas, elles doivent se compléter. Le message politique, et parfois médiatique, c'est de dire que les gens sont en opposition. Non, les gens se complètent. Ils ne se soustraient pas. Ils ne s'éliminent pas. » avait-il expliqué lors de notre entretien.

Retrouvez notre chronique de l'album "Noir D****" de Youssoupha sur Pure Charts.