Crédit photos : Sand.Mulas.
Ycare : Parce que si j'avais continué avec Olivier Lude sur ce disque, ça aurait été une filiation consanguine je crois. Lorsqu'on décide de passer à autre chose, il faut le faire à fond. Il ne s'agit pas de divorce ou de rupture avec ces personnes avec qui je m'entends très bien, mais eux aussi bien que moi, dans nos chemins, nous avons pris des directions différentes. Olivier était occupé avec la tournée de -M- pour laquelle il était l'ingénieur du son, et avec une partie de la réalisation du dernier disque de Johnny.
Tu es cela dit toujours signé chez 19 Entertainment pour les éditions ?
Il s'agit plus précisément de French Flair. Ce sont cela dit les mêmes personnes, mais elles ont monté leur société en association, Nicolas Voskoboinikoff et Fabrice Martinez.
Non, en réalité c'est juste un mec qui a une maladie incurable type cancer, et qui tombe malade alors qu'il n'a rien demandé. C'est une espèce de sentiment de haine suprême. « Pourquoi ça m'arrive à moi ? Qu'est-ce qui m'empêche de prendre les armes et d'aller buter tout le monde dans la rue ? ». Ne plus croire en rien et tuer tout le monde, ce sont des fractions de seconde qui peuvent arriver. Ça m'est déjà arrivé. Aller buter des anges... Tu sais ce sont ces moments durant lesquels tu pètes un plomb, après tu te calmes évidemment, tu ne vas pas aller tuer des gens...
Découvrez l'intégralité de l'interview-vidéo d'Ycare :
Cela me fait penser au film "Chute libre" (1993) de Joel Schumacher avec Michael Douglas, connais-tu ?
Non, je ne connais pas. Je vais regarder, je te dirai.
Ce sont des chansons que je teste en live. Elles prennent leur valeur sur scène, mais je n'ai pas encore trouvé les arrangements qui leur correspondent sur un CD. Peut-être finiront-elles sur un disque, un jour... (sourire). C'est un problème de riche comme on dit, j'ai plein de chansons, mais lesquelles vais-je prendre pour mettre sur un album ? Mais ce sont avant tout des chansons de scène je crois. Parfois les chansons c'est comme le vin, faut les laisser décanter. Elles peuvent prendre de la valeur avec le temps. "Talons aiguilles" par exemple est une chanson qui existait avant "Alison". Mais faut pas les forcer à rentrer dans un disque, ou les cadrer dans un clic. Elles existent, on verra où elles vont partir... Je teste souvent les chansons auprès du public, je leur demande de donner leur avis avec leur pouce. Si vous aimez c'est ça, mettez le pouce en l'air, si vous n'aimez pas c'est ça, mettez le pouce en bas, et si vous les aimez toutes, alors elles figureront sur le prochain disque (sourire).
C'est le principe du “J'aime/j'aime pas” de Facebook...
Oui, si tu veux (sourire).
Toi qui est d'origine libanaise, que t'inspirent les problèmes politiques actuels dans les pays musulmans ?
Ça ne me concerne pas. Tout problème politique ne me concerne pas. Je ne vois que des civiles qui meurent.
Qui est cette jeune femme, Zula, qui chante avec toi en duo sur "Vite fait" ?
C'est une amie, et c'est sa première apparition discographique.
Pour finir, quels artistes te touchent parmi la jeune génération ?
J'ai rencontré Amel Bent dans une loge de festival, je lui ai gratté trois chansons à la guitare, elle m'a fait le cadeau de les chanter en live lors de son Olympia, j'ai chialé comme une patate.
