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L'été dernier, les Smashing Pumpkins ont réactivé la machine à remonter le temps. Avec la tournée best-of "The World Is A Vampire Tour", le groupe de rock américain a interprété ses tubes qui ont marqué toute une génération dans les années 90, de "1979" à "Today" en passant par "Bullet With Butterfly Wings". Avec en prime, un passage à l'Accor Arena bien rempli. Cet été, la bande originaire de Chicago joue les prolongations avec des concerts à Londres, Berlin, Milan, Rome ou Stockholm. Malgré ce bel accueil, le leader Billy Corgan estime que son groupe n'est toujours pas considéré à sa juste valeur. Il parle même des Smashing Pumpkins comme « l'un des groupes les plus incompris de l'histoire » !
"Une génération qui ne sait pas qui je suis"
Dans un nouvel épisode du podcast du très controversé Joe Rogan, le rockeur explique que les Smashing Pumpkins, à l'image des groupes Creed ou Nickelback, ont été enfin reconnus après des décennies de moqueries. « Ces groupes ont survécu à cette haine et sont arrivés à ce moment inévitable où on leur dit : "C'était vraiment bien". Ils ont écrit beaucoup de grandes chansons » atteste l'interprète de "Tonight, Tonight" : « Nous sommes probablement l'un des groupes les plus incompris de l'histoire du rock. J'ai l'impression que ça sonne comme une déclaration de guerre mais c'est vraiment le cas ».
Un problème lié, selon lui, à sa propre personnalité très controversée dans les années 90 : « Je jouais une sorte de jeu en faisant ma propre version d'Andy Kaufman ou Bob Zmuda [comiques américains, ndlr]. Je pensais que c'était vraiment merdique. Je ne me suis pas rendu compte que la culture allait être attirée par ces personnes prêtes à s'immoler sur la place publique. La plupart des personnes attirées par la célébrité, elles courent vers la lumière. Moi, j'étais attiré par la face sombre. Du genre "Ok, je vais m'immoler et voir ce qui arrive" ». Et les changements dans l'industrie de la musique, notamment avec l'arrivée de Napster, a tout bouleversé : « Beaucoup sont morts et tu te retrouves, à 40 ans, à porter le drapeau d'une génération qui ne sait même pas qui je suis ».
Il a alors trouvé une idée : « Beaucoup de personnes très importantes sont venues me voir en disant : "Donne aux gens ce qu'ils veulent. Ta vie n'en sera que meilleure et tu gagneras beaucoup d'argent". Et à chaque fois, je répondais : "Je m'en fous. Je suis là parce que je suis un "freak" et je ne changerai rien" ».