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20h45 : Calvin Harris termine son set avec le nouveau single de Rihanna "We Found Love", captivant l'auditoire désormais chauffé à bloc. Les vingt minutes d'entracte n'y feront rien : le public est en effervescence. Le rideau tombe, laissant apparaître une scène très simplement habillée, essentiellement encerclée d'écrans géants. On se dit d'entrée de jeu que le rendu visuel permettra à tous de profiter de la chanteuse, ce qui manquait lors de sa dernière tournée "Last Girl On Earth Tour". C'est parti : la vidéo d'introduction est lancée. On désespère d'avoir un meilleur son pour le show tant la force des basses sature l'ensemble.
Les portes de son univers s'ouvrent : Rihanna apparaît dans une boule transparente, colorée en rose par des néons. Vêtue d'un imperméable presque trop petit, de couleur bleu et claquant, la chanteuse entonne les premières paroles de son tube "Only Girl (In The World)". Elle chante peu, on ne l'entend pas, et le son est de très mauvaise qualité. Un problème en régie ? Dommage, l'ouverture déçoit, surtout lorsqu'elle est comparée à celle de sa précédente tournée, sur "Russian Roulette". C'est au tour de "Disturbia" : on se dit que le son sera meilleur et la voix de même. Dommage, ce n'est pas le cas ! Difficile d'entrer véritablement dans le show, même si l'artiste n'a rien à se reprocher. C'est sur les titres "Shut Up And Drive" et "Man Down" que la partie commence véritablement. Rihanna semble plus à l'aise : sa voix est puissante. La belle a véritablement progressé en ce qui concerne le chant. Pour "Shut Up And Drive", on réutilise l'automobile jaune de la précédente tournée avec une chorégraphie semblable également. C'est aussi le cas pour les titres "Hard" et "Rude Boy" : l'esthétique militaire a été retravaillée pour le premier et les télévisions du clip sont avancées sur scène pour le second. Ce n'est pas un mal : ce sont des tableaux particulièrement réussis.
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Pour la partie des ballades, on s'attendait sans surprise à entendre également "Hate That I Love You", reprise dans une version acoustique, suivie par "California King Bed", pour laquelle Rihanna met force et conviction dans son interprétation. On considère alors qu'une très grande partie de ses tubes a été jouée, mais c'était sans compter sur "What's My Name" et "Don't Stop The Music". La chanteuse de La Barbade, toujours aussi sexy dans ses combinaisons soutif/shorty (ou culotte), propose deux réorchestrations originales. Là encore, à titre de comparaison, les versions remasterisées du "Last Girl On Earth Tour" avaient déçu, là où celles du "Loud Tour" réjouissent davantage.
Le calme avant la tempête : Rihanna reprend "Take A Bow". Ou plutôt : le public reprend "Take A Bow" devrions-nous dire. L'artiste s'assied sur le bord de la scène pour écouter ses fans chanter. Un joli moment avant "Love The Way You Lie (Part II)". La star monte sur un piano pour s’élever dans les airs. Le titre gagne en puissance, même si le son est de nouveau saturé sur le premier refrain. Pour le final, c'est en toute simplicité que Rihanna reprend "Umbrella". Quelques spectateurs ouvrent leur parapluie ! C'est un final quasi-identique à celui de la précédente tournée, qui ne déçoit pas, tant le spectacle apparaissait déjà convaincant.
Près de deux heures de show donc, ce qui est un plus en comparaison des 1h20 de son précédent spectacle de 2010. D'autant plus que le prix des billets n'a pas subi d'inflation. On regrettera les parties électro sur lesquelles la chanteuse n'est pas très à l'aise au profit des titres urbains/reggae à la "Raining Men" et "Rude Boy".