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Michel Polnareff est de retour. Pas encore avec un nouvel album ou une tournée mais avec "Polnarêves", une exposition immersive qui ouvrira ses portes le 5 mai prochain au Palace à Paris. Celui qui clame sa "Lettre à France" depuis plus de 40 ans s'offrira une rétrospective de sa carrière un peu particulière. A l'intérieur de la salle, transformée en lieu d'exposition, aucun objet physique mais des murs qui parlent (« des murs qui murmurent » sourit-il), une loge, des autographes en ligne ou encore des NFT prévus par l'artiste, qui apparaîtra en ligne depuis Los Angeles et qui donnera des concerts à distance, tous les vendredis et samedis. Pour présenter ce projet pas comme les autres, Michel Polnareff s'est confié dans les colonnes du Parisien et sur les ondes de RTL.

"C'est un projet fantastique, complètement extraordinaire"

« Je suis vraiment excité par ce projet. Moi qui aime faire des choses différentes, je prépare la première expérience immersive d'un artiste vivant. Cela me fait plaisir d'être un peu pionnier dans ce qu'on appelle le monde d'après » se réjouit l'Amiral dans le quotidien, qui ne manque pas de rappeler que l'affiche de l'expo fait référence à la carrière du chanteur : « Des coquelicots, une abeille, un papillon… Ils symbolisent des périodes de ma vie et vont voltiger dans l'immersion. Ce sera assez magique. Et je pense que cela imprégnera mes prochains concerts ».

Sur les ondes de la radio française, l'interprète du "Bal des Laze" en dit un peu plus sur ces "Polnarêves", qu'il décrit comme « un projet fantastique, complètement extraordinaire ». « On y travaille depuis deux mois » poursuit Michel Polnareff, content d'innover avec ce nouveau type d'exposition : « Je suis moi-même très ému par l'importance que ça va prendre parce que ça va donner un départ, une nouvelle façon pour les artistes de présenter leurs oeuvres. Et je suis très fier d'être un pionnier là dedans. Ce qui va être intéressant, c'est ma présence au milieu de gens qui sont à l'intérieur de mon cerveau. En plus, ça me permet d'être là sans y être. C'est hyper intéressant sur le plan rétrospectif. Ça va être une rétrospective sur ma vie, ma carrière. Je ne suis pas sûr que ce sera chronologique, en tous cas ce sera historique ».

"Pas du streaming, c'est vraiment en direct"

Ce projet « complètement interactif » va demander au musicien et à ses équipes « beaucoup de travail, beaucoup de répétitions ». Mais ceci « est vraiment excitant » pour Michel Polnareff qui va en profiter pour sceller ses retrouvailles virtuelles avec le public, six ans après ses derniers concerts français : « Je suis content de donner ça au public qui se demande un peu où j'en suis et comme ils sont d'une fidélité totale, je me dois de leur donner ma fidélité ». Les fidèles de l'artiste pourront donc assister tous les week-ends à des concerts que donnera le chanteur, moyennant un tarif d'entrée à 59 euros.

« On a prévu un piano-voix à distance. C'est pas du streaming, c'est vraiment en direct. C'est prévu pour une durée de 45-50 minutes. Je serai là à travers des écrans à 360 degrés de chez moi, dans les 360 degrés du Palace » atteste le chanteur derrière "La poupée qui fait non" pour présenter ces représentations intimes dont les fans « rêvaient ». Durant ces courts concerts, le pianiste entourera donc littéralement le public du Palace à travers des écrans : « C'est ce qui est prévu, et c'est pour ça que la technique doit être très très très subtile. Parce qu'il faut effectivement que je sois loin et près, conscient des réactions et que je puisse jouer avec le public parce que j'adore ça ». Et si, « par définition », tous les concerts seront différents, Michel Polnareff pourrait aussi utiliser un hologramme, comme le feront les membres d'ABBA pour le spectacle "Voyage" qui débutera au même moment à Londres : « Je crois qu'il y a un truc prévu avec hologramme mais pour moi c'est pas le truc le plus pionnier du spectacle, je serais là à travers les écrans ». Une expérience singulière à découvrir dès le mois de mai.