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Le mois de janvier semble propice aux décorations ! Samedi dernier, à Cannes, Patricia Kaas recevait l'insigne d'Officier et Shakira celui de Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres des mains de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture et de la Communication. Hier soir, c'est Lynda Lemay qui se voyait remettre le même insigne à l'occasion de son dernier concert à l'Olympia. L'artiste était visiblement surprise de se voir épinglée, d'autant plus par l'un des pères de la chanson française : Charles Aznavour.
Ce second concert à l'Olympia était le point d'orgue d'une tournée entamée l'année dernière à l'occasion d'un best-of sorti au mois de septembre. Lynda Lemay a parcouru le territoire pendant plusieurs semaines, passant par Montreux, Lyon ou encore Clermont-Ferrand, et poursuivra son tour de France tout au long de l'hiver. Ce sont en tout et pour tout trente dates qui ont été programmées : trente occasions de rire et de pleurer. De ce spectacle, la Canadienne nous en parlait lors de notre rencontre au mois de septembre : « C'est construit d'une certaine façon. Autant on va passer par des moments émouvants, évidemment. On ne peut pas faire autrement avec mes chansons ! Mais je voudrais faire ressortir une impression de légèreté, de "on a bien ri". Les côtés "humour" et "auto-dérision" sont très présents et je vais encore plus loin dans ce que j'ose faire, dans ce que j'appelle la "non-peur du ridicule". Il y a beaucoup de place pour l'aspect théâtral : dans une chanson, c'est presque une narration parce que le piano plaque uniquement les accords pendant que je joue la comédie. Je laisse la place à la comédienne encore un petit peu plus que d'habitude. » avait-elle déclaré.
Une rencontre organisée à l'occasion de la sortie de son "Best-Of", garni des nombreuses complaintes tantôt liquoreuses, tantôt noires, de cette parolière qu'on qualifierait volontiers de poétesse. Si Lynda Lemay s'est rendue célèbre et si elle est parvenue à traverser les frontières et l'océan Atlantique, c'est avant tout grâce à sa plume et sa voix loin d'être puissante, mais assez marquante pour qu'on s'en souvienne. Un disque porté par en radio par l'inédit "Pas de mot".