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dimanche 01 janvier 2022 12:00

"J'ai essayé toutes les drogues dures" : Louis Bertignac cash sur ses addictions de rockstar

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Louis Bertignac a mené une vie rock'n'roll lorsque le groupe Téléphone a été propulsé au sommet. Pour le podcast Affiktion, l'artiste se livre sans filtre sur sa consommation excessive, qui a mis en péril sa santé : "Chaque départ en tournée, c'était une occasion de décrocher".
Crédits photo : Bestimage
Pourquoi Téléphone s'est séparé ? Dans l'autobiographie "Jolie petite histoire", Louis Bertignac revient sur les raisons qui ont poussé le groupe de rock le plus populaire des années 80 à débrancher les guitares. « Je sentais depuis un an ou deux que c'était moins bien qu'avant. Et c'était difficile de penser que la plus belle histoire de notre vie était en train de décliner, même légèrement. Ça faisait mal » explique notamment l'artiste de 68 ans, affecté de constater que la ferveur des débuts n'était plus la même. Ainsi, en 1986 et après la parution de l'album culte "Un autre monde", la dissolution est actée avec le départ de Louis Bertignac, sur fond de tensions et différends artistiques. La vie très rock'n'roll de la bande de copains a sans doute aussi joué un rôle. Dans un épisode du podcast Addiktion du médecin Laurent Karila, l'interprète de "Bloody-Mary-Tabasco" révèle être tombé dans une addiction à la drogue qui l'a accompagnée pendant longtemps.

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"Ça m'avait foutu les jetons"


Pour Louis Bertignac, les premières tentations ont commencé lorsqu'il avait 17 ans. « J'ai essayé un peu de tout, toutes les drogues dures pour commencer, mais genre juste une fois chacune. J'ai essayé l'héroïne, la morphine et la cocaïne en shoot. J'étais en première ou en terminale, je ne sais plus, chez un copain de copain. J'avais un esprit assez scientifique donc je voulais savoir de quoi il s'agissait vraiment » resitue-t-il, en racontant que l'expérience n'avait pas été très probante : « Ce n'était pas pour m'accrocher, juste pour tester le truc. Et en fait, il y a aucun de ces trois essais qui m'ont plu. Après le shoot, je suis tombé dans les pommes et je me suis réveillé après des gros sifflements dans les oreilles. Je pense que c'était dû à la sensation de danger. (...) Ça m'avait foutu les jetons ». Pourtant, les addictions sont restés présentes dans sa vie, par son attrait pour « les clopes » et « le cannabis », qu'il a découvert en traînant avec des musiciens : « C'était habituel. J'allais chez les potes, on fumait un pétard. Voire même des shiloms [des pipes à haschisch, ndlr]. C'était devenu une habitude, dès que j'allais les voir ».

"Je n'aimais pas jouer défoncé"


Dans cet échange sans filtre avec l'addictologue, Louis Bertignac confie avoir repris goût à l'héroïne « deux-trois années » plus tard : « C'est un copain qui m'a fait découvrir l'héroïne en sniffant et avec des petites doses. Et là, ça me faisait moins peur et j'avoue que j'ai aimé la sensation que ça m'a apportée. Ça me détendait beaucoup. Toute cette tension qu'on a quand on est ados, ça me la faisait oublier ». Son corps, lui, avait du mal à supporter ces excès : « Après chaque snif d'héro, j'avais des nausées donc j'allais vomir, mais ça ne me dérangeait pas outre mesure ». Sa consommation d'héroïne est alors devenue plus régulière... « Je pense que le quart de gramme me durait facilement une semaine, voire dix jours. C'était des toutes petites quantités, des petites lignes. Quand les copains se faisaient une grande ligne de dix centimètres, la mienne c'était un centimètre parce que j'avais quand même peur que ça m'abîme » se souvient-il. Si le rockeur prenait également « du LSD ou des champignons », il ne mélangeait pas à la drogue avec d'alcool : « Ça me détruisait trop ».

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Pour autant, Louis Bertignac a fait en sorte que ses addictions n'impactent pas son travail avec Téléphone. « Je n'aimais pas jouer défoncé. Quand j'étais avec Téléphone, à l'époque où j'étais vraiment dans l'héroïne, j'allais jamais répéter défoncé, et quand je partais en tournée, c'était justement la décroche. Je reconsommais quand la tournée était terminée et que je rentrais à Paris, sinon jamais » affirme le guitariste, qui voyait la vie sur scène comme une cure personnelle : « Pendant les deux-trois premiers concerts, je suais beaucoup et j'étais un peu fébrile, comme quand on décroche. Mais chaque départ en tournée, c'était une occasion de décrocher ». Une dizaine d'années auront tout de même été nécessaires pour qu'il mette définitivement un frein à ses addictions. Aujourd'hui, à 68 ans, Louis Bertignac a laissé ce rythme infernal derrière lui et s'est mis à la cigarette électronique. Mais ces errances passées ont eu de sérieuses conséquences sur son état de santé : « C'est à cause de ça que j'ai chopé une hépatite C, qu'on m'a trouvé à 50 ans. Il a fallu la soigner ».

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