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Un discours « mal interprété » et « décontextualisé ». Dans les colonnes de Ouest-France, Izïa Higelin s'explique après son appel au lynchage d'Emmanuel Macron qui a provoqué l'incompréhension lors d'un concert à Beaulieu-sur-Mer. Sous le coup d'une enquête pour "provocation publique à commettre un crime ou un délit", l'interprète de "Etoile noire", qui imaginait le président en « piñata humaine géante » frappé par « des battes avec des clous », assure qu'il s'agissait « d'une histoire, un liant improvisé et surréaliste entre deux titres qui parle de tout et de rien », « qu'il ne faut surtout pas prendre au premier degré ». « À aucun moment évidemment, je n'ai voulu inciter à la violence ou à la haine. Cela reste une histoire fantasmée, un moment partagé d'esprit libre, artistique. Ce n'est pas dirigé dans quelque direction que ce soit » insiste la fille de Jacques Higelin, qui fera donc face à la justice dans les prochains mois.

"Je la crois"

Seulement, la controverse générée par ce dérapage a des conséquences sur son actuelle tournée. Un concert programmé le 13 juillet à Marcq-en-Baroeul, veille de la Fête nationale, a été annulé par le maire de la ville du Nord. Ce mardi soir, Izïa Higelin sera bel et bien sur scène pour l'ouverture des Francofolies de la Rochelle, l'un des plus gros rendez-vous musicaux de l'été. Au micro de Franceinfo, le directeur du festival, Gérard Pont, indique que la déprogrammation de l'artiste n'a pas été envisagée. « Izïa fait partie de la famille des Francofolies, on l'aime, c'est pour ça qu'on l'a invitée, ce n'est pas dans la tourmente qu'on abandonne les gens qu'on aime » atteste le patron des Francofolies, également responsable du Printemps de Bourges, qui comptait également Izïa en tête d'affiche pour son édition 2023.

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S'il a « évidemment été très choqué par ces propos » et précise « soutenir tous nos élus », Gérard Pont dit avoir été convaincu par les éclaircissements de la rockeuse. « Izïa s'est expliquée. Elle dit que ses propos étaient décontextualisés et qu'elle n'avait aucune intention d'inciter à la haine et la violence. Et je la crois » souligne le directeur des Francofolies, qui voit en elle « une grande artiste » qui, « comme son père », « part parfois dans des improvisations un peu improbables ». Et quand on lui rappelle que la venue d'Orelsan en 2009 avait été annulée en pleine polémique autour de sa chanson "Sale pute", Gérard Pont nuance. « C'est un festival familial. Je ne voulais pas avoir des CRS à cheval. J'ai déprogrammé pour des raisons d'ordre, d'organisation, et pas du tout artistiques » corrige-t-il.