Crédits photo : Pochette de l'album
Gérald de Palmas met un terme à sa carrière. L'annonce, faite à la mi-octobre, a pris de court les fans du chanteur puisqu'il s'apprêtait à publier son nouvel album "Sous un soleil de plomb", qui sera donc son testament musical. Une décision motivée par un problème de voix qui a été « violente » à prendre pour l'interprète de "J'en rêve encore". « Cela fait des années que je bataille avec ma voix, et c'est son inconstance qui me mine. Elle peut se barrer à tout moment, du jour au lendemain. Elle se met en drapeau et je me retrouve à 40% de mes capacités. Psychologiquement, cette incertitude est vraiment invivable » a-t-il révélé dans les pages du Parisien, en expliquant avoir tout tenté pour pallier cet inconfort provoqué par un mucus : « J'ai essayé de bosser, de trouver des solutions, j'ai fait beaucoup d'entraînement, mais cela reste aléatoire. La vie continue, on va se relever ».
"Dieu, j'ai presque oublié ton nom"
S'il ne s'interdit pas de « travailler pour d'autres ou d'enregistrer un truc de temps en temps », Gérald de Palmas tire donc sa révérence avec ce 11ème disque renouant avec la veine folk-rock qu'il affectionne toute particulièrement, avec un accent prononcé sur le jeu de guitare sur des titres comme "L'amant infidèle" ou "La magie noire". L'amour du voyage et de la Réunion, dont il est originaire, transpirent chaque chanson ou presque, et l'artiste a d'ailleurs fait l'objet d'une émission spéciale sur France 3 baptisée "Tous à la Réunion" le 15 novembre dernier, pour faire découvrir à Agathe Lecaron et Katiana Castelnau les secrets de cette île volcanique, avec ses paysages à couper le souffle et sa culture riche. Il est d'ailleurs question de bateau, navire et voiles noires sur son nouveau single "Sous un soleil de plomb", qui donne justement son nom à sa dernière oeuvre.
Envoyé aux radios en guise de nouvel extrait de l'album, ce titre groovy et lancinant dresse le constat d'un amour envoyé comme une bouteille à la mer, et qui s'égare entre les flots... « Dieu, que le temps me paraît long / Seul, sous un soleil de plomb / Dieu, j'ai presque oublié ton nom / Seul, j'ai perdu la raison / Sous un soleil de plomb » chante Gérald de Palmas sur quelques notes de guitare bluesy et des touches de piano, contemplant « le monde s'effondrer » sous ses pieds. On attend désormais le clip !