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49,5 millions de Français appelés aux urnes. Ce dimanche 9 juin auront lieu les Élections européennes de 2024 pour lesquelles 95% de la population française en âge de voter s'est inscrite sur les listes électorales. Selon un sondage révélé il y a quelques jours par l'Insee, cela représente 2,2 millions d'électeurs de plus qu'aux dernières Élections européennes de 2019. A cela s'ajoutent 1,6 million de votants vivant hors de France et qui se sont inscrits dans un consulat à Londres, Tel-Aviv, Bruxelles, Montréal ou Genève. Selon un nouveau sondage mené par l'institut Elabe pour BFMTV et La Tribune du Dimanche, Jordan Bardella du Rassemblement National fait toujours la course en tête avec 32,5% des intentions de vote, loin devant Valérie Hayer, de la liste Renaissance, créditée de 16% des voix, selon les estimations. Suivent Raphaël Glucksmann et Manon Aubry, respectivement à 13% et 8% des intentions de vote pour les listes du Parti Socialiste (PS) et La France Insoumise (LFI).
"Mes chansons ne sont pas pour le cadre politique"
Ce dimanche, Jordan Bardella donnait justement un meeting au Dôme de Paris pour la dernière ligne droite des élections. Pour conclure son discours, le président du RN a utilisé la chanson "1987" de Calogero. Un titre qui, comme l'ont rappelé certains, aurait été choisi pour faire référence à l'année où Jean-Marie Le Pen a fait scandale en déclarant que les chambres à gaz seraient « un point de détail de l'histoire » de la Seconde Guerre mondiale. La reprise de la chanson de Calogero fait sortir de ses gonds son interprète original. Dans un communiqué partagé sur ses réseaux sociaux, le chanteur derrière le tube "Je joue de la musique" se dit « scandalisé » par l'utilisation de son morceau par le parti d'extrême droite.
Le RN conclut donc son meeting sur une chanson « 1987 ».Pour rappel, 1987 est l'année ou Jean-Marie Le Pen parle pour la première fois du « point de détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale ». 🤮Le naturel finit toujours par revenir ! pic.twitter.com/WKnIgLWX90
— ❗️En Mode Macron ™️❗️ (@EnModeMacron) June 2, 2024
« À aucun moment, je n'ai donné une quelconque autorisation d'y diffuser ma musique. J'affirme que jamais je ne l'aurais donnée » écrit-il, plus remonté que jamais : « Mes chansons ne sont pas faites pour le cadre politique, elles appartiennent au public et seulement au public. Je m'oppose fermement à ce que ma musique soit récupérée par quelque parti que ce soit ». Déplorant avec Paul Ecole, auteur des paroles de "1987", « une grave atteinte à notre droit moral » lorsque son oeuvre est « associée à un discours politique », Calogero se « réserve le droit de donner toute suite judiciaire à cette affaire ».
Les coups de gueule d'artistes envers l'utilisation illégale de leurs chansons à des fins politiques sont devenus monnaie courante aux Etats-Unis, notamment envers Donald Trump. On peut notamment citer Adele, REM, Phil Collins, Elton John, Queen, les Rolling Stones, Rihanna ou encore les ayants-droits de Tom Petty et Prince, qui se sont insurgés lorsque leurs tubes ont résonné dans des meetings du candidat républicain qui se représente à la présidence des Etats-Unis en novembre prochain.