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C'est le jour J pour Britney Spears. En effet, enfin libérée de sa tutelle abusive qui aura duré 13 ans, la chanteuse se livre à coeur ouvert afin de raconter sa vérité dans le livre "The Woman In Me", traduit par "La femme en moi" en français. Disponible chez les libraires, l'autobiographie explosive révèle que la popstar est tombée enceinte de Justin Timberlake à l'époque et qu'il l'a forcée à avorter, revient sur l'épisode où elle s'est rasée la tête ou encore sur son refus de revenir à la musique pour le moment. Au cours de ces 300 pages, l'interprète de "Toxic" revient longuement sur le calvaire qu'elle a enduré quand son père Jamie Spears est devenu son tuteur, et lui a fait vivre un enfer. « Maintenant, Britney Spears, c'est moi » lui a-t-il lâché, avant de prendre le contrôle de toute sa vie : son téléphone, ses comptes bancaires, ses décisions professionnelles, sa contraception, ou encore le droit de voir ses enfants.

"Je suis devenu un robot"

« La tutelle m'a dépouillé de ma féminité et a fait de moi une enfant. Je suis plus devenue une entité qu'une personne » écrit Britney Spears dans son livre, pour mieux faire comprendre l'envers du décor et l'impact sur sa santé mentale : « Je suis devenue un robot. Mais pas seulement un robot - une sorte d'enfant-robot. J'avais été tellement infantilisée que je perdais des parties de ce qui me faisait me sentir moi-même ». Elle assure que, contrairement à ce qui était écrit dans la presse, elle n'a jamais été addict à la drogue : « J'étais jeune, j'ai fait des erreurs. Mais je voulais être une bonne mère. Je n'ai jamais pris de drogues dures, juste bu de temps en temps et pris du Prozac ». Britney Spears explique aussi avec lucidité ce qui lui a fait perdre pied : « Je suis prête à admettre qu'en proie à une grave dépression post-partum, à l'abandon de mon mari, à la torture d'être séparée de mes deux bébés, à la mort de ma tante adorée Sandra et à la pression constante des paparazzi, je commençais à penser d'une certaine manière comme un enfant ».

"J'ai été enfermée contre ma volonté"

Mais Britney Spears est claire sur sa tutelle : elle l'a détruite. Car en plus de sa privation de liberté, l'emprise a été psychologique, faites de menaces et de critiques. « Si je pensais que c'était une mauvaise chose d'être critiquée dans la presse à propos de mon corps, cela me faisait encore plus mal de la part de mon propre père. Il m'a répété à plusieurs reprises que j'était grosse et que j'allais devoir faire quelque chose à ce sujet » lâche l'interprète de "Everytime", employant des mots forts sur sa famille : « Cela peut paraître fou, mais je le répète car c'est la vérité : je pensais qu'ils allaient essayer de me tuer ». Et elle en veut à sa petite soeur de ne pas lui avoir porté secours. « Je ne comprenais pas comment Jamie Lynn et notre père avaient développé une si bonne relation. Elle savait que je lui demandais de l'aide et qu'elle me harcelait. J'ai l'impression qu'elle aurait dû prendre mon parti » écrit Britney Spears, encore sous le choc d'avoir été trahie par son cercle familial.

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Alors qu'elle essayait de se battre pour se libérer de sa tutelle à la fin de l'année 2018, son père Jamie Spears l'a « enfermée contre (sa) volonté pendant des mois » dans un centre de désintoxication à Beverly Hills, pour la modique somme de 60.000 dollars par mois. Elle n'avait pas le droit d'aller dehors, de conduire sa voiture, de fermer sa porte à clé ou de prendre un bain seule. Britney Spears devait aussi faire des analyses de sang toutes les semaines et ne pouvait regarder la télévision qu'une heure chaque soir, avant 21 heures. « Je suis restée une fille gentille du sud des États-Unis, prête à tout pour plaire, un peu bête, persuadée que tout ce qui m'arrivait était de ma faute. Mes parents m'ont toujours considérée comme une ratée. J'ai été passive et trop accommodante » regrette aujourd'hui l'icône de la pop, qui n'a qu'une envie désormais, vivre sa vie comme elle l'entend : « Il est maintenant temps de me retrouver ».