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lundi 28 août 2023 19:00

Rock en Seine 2023 : L'Impératrice, Foals... Notre top 5 du festival !

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Ce week-end, Rock en Seine a fêté ses 20 ans à Saint-Cloud. 144.000 festivaliers ont assisté à l'événement musical, qui a réuni Billie Eilish, Christine and the Queens, Placebo ou The Strokes. Purecharts y était et vous délivre ses cinq coups de coeur du festival. Et ce n'est pas du côté des têtes d'affiche qu'il a fallu les trouver !
Crédits photo : Victor Picon / Louis Comar

Viagra Boys


Le vendredi a commencé sur les chapeaux de roue, et de façon plus énergique que jamais. Après la déflagration Turnstile dès 15h15, ce fût ensuite au tour de Viagra Boys d'enflammer Rock en Seine pour son 20ème anniversaire. S'ils avaient annulé leur venue à la Route du Rock la semaine passée à cause de soucis de santé (et ont été remplacés avec brio par Squid), les Suédois étaient bien là et en grande forme à Paris. Dès son arrivée sur scène, le chanteur Sebastian Murphy (tatoué de la tête au pied) a mis le public dans sa poche avec ses hymnes punk-rock "Worms", "Ain't No Thief" ou "Sports". La grande classe, et la grande claque du vendredi !



L'Impératrice


Samedi, 17h30. L'espace devant la Grande Scène est aussi rempli que pour une tête d'affiche. Ils sont près de 30.000 (au bas mot) à venir danser sur les pépites du phénomène français L'Impératrice. Un an après ses triomphes au Zénith et à Coachella, la joyeuse bande a encore frappé fort avec un set mené d’une main de maître et forcément impérial, multipliant les moments de grâce électro-funk ("Off to the Side", "Vacances", l'incroyable version de "Voodoo?") et invitant le public à danser comme des fous, sans se soucier de ses voisins. Avant de conclure sur ses grands succès "Vanille Fraise" et "Agitations tropicales" qui, sous un soleil estival, ont mis tout le monde d'accord. Indéniablement le concert du festival !



Yeah Yeah Yeahs


10 ans qu'ils n'étaient pas venus en France ! Forcément, le public s'est déplacé en masse pour sceller ses retrouvailles avec Yeah Yeah Yeahs, le mythique groupe électro-rock new-yorkais. Dès son arrivée sur scène dans un habit de lumière, la chanteuse Karen O a conquis un public qui ne l'a jamais quittée des yeux pendant plus d'une heure d'un set électrisant. Entre les récents titres de "Cool It Down" (splendides "Wolf" et "Spitting Off the Edge of the World") et le retour en arrière nostalgique de "Fever to Tell", qui fête ses 20 ans (le tube "Maps"), Yeah Yeah Yeahs a pleinement satisfait les dizaines de milliers de festivaliers qui attendaient avec impatience ce retour sur scène. Et que dire de ce final majestueux sur "Heads Will Roll" et "Date With The Night" ? Magistral !



Amyl & The Sniffers


Vous l'aurez compris, les surprises n'ont pas été du côté des têtes d'affiche cette année. En ce dimanche ultra-complet (40.000 fans des Strokes sont présents), c'est Amyl & The Sniffers qui nous a asséné la plus grosse claque. Programmée à 17h35 sur une Grande Scène bien remplie, la joyeuse bande australienne a tout envoyé par terre avec son gros son punk-rock qui a déchaîné les festivaliers et provoqué des pogos quasi non-stop pendant une heure. Telle une véritable pile électrique sur scène, la leader Amy Taylor harangue les premiers rangs ou fait des pompes sur scène. Ce alors que les ultra-efficaces "Control" et "Security" passent à plein volume dans les enceintes. Fort !



Foals


Quelques minutes avant de monter sur scène, le guitariste de Foals Jimmy Smith nous a confié l'extrême fatigue du groupe, après avoir enchaîné deux shows en tête d'affiche aux festivals anglais Reading & Leeds vendredi et samedi. Certes, la bande a un peu expédié son set et la voix du chanteur Yannis Philippakis n'était pas tout le temps en place. Mais même avec deux concerts dans les pattes, Foals a délivré une prestation impeccable, d'une efficacité et d'une énergie rares. Alors qu'une énorme averse s'est abattue sur le site une demi-heure avant le début du concert, le groupe anglais a réchauffé les festivaliers avec ses hymnes rock imparables comme "My Number", "What Went Down" ou "Inhaler", auxquels les nouveaux morceaux plus pop de "Life Is Yours" ("Wake Me Up", "2001") se sont parfaitement intégrés. Et à son habitude, Yannis Philippakis n'a pas hésité à prendre un bain de foule dans les premiers rangs. Au vu de la qualité et de l'énergie à chacune de leurs venues, on comprend pourquoi Foals est un des groupes les plus programmés de l'histoire de Rock en Seine !



Et en plus :
Si ces cinq concerts ont survolé la concurrence, d'autres nous ont également satisfaits durant le week-end. Dès notre arrivée le vendredi, Turnstile a délivré une grosse décharge d'énergie avec son punk hardcore, peut-être même un peu trop pour un horaire aussi tôt ! Programmé sur la grande scène face à un public clairsemé, le trio phénomène américain Boygenius a fait le boulot devant des fans aux anges. Un set plutôt efficace même s'il manquait parfois de rythme en alternant trop entre folk et rock. Sur la même scène, Christine and the Queens a proposé un spectacle très ambitieux, avec une performance théâtrale totalement dénuée de ses premiers tubes. Audacieux mais pas très adapté à un festival. La bonne surprise du vendredi viendra de l'électro fantasque de Flavien Berger, du set solaire (mais en pleine nuit) d'Avalon Emerson & The Charm et d'une Silly Boy Blue énergique et ravie d'être programmée à son festival préféré. Plus axé électro, le samedi aura été marqué par le set dansant des Turcs d'Altin Gün ou encore le rock percutant de Coach Party, programmé à la même heure que Cypress Hill, remplaçant au pied levé Florence + the Machine.

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Ainsi cette année, les têtes d'affiche n'ont malheureusement pas été au rendez-vous. Placebo a proposé un set trop mou tandis que les Chemical Brothers ont toujours un liveshow visuellement très impressionnant, même si le concert reste assez identique d'année en année. Quant aux Strokes, l'énorme tête d'affiche de cette édition avec Billie Eilish, tout a été dit sur les réseaux sociaux. Malgré un démarrage plutôt convaincant (le tube "Last Nite" chanté après seulement 10 minutes), le concert est allé de mal en pis. Problèmes de son (et d'écrans) récurrents et un Julian Casablancas dans un état visiblement second, multipliant les fausses notes et préférant partir dans de longues interludes inutiles que d'enchaîner ses tubes, pourtant au rendez-vous entre "Someday", "Reptilia" ou le plus récent "The Adults Are Talking". D'autant plus devant un public si compacté que cela en devenait invivable. Malgré tout, le week-end aura été riche en bons concerts ! Ne manque plus qu'à savoir quelles seront les têtes d'affiches de la prochaine édition qui, malgré les JO de Paris 2024, se tiendra bien du 21 au 25 août prochains.

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