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France Gall a brisé le silence. Pour les besoins de la promotion de son nouveau spectacle "Résiste", une comédie musicale qui s'articulera autour des tubes de Michel Berger, la chanteuse multiplie les interviews. Depuis la mise en vente des tickets pour les premières représentations du spectacle qui auront lieu au Palais des Sports en novembre prochain, France Gall a notamment délivré les premières bribes du livret qu'elle écrit depuis plus d'un an dans son appartement parisien. Cette semaine, c'est au magazine Gala qu'elle se confie.
"Ma fille a disparu, et donc plus rien n'avait de sens"
L'interprète des "Sucettes" a expliqué qu'elle remontera bel et bien sur scène pour ce spectacle. « Je serai sur scène pour conserver ce lien avec le public, avec Michel. Je vais raconter une histoire. Je serai une narratrice filmée. Dans "Résiste", je vais faire ce que j'ai refusé toute ma vie : l'actrice. Je ne jouerai pas le rôle de France Gall mais celui de Moon ! » a-t-elle précisé, tout en affirmant qu'elle n'est pas contre l'idée de rechanter par la suite. « Je n'ai pas peur que les gens ne viennent pas, j'ai peur de ce que je pourrais leur proposer. Cela me demanderait un travail infini de remettre la machine en route. Mais évidemment tout est possible. C'est bien pour ça que je ne dis pas que je ne chanterai plus jamais » a-t-elle finalement lâché, admettant tout de même qu'elle a « toujours dit » qu'elle ne « chanterait plus à cinquante ans ».
A 67 ans, France Gall ne se lamente pas de « vieillir ». « J'ai tendance depuis toujours à ne pas vouloir fêter mon anniversaire, mais c'est idiot. Il faut faire honneur à la vie » a-t-elle dit, se remémorant dans le même temps la mort de sa fille Pauline, en 1997, juste après laquelle l'artiste a décidé d'arrêter de chanter. « La vie m'a fait stopper. Ma fille était malade, ma fille a disparu, et donc plus rien n'avait de sens. Plus rien n'était comme avant. Il fallait être heureux pour chanter » a rappelé France Gall, se souvenant qu'elle était « complètement noyée dans la musique » à cette époque. « C'était un rythme assez illogique à mes yeux » a-t-elle conclu.