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Vanessa Paradis - Vague à l'âme sœur 27/09/19


Messages recommandés

Vanessa vient d'annoncer sur Quotidien qu'elle était en train d'écrire seule des titres chez elle. Elle préfère fonctionner ainsi avant de demander de l'aide à d'autres artistes.

Elle a également confirmé qu'elle n'était pas du tout en studio pour l'instant donc je pense qu'on peut encore attendre un peu... 😕 

 

Avec Etienne Daho sur TIRER LA NUIT SUR LES ETOILEShttps://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/le-live-detienne-daho-et-vanessa-paradis-avec-tirer-la-nuit-sur-les-etoiles-96158290.html

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  • 2 semaines après...

Elle a participé à l'émission de Pierre Lescure BEAU GESTE il y a quelques mois:

Pierre Lescure

Les coulisses des répétitions TARATATA

 

En live à TARATATA avec Daho

 

Elle est rayonnante et pétillante 😍

Vivement qu'elle revienne musicalement parlant !!!

 

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Mon intervention tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, mais comme son actu musicale est pour le moins morose, j'ose ! Je trouve que l'album que Claire Keim a sorti en 2010 rappelle beaucoup ce qu'a fait Vanessa Paradis, notamment sur Bliss. Bon, leurs voix très proches n'y sont pas pour rien dans cette comparaison. Cette chanson, par exemple, aurait eu une belle place dans le répertoire de Vanessa :

 

 

Son album était très sympa, d'ailleurs. Cabrel et Ours y avaient participé.

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Le 15/09/2023 à 20:57, Hello a dit :

Vanessa vient d'annoncer sur Quotidien qu'elle était en train d'écrire seule des titres chez elle. Elle préfère fonctionner ainsi avant de demander de l'aide à d'autres artistes.

 

 

ça sent surtout la collaboration avec son mari, ce qui est plutôt mauvais signe...

Son dernier album est le - bon de sa carrière

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  • 4 semaines après...

En couverture du Harper's Bazaar avec interview et photos. La séance est sympa mais certains clichés sont vraiment beaucoup trop retouchés et lissés, dommage.

 

L'INTERVIEW 

Révélation

Une interview de Vanessa Paradis se passerait d'introduction tant l'actrice et chanteuse fait partie du paysage affectif français. Grandie depuis ses 14 ans sous l'œil des caméras et du public, on a le sentiment de tout connaître d'elle. Le taxi jaune pour les étoiles, les refrains, les films, les dents de la chance à l'ombre du sourire timide, la passion Marilyn, les idylles, la voix susurrée aujourd'hui plus assurée, les trophées avérés, les peines supposées, la mue de la chrysalide en papillon, icône pour des wagons de gamines - successivement ado en jean et maxisweat maquillée comme une voiture volée, baby doll les lèvres soulignées au crayon sapée aux puces de Portobello Road, jeune hippie chic dans un halo d'imprimés aux couleurs de son bonheur… Un destin hors norme, un pedigree en or massif qui jongle au hasard avec Gainsbourg, Chanel, Hollywood, Kravitz ou Mondino, la Paradis a su s'imposer à pas feutrés. Choix exigeants, collaborations sincères, le silence si nécessaire. Alors qu'elle n'a rien à « vendre », elle a accepté une rencontre avec Harper's Bazaar.

Un pas de côté pour celle qui se méfie des mots, de leur pouvoir destructeur. Tous les journalistes savent que Vanessa Paradis pratique comme personne l'art de l'esquive, et que ses pupilles menthe à l'eau virent au noir ténébreux à la moindre allusion à sa vie privée. Rendez-vous pris dans son loft du Marais, un soir de septembre. Cheveux bouclés au blond taquiné par le soleil, teint hâlé sans maquillage, silhouette tonique glissée dans une robe cache-cœur légère comme le vent, elle reçoit dans sa cuisine devant une tasse de café et des cigarettes à rouler.

 

HARPER'S BAZAAR : Nous faisons cet entretien hors promotion, vous n'avez aucun album, aucun film, aucune pièce de théâtre à défendre. À quoi ressemblent vos journées ?

VANESSA PARADIS : J'écris des chansons pour mon prochain disque. Et ça va me prendre beaucoup de temps car, contrairement à pas mal d'artistes, je n'ai rien dans mes tiroirs, je n'écris que lorsque j'ai l'intention de faire un album. Et comme ce n'est pas une habitude, c'est laborieux. Sinon, je vois les gens que j'aime, je flâne dans les rues de Paris, j'ai fait quelques voyages cet été, je lis comme une folle, beaucoup de biographies et je vois plein de documentaires. Essentiellement sur des musiciens. J'aime observer comment ils travaillent. J'ai adoré Hitsville: the Making of Motown, sur la création de la Motown, à pleurer de beauté. Idem pour The Beatles : Get back, qui dure je ne sais combien d'heures. C'est fascinant de voir ces quatre génies travailler en studio, la manière dont leurs tubes naissent comme l'air de rien. Il y a aussi What Happened, Miss Simone?, une mise à nu bouleversante de Nina Simone. Je ne sais pas si tout ça m'influence mais je suis sûre que ça agit quelque part. Ça me fait penser aux cours de chant. On vous transmet des techniques mais dès qu'on monte sur scène, qu'on chante, on n'y pense plus. Pourtant, force est d'admettre que ça a clairement infusé.

 

HARPER'S BAZAAR : Paris, aujourd'hui, c'est votre base ?

VANESSA PARADIS : J'ai beau avoir grandi en banlieue jusqu'à 16 ans, je me suis toujours sentie parisienne. Et même si ces dernières années j'ai passé beaucoup de temps à Los Angeles, je me suis toujours sentie vraiment chez moi à Paris. Je vis dans cet appartement depuis que j'ai 22 ans, et je ne le quitte pas parce qu'il est parfait pour moi : il est caché, baigné de lumière, et même quand j'y suis seule, je n'ai jamais peur.

C'est d'ailleurs le premier et le seul appartement que je me suis acheté.

 

HARPER'S BAZAAR : Quelle place occupe la musique dans votre vie et quelle place pensez-vous occuper dans la musique ?

VANESSA PARADIS : Je ne dissocie pas ma vie de la musique. J'en fais et quand je n'en fais pas, j'y pense. Elle est tout le temps là, elle rôde. Quand je prends ma guitare ou que je me mets au piano, que je cherche des choses, je n'ai pas la sensation de travailler. Et tant que je ne suis pas satisfaite de ce qui sort, je continue, je m'acharne. Je ne vais pas dire qu'il n'y a pas une part d'effort, mais quel bonheur, quel sentiment de plénitude. Après, pour ce qui est de ma place dans la musique, que vous dire… ? Quand on est dans ce métier depuis trente-cinq ans, on en occupe forcément une. Que vous soyez ou non la tasse de thé des gens, vos chansons passent à la radio, dans les supermarchés, dans les taxis, et pour ceux qui m'aiment, elles ont parfois marqué leur vie. Je le vois en concert aux réactions sur certains titres, aux briquets qui scintillent comme des étoiles. Donc, pour répondre à la question, je dirais que je sais que j'existe dans la musique, mais je ne connais pas ma place. Après, il y a les amitiés. Matthieu Chedid qui est comme un frère, Étienne Daho que je connais depuis mes 16 ans et qui a toujours été tellement tendre et bienveillant avec moi. J'ai toujours pu compter sur lui, lui demander des conseils, on est de plus en plus proches.

 

HARPER'S BAZAAR : De toutes vos expériences en studio, de toutes vos collaborations, quelle a été la plus formatrice ?

VANESSA PARADIS : Spontanément, c'est l'album avec Lenny Kravitz qui me vient à l'esprit. Mais je ne peux pas nier que les deux premiers ont été formateurs. En regardant Franck Langolff et Étienne Roda-Gil, Serge Gainsbourg travailler, en les écoutant parler, j'ai beaucoup absorbé. Mais c'est vrai qu'avec le disque de Kravitz, j'ai basculé dans une autre dimension. Je rêvais de chanter ce genre de musique, musique sur laquelle j'ai grandi. L'apprentissage a été fou. Je débarquais à New York pour plusieurs mois, une ville où je ne connaissais personne, afin d'enregistrer un disque en anglais, que je parlais mal à l'époque. J'étais dans un studio rempli de matériel vintage dans la grande tradition, en quête du son le plus pur, entourée de musiciens incroyables, couvée par Kravitz, très impressionnant aux instruments, à la voix. Même si je n'avais participé ni à l'écriture, ni à la composition, ni aux arrangements, ça représentait un bond extraordinaire. J'ai commencé à voler de mes propres ailes sur le quatrième album On a bouclé la première moitié avec Matthieu Chedid et pour la seconde, je me suis retrouvée seule aux commandes. Les chansons qu'il restait à enregistrer étaient écrites mais il fallait les réaliser, les arranger. Vu que je ne suis pas musicienne comme Matthieu, j'expliquais les choses que je voulais en les chantant, en faisant écouter d'autres disques si un son me plaisait, etc. J'étais seule à Los Angeles, Dieu merci entourée de musiciens brillants et d'un ingénieur du son très créatif, mais c'était à moi de jouer ! Je me souviens que le soir de la première journée, je suis repartie en pleurant toutes les larmes que j'avais retenues en studio. Mais ça m'a tellement plu, j'ai tellement appris.

 

HARPER'S BAZAAR : Il y a toute une jeune génération d'autrices-compositrices-interprètes très prolixes. Qui aimez-vous parmi elles ? Et est-ce que vous aussi vous pourriez imaginer vous lancer dans un album phosphoré en solo ?

VANESSA PARADIS : J'adore Juliette Armanet, une immense chanteuse touchée par la grâce. Et tellement sympathique en plus. J'aime aussi ce que fait Pomme et j'ai beaucoup de tendresse pour Angèle, une artiste complète. Il y a aussi la merveilleuse Camille Jansen, une artiste à connaître. J'ai beaucoup d'admiration pour ce processus en solitaire mais ça m'est très difficile de composer des titres qui me plaisent. Je connais mes limites. Et surtout, je ne résiste pas aux belles chansons qu'on m'envoie, aux textes de poètes qui me déchirent l'âme et le cœur. Et des textes comme ça, je ne sais pas les écrire.

 

HARPER'S BAZAAR : Quelles chansons vous déchirent le cœur ?

VANESSA PARADIS :Ces mots simples, que m'a écrite Samuel Benchetrit, la jazzy Come Rain or Come Shine ou encore de Nat King Cole. Des chansons d'amour, les choses sont dites simplement, c'est sublime.

 

HARPER'S BAZAAR : Est-ce que vous avez l'esprit de compétition ?

VANESSA PARADIS : Pas du tout et je pense que c'est lié à ma trajectoire. J'ai commencé par un succès, ce qui est rare. En général, on passe des années à le rechercher, à courir après la reconnaissance. Moi, du coup, j'ai plutôt recherché l'angle artistique, à être en accord avec moi-même, ne choisir que des chansons et des films qui me tiennent à cœur. C'est un privilège. Et j'ai conscience que ma position est confortable. Ceci étant dit, peut-être que ça a aussi à voir avec mon éducation, ma personnalité. Je ne cherche jamais à avoir plus. Je cherche simplement à avoir bon, à avoir bien.

 

HARPER'S BAZAAR : Pensez-vous que votre carrière aurait été la même si vous n'aviez pas tourné Noce blanche ?

VANESSA PARADIS : Très bonne question. Ce film constitue indiscutablement un point de bascule. C'était la première fois que j'avais de bonnes critiques, voire très bonnes. Il a aussi changé la perception que les gens du métier, les médias avaient de moi. La perception de moi en général, d'ailleurs. Mais c'était mon choix. Comme j'étais une chanteuse à succès, on me proposait pas mal de films mais c'est celui-là que j'ai choisi.

Parce que je sentais d'instinct qu'il était fort et que j'avais quelque chose à défendre.

 

HARPER'S BAZAAR : Quels souvenirs gardez-vous du tournage ?

VANESSA PARADIS : Je n'avais jamais fait de film donc j'ignorais tout de la façon dont ça se passait. Et je me suis retrouvée face à un réalisateur autoritaire, impressionnant physiquement et oralement, qui pouvait facilement faire peur. Je me souviens de cette phrase qu'il n'avait de cesse de me répéter : « Si tu ne minaudes pas, tu iras loin. » Il avait une drôle de manière de me mettre en situation. J'étais maquillée, prête à tourner, et cinq minutes avant de rentrer sur le plateau pour jouer devant toute une équipe, il m'envoyait son assistante personnelle, en l'occurrence sa femme, pour me dire : « On a vu les rushes d'hier, tu étais très mauvaise, nulle même, tu as intérêt à faire mieux aujourd'hui. » Il brisait ma confiance en moi au moment où j'en avais le plus besoin.

Par comparaison, je n'ai jamais tourné avec Pialat qui était réputé bourru, voire explosif, mais je l'ai rencontré et il était rempli de tendresse. Je n'ai jamais vu la tendresse de Brisseau. C'était dur, mais le film est là.

 

HARPER'S BAZAAR : Comment on tient le coup à 16 ans face à autant de pression ?

VANESSA PARADIS : J'ai eu des parents extraordinaires. Une enfance de rêve, remplie d'amour, d'humour, d'intelligence, de protection sans tomber dans la surprotection. Je n'aurais sans doute pas tenu le coup sans ces deux êtres magnifiques. Ils relativisaient les événements, ne me mettaient aucune pression, me laissaient être moi-même à un âge charnière où l'on a juste envie de sauter dans l'âge adulte. Vous me demandiez si j'aurais eu la même carrière sans mais en fait je n'aurais pas eu cette carrière sans mes parents. Être surexposée comme je l'ai été fragilise, peut briser.

On peut aussi perdre la tête, faire n'importe quoi. Moi, je savais que j'avais un endroit où me réfugier. Même s'ils étaient inquiets, mes parents ne me le montraient pas, ils me remettaient toujours sur le droit chemin, un chemin d'amour et de lumière. Et de priorités. Parce que ce ne sont pas les priorités qui vous cassent dans ce métier. Les priorités, c'est l'amour des vôtres et les choses concrètes que vous faites. Le blabla nocif autour prend beaucoup de place mais ce n'est pas une priorité. Au pire moment, ils m'ont dit une phrase qui m'a fait vachement de bien : « Tu n'es pas en prison, tu n'es pas obligée de faire ce métier. Si tu le fais, sois heureuse, tu verras que le temps fera les choses. » Et, effectivement, le temps a fait les choses.

 

HARPER'S BAZAAR : Vous vous êtes peu exprimée en public au sujet de #MeToo, du mouvement de libération de la parole des femmes contre les violences sexuelles et sexistes.

VANESSA PARADIS : Je me suis peu exprimée car c'est un sujet qu'on ne peut pas aborder de manière anecdotique. La parole s'est libérée et c'est tant mieux mais, en même temps, elle se fait fracasser de tous les côtés. Je sais que ce que je dirai pourra être interprété, décontextualisé ou déformé, donc je suis vigilante pour protéger la parole de ce mouvement. Un mou-vement primordial, salutaire, pour ne pas dire vital. J'ai été confrontée au sexisme, au patriarcat, j'ai eu la chance de ne pas croiser de monstres, je suis solidaire de la voix des femmes. Quand Virginie Despentes s'exprime avec ferveur, elle est légitime au nom de ce qu'elle a vécu. Idem pour Adèle Haenel qui est prête à plier sa carrière. On ne peut pas critiquer, on ne peut qu'écouter, elles portent un traumatisme dans leur chair et c'est bouleversant. Après, il s'agit d'une révolution.

Et comme dans toutes les révolutions, il y a des excès, des erreurs de jugement, de la casse. On a trop vite fait de crucifier, dans un camp comme dans l'autre, victimes et présumés coupables. Je suis pour qu'on puisse s'écouter, se tolérer, vivre et apprendre à réparer ensemble. Le féminisme que je défends est une émancipation, pas une revanche.

 

HARPER'S BAZAAR : Est-ce que le temps qui passe est une angoisse ?

VANESSA PARADIS : Ça peut peser parfois… Mais je ne peux pas dire que mon rapport au temps qui passe, à mon image m'angoisse. Et, quoi qu'il en soit, je travaille à m'en foutre. Et ce n'est pas gagné parce que je reste très « fifille ». J'espère que votre prochaine question ne concerne pas mon rapport à la chirurgie esthétique… Parce que c'est toujours la même chose avec les actrices ou les chanteuses. C'est toujours le même refrain. Vous n'avez pas remarqué ? C'est soit : « Oh putain, qu'est-ce qu'elle a pris cher ! » ou alors : « Oh putain, qu'est-ce qu'elle a fait ? » On ne peut plus imaginer une seconde que les choses puissent se faire de manière naturelle, avec les bonnes crèmes et les bons massages. En ce qui me concerne, je ressens davantage le temps qui passe au niveau de l'énergie. Quand on chante et on danse en arpentant la scène entre cour et jardin, qui plus est en fumant à côté, ça passe moins facilement qu'avant, et ça je le constate.

J'aimerais être comme Mick Jagger à 80 ans, mais il ne fume pas, ne boit pas et fait du sport plusieurs heures par jour. Moi, j'ai du mal avec la discipline, j'aime trop les plaisirs de la vie pour arrêter les clopes et le verre de vin.

La clope, j'arrêterai un jour, mais pas pour me sentir belle, juste pour me sentir bien.

Après, si ça peut faire les deux, ce n'est pas plus mal…

 

HARPER'S BAZAAR : Êtes-vous frappée par votre ressemblance avec votre fille Lily-Rose ?

VANESSA PARADIS : Parfois, oui, et c'est émouvant. Surtout parce que cette ressemblance lui plaît. J'adore qu'elle continue à me piquer mes vêtements.

 

HARPER'S BAZAAR : Quelle mère êtes-vous ?

VANESSA PARADIS : Je suis folle de mes enfants et maintenant qu'ils sont adultes, je les regarde vivre, je suis admirative. On a des relations normales, on est très soudés, on se parle tout le temps. De tout, y compris du métier, je leur donne des conseils, ils m'en donnent également. Je n'hésite pas à leur demander leur avis.

 

HARPER'S BAZAAR : Un célèbre critique de cinéma américain a dit à propos d'Isabelle Adjani : « On pourrait faire la plus belle filmographie d'actrice à partir des films qu'elle a refusés. » Parce qu'elle était tout occupée à vivre. Vous comprenez les artistes qui font passer la vie avant leur carrière ?

VANESSA PARADIS : Complètement. J'ai moi-même refusé de très beaux rôles, consciente de passer sans doute à côté de grands films parce que je voulais rester près de l'homme que j'aimais et de mes enfants. Rien n'était plus important à ce moment-là que la vie.

 

HARPER'S BAZAAR : Si je vous demande de résumer vos trente-cinq ans de carrière en quelques flashs fondateurs, qu'est-ce qui vous vient à l'esprit ?

VANESSA PARADIS : Spontanément, Joe le taxi, donc Franck Langolff et Étienne Roda-Gil ; Gainsbourg.

Jean-Baptiste Mondino, très important. J'ai commencé à travailler avec lui à 16 ans et il a fait basculer mon image. Grâce à lui, je suis passé de l'état d'adolescente en jean troué à la jeune femme plus forte, féminine, pour ne pas dire sexuée. Jean-Baptiste fait partie de ma famille. Il y a bien sûr Kravitz, on en a parlé, Noce blanche, et aussi La Fille sur le pont.

Patrice Leconte est le premier réalisateur avec lequel j'ai trouvé l'entente parfaite sur un plateau. On s'est découvert une tendresse, un humour commun, c'est délicieux dans le travail. Ça emmène très loin. J'ai une admiration totale pour lui. Il y a ma rencontre avec Matthieu Chedid, cruciale affectivement et professionnellement. Et évidemment Samuel Benchetrit. On a fait deux films ensemble, il a participé à mon dernier album et, par-dessus tout, il m'a fait passer le cap du théâtre. Ça ne m'avait jamais attirée, j'avais peur de m'ennuyer. J'ai découvert grâce à lui une expérience d'une puissance de feu, d'une liberté folle. Samuel m'a offert un texte dans le dur du féminisme qui me parle. J'étais bouleversée d'avoir la chance de dire ces mots-là, d'incarner ce cœur qui saigne chaque soir devant le public. C'est un homme et un artiste complet. J'aime tellement sa façon de penser, son écriture. Il est vrai.

 

HARPER'S BAZAAR : Quel est votre plus gros défaut, Vanessa ?

VANESSA PARADIS : L'inquiétude, depuis toujours. Et ce n'est pas bon. J'essaie de refouler, de ne pas saouler mon monde avec ça mais c'est plus fort que moi. Le pire étant que l'inquiétude peut surgir pour des raisons concrètes mais aussi par pure imagination. C'est sans fin.

 

HARPER'S BAZAAR : Et votre plus belle qualité ?

VANESSA PARADIS : La simplicité je crois, et je sais qu'on n'attend pas forcément ça de moi. J'ai les pieds sur terre, j'aime les choses et les rapports simples, quitte à être un peu cash parfois…

 

HARPER'S BAZAAR : Enfin, dernière question, qu'est-ce que le public ignore et n'imagine pas à propos de Vanessa Paradis ?

VANESSA PARADIS : Je vais vous donner une réponse pas très glamour mais très sincère. J'adore le Picon bière.

INTERVIEW OLIVIER LALANNE - RÉALISATION ÉLODIE DAVID-TOUBOUL - PHOTOGRAPHE ALASDAIR MC LELLAN

 

 

LES PHOTOS :

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  • 1 mois après...

Vu « Juniors », ça lorgne du côté des « Beaux Gosses », c’est bien foutu, et bien que sa prestation soit courte, elle y est impeccable.

 

À noter qu’elle a deux autres films dans les tuyaux, le prochain Yann Gonzales « La bonté » et « Histoire d’un mariage » d’Anne Le Ny, avec Omar Sy, Elodie Bouchez et José Garcia, qu’elle tourne à Vannes en ce moment.

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La presta intégrale avec Gaëtan Roussel, Tu me manques :

https://mytaratata.com/taratata/579/gaetan-roussel-vanessa-paradis-tu-me-manques-pourtant-tu-es-la-2023

Qu'il bosse sur son prochain album à elle. 🙏

 

Interview avec Chédid et Roussel :

https://mytaratata.com/taratata/579/interview-gaetan-roussel-vanessa-paradis-m-2023

Elle précise qu'elle n'est pas encore en studios, confirmation qu'elle a fait des titres avec Mathieu Chedid, et visiblement Gaëtan Roussel, mais elle travaille encore de son côté, bref rien de précis.

Il y a en guitares-voix à 16'40"

 

Interview avec Roussel :

https://mytaratata.com/taratata/579/interview-gaetan-roussel-vanessa-paradis-2023

 

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  • 5 semaines après...
Il y a 3 heures, Marceau a dit :

Elle tease quelque chose avec Voyou sur Instagram :

https://www.instagram.com/p/C2Hc-A1g0_c/?igsh=ZWc2cGcyZGoxc3Ri

 

Je pense que ce n'est pas lié à son retour à elle. Il a teasé de son côté, il s'agit d'un duo qui s'appelle Le Bal, ça sort mercredi 17, il y aussi un clip.

Je ne connais pas cet artiste, les quelques écoutes semblent orientées pop assez colorée, c'est plutôt agréable.

 

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