Rihanna - Rated R

[Rutee]

J'ai la flemme de faire une critique détaillée, mais je trouve cet album vraiment très très bon. Beaucoup plus mature que ses anciens albums, beaucoup plus recherché et travaillé, plus personnel aussi. Un virage vers la crédibilité (?) plutôt réussi je dois dire, en esperant qu'elle continue dans cette voie là, j'adhère !

 

(D'ailleurs, je trouve l'intro absolument EXCELLENTE ! )

[Invité sweetheart92]

Yes I!

Meme c'est finit son temps des gamineries C'est une femme maintenant elle est en veux meme évolue plutot bien.

Je lui tire mon chapeau "tia amo" et "rude boy" sont très entrainnant et je fait confiance en la DEF (qui aime leur poulain en favoristisme déjà de 1)

[cuberdam]

Je ne suis pas adepte du style, ni forcément de la chanteuse.

L'album est pour moi loin de ce qu'elle a fait avant (Unfaithfull, Please Don't Stop The Music, Shut Up And Drive ou encore Disturbia entre autres), la seule chanson qui se détache est Russian Roulette...

Après ce n'est que mon avis, mais son album n'est pas aussi bon que je m'y attendais de sa part...

[Invité Stan]

 

• 
  
• Mad House - 14/20
  
• Wait Your Turn - 12/20
  
• Hard (feat. Young Jeezy) - 13.5/20
  
• Stupid in love - 12.5/20
  
• Rockstar 101 (feat. Slash)-12.5/20
  
• Russian Roulette - 14/20
  
• Fire Bomb - 14/20
  
• Rude Boy - 13/20
  
• Photographs (feat. Will.I.Am) - 13.5/20
  
• G4L - 13/20
  
• Te Amo - 14/20
  
• Cold Case Love - 18/20
  
• The Last Song - 15/20
  

 

Rated R - 13.7/20

Conclusion : Un bon album dans l'ensemble, des sons et des textes pour la plupart plus travaillés que par le passé plus personnel .Un univers plus sombre qui lui va bien . Bref une Rihanna qui m'auras convaincu avec cette album alors que j'étais plus ou moins hermétique avant.

 

+1 pour le photo-shoot/livret de l'album .

[JoJo']

Un album que j'attendais après mon gros coup de cœur pour "Good Girl Gone Bad".

 

1. Mad House : Petite intro qui ouvre bien l'album, mais morceau trop court pour que je lui attribue une note.

2. Wait Your Turn : Les couplets sont assez chiants, mais j'aime bien le refrain. Ma note : 14/20.

3. Hard : Tube rnb pop en puissance. C'est du Rihanna ! Ma note : 16.5/20.

4. Stupid In Love : Très belle chanson (y'a du récit de Brown dans l'air) : 16/20.

5. Rockstar 101 : Quand j'ai vu le featuring avec Slash, et le titre de la chanson, j'me suis dit Oula, qu'est ce qu'elle va nous faire là. Finalement, c'est un bon son, mais sans plus. Ma note : 14/20.

6. Russian Roulette : La chanson de son retour. Je l'adore ! Ma note : 18.5/20.

7. Fire Bomb : Ouais ça va, mais sans plus. Ma note : 13/20.

8. Rude Boy : Encore un tube en puissance ! Ma note : 17/20.

9. Photographs : Belle chanson qui m'a énormément surpris. On voit clairement la touche de will.i.am. là dedans ! Ma note : 14.5/20.

10. G4L : Une chanson de Rihanna que j'aurais préféré de pas voir sur cet album. J'accroche pas vraiment. Ça s'écoute mais c'est franchement boring. Ma note : 10/20.

11. Te Amo : Une chanson que je connaissais déjà depuis pas mal de temps, je l'adore toujours autant. Ma note : 18/20.

12. Cold Case Love : Une chanson qui démarre doucement, mais monte en puissance. La durée du titre ne m'a pas du tout dérangé, bien au contraire. Ma note : 14.5/20.

13. The Last Song : Beau slow, la voix de Rihanna est vraiment plus belle sur cet album, ça se ressent beaucoup sur les chansons douces. Après c'est sûr qu'en live ça suit pas forcément cette impression, je dirais plutôt que c'est l'inverse. Ma note : 14/20.

Note Globale de l'album : 15/20.

 

Un peu moins bon que Good Girl Gone Bad. C'est un tout autre style adopté par Rihanna, que ce soit au niveau des mélodies, mais aussi du look de la chanteuse. Album assez sombre, qui m'a pas du tout déçu, excepté une ou deux chansons. Hâte de voir ce qu'elle va nous faire dans son prochain album !

[Invité Babyface]

EDIT : Ouh, j'ai vraiment fait caca d'un gros pavé !

 

 

Après des mois et des mois d’écoutes perplexes, de LastFM truqués, de baisse de volume et autres espiègleries, il était temps que la vérité éclate. Il est de ces chanteuses dont on se dit qu’elles n’effleureront jamais nos oreilles, qu’elles sont destinées à faire de la merde, et tant qu’à produire de la merde, je sais faire la mienne à la maison. Je me devais donc de faire cet aveu. Oui, depuis le double leak de Wait Your Turn et Russian Roulette, Rihanna et son Rated R me plaisent.

On aura beau se répéter que tout n’est que Pop commerciale (pléonasme, je sais), fausse émotion et attrape-nigauds, elle aura su, en très peu de temps, me rendre accroc.

 

La première approche comme pour tout album Pop vient du visuel, particulièrement soigné en cet ère. Je pense que cette surenchère de noir, cette grande exagération est voulue. C’est manifestement une autre Rihanna. Je l’ai toujours considérée comme une image vierge sur laquelle on accrochait des tubes, des coupes et des images, en voilà une nouvelle qui se la joue fashion-gangster, du haut de ses 22 Printemps, se présentant à la fois comme une femme, grande nouveauté pour cet album qui se veut plus mature, mais qui en reste la petite Rihanna, avec une série de photos d’elle endormie, entourée de poupées ou d’autres où elle garde des airs de teenage-girl. C’est assez important, puisque l’essentiel en son public est jeune. Le seul bémol pour moi vient de son corps, très féminin mais surtout très jeune, qu’il m’est difficile de voir seins ou cul nus à certains moment (lorsque Photoshop ne la transforme pas en femme fatale).

La pochette est heureusement bien pensée, dans un tout nouvel univers, froid, métallique où elle apparaît déshumanisée mais surtout déféminisée, chose que je n’attendais pas de Rihanna. C’est le genre d’album qui ne s’achète pas pour sa pochette, et en l’occurence même pas pour son nom puisqu’il n’apparaît même pas. Je n’ai enfin jamais fait attention au titre de l’album, mis à part le fait qu’il sonne bien et corresponde aux initiales de Rihanna il ne me fait ni chaud ni froid.

 

Musicalement, Rihanna m’avait jusque là frustré. Cette voix naturellement nasillarde m’insupportait, et en bon fan de RnB mielleux les nausées me venaient aux écoutes de Unfaithful et autres Pon The Replay qui pétaient mon cerveau, soit l’émotion bouseuse qui se dégageait de ces vibes de trous de nez, soit par l’incompatibilité des instrus avec cette voix. Quelques rares coups de génie, ou simples arrangements, rendaient le tout agréable. Take A Bow, Good Girl Gone Bad, Rehab, mais généralement cette voix et ces affreux cheveux aux airs de branches en plastique ne m’inspiraient que du dégout.

Le principal atout de Rated R est l’abolition de tous ces problèmes et la créations de musiques sur-mesure, ou d’arrangements capables de mettre en valeur cette voix plutôt que de la rendre agressive. J’imagine premièrement qu’elle a du effectuer un travail vocal, mais on remarque bien vite qu’elle ne tente jamais d’envolées vocales, ne gueule pas trop et chante généralement tout bas. Seuls Russian Roulette et Wait Your Turn échappent à cette règle, on pourra leur donner l’excuse du 1er single.

Quelques constats simples, sa voix s’accorde magnifiquement bien aux guitares électriques, aux sonorités (entre gros guillemets) plus Rock (Fire Bomb, The Last Song) son volume se confond tout aussi bien avec les instrus froides (par exemple, dans le refrain de G4L où sa voix est diminuée par moments). Elle parvient parfois même à être belle, à perdre toute agressivité et à prendre un ton touchant, sur le magnifiquement dépouillé et bien dosé Cold Case Love. Le charme de Rated R vient pour moi tout naturellement de la maitrise de cette voix accolée à des rythmes appropriés. Là où les productions de GGGB auraient pu être chantées pour n’importe qui, on se rend vite compte qu’une chanteuse RnB Lambda sur la plupart de ces sons ne feraient pas le même effet. Un album froid pour une voix froide, voilà la force de l’album.

 

De bout en bout, comme une continuité, il est également très agréable. Une première partie axée sur les « ups », une seconde sur de sonorités Rock, une dernière plus froide et mélancolique. Et surtout, un album limité à 13 titres, ce qui évite à la fois le fourre-tout et permet d’écouter l’album de bout en bout sans tomber dans des longueurs inutiles. Rated R n’est pas conçu pour être un album « in » et ne se laisse donc pas pénétrer par toutes les influences du moment qui l’alourdiraient et lui donneraient des allures de fourre-tout, comme pour GGGB. Il est au contraire bien monté, fait très soigné de par l’ordre de ses titres et l’introduction géniale, Mad House, qui donne le ton.

Il est également intelligent d’aborder des thèmes en rapport avec l’actualité de Rihanna. Cet album ne sera pour jamais jamais vraiment « dark » puisqu’il me dévoile une Rihanna plaisante, mais aucun de ces titres ne fait référence à l’amour agréable. Tout n’est qu’égocentrisme, violence. Lorsqu’on parle d’amour, il s’agira de luxure (Rude Boy) ou d’histoires qui ne mènent à rien (Stupid In Love, Cold Case Love). Un amour Rude, Stupide, Froid. J’ai également eu une nette impression d’un soin apporté dans l’écriture, plus soignée, métaphorique. Russian Roulette étant l’exemple le plus simple, Fire Bomb, Photographs, Cold Case Love, Wait Your Turn. De quoi me faire oublier Don’t Stop The Music.

 

On observe tout de même quelques ratés. La voix se fait par exemple de nouveau insupportable sur Te Amo, enregistré bien avant le projet Rated R, ou sur les gémissements de Russian Roulette qu’elle a bien heureusement limité à ce seul titre. Se donnant une image plus mature, l’album aurait également pu se passer de Stupid In Love, sonnant comme une mauvaise reprise de Unfaithful et la renvoie à ses gamineries du genre A Girl Like Me. Si elle n’est pas crédible en Gangster froide, elle l’est encore moins en Geignarde professionnelle. La présence de Rude Boy, enfin, fait figure de coup de vent entre le manque affectif de Photographs et son délire criminel dans Fire Bomb.

 

Ailleurs, on salue la simplicité des paroles dans un univers assez lourd, comme dans le génial Hard aux sonorités Hip-Hop qui lui offre en plus son seul featuring Rap (parce que Will I Am, bon…), ou de Rockstar 101, qui la campent dans le rôle de l’enfant qui veut être quelqu’un, qui touche à quelque chose qui ne lui appartient pas. Rihanna, trop forte, Rihanna, une rockstar? Pas vraiment, mais ça en reste amusant et assez explicite, donc assez léger dans un genre assez lourd. C’est nettement moins étouffant de voir Rihanna en crise d’égotrip que Beyoncé, par exemple, puisqu’on sent encore l’empreinte de la jeunesse en Rihanna. Le meilleur essai dans ce genre, G4L, est l’exemple parfait d’une instrumentalisation parfaite pour Rihanna, si bien que sa voix qui devrait se lâcher n’en a plus besoin. celle-ci, au contraire, se fait agressive sur Wait Your Turn que je n’ai toujours pas décrypté. Assez criard, je trouve qu’il est une bonne vitrine pour l’album, une transition entre la Rihanna qui se sent l’envie de cracher ses cordes vocales et celle qui se laisse aller dans le sens des instruments plutôt que de tenter de les écraser.

 

Le délire Rock quand à lui, lui va à merveille. Sonnant un peu caricatural dans Russian Roulette, j’imagine le travail de Ne-Yo pour introduire une Rihanna aussi froide. Pas d’émotions là dedans, comme j’ai pu le lire, mais une certaine attraction, si on se laisse prendre dedans, pour l’image qu’elle nous met en tête. Je passe du stade d’adoration à celui d’horreur pour ce titre, qui est cette fois trop poussé vers l’exagération pour lui donner les épaules d’un lead-single, mais pas assez poussé vers le cœur du sujet. Fire Bomb est pour moi la version finale de cette inspiration Rock et le meilleur titre de l’album (avec Cold Case Love, j’y viens).

 

Cette fille a manifestement besoin d’un grand renfort d’instru pour transmettre quelque chose. On l‘avait jusque là écrasée sous des surproductions, ce sont finalement les titres les plus simples et dépouillés qui lui vont le mieux. Photographs, transpirant la mélancolie, dévoile un Will I Am sur la retenue, dans un titre comme il en manque sur The E.N.D. et plus encore dans la discographie de Rihanna. Très calme, reposant, mais surtout très bien produit et surprenant par la cassure entre les parties de Rihanna et celles de Will. 9ème piste de l’album, il nous fait entrer dans la dernière partie de l’album, celle qui se veut anti-poudre aux yeux, plus naturelle.

La cause de tous ces changements se dévoile à la fin, en tant que titre le plus long de l’album, le plus soigné, celui que l’on attendait en toute conscience que cet album avait un rapport proche ou lointain avec la vie de Rihanna. Cold Case Love a été mon premier coup de cœur de l’album, et pire encore la première ballade de Rihanna qui m’a transmis quelque chose. Si l’on sent parfois Rihanna lointaine de ce titre (elle ne l’a pas écrite, elle donne parfois l’impression de chanter comme Timberlake…), elle parvient à maitriser sa voix et à y laisser passer une certaine émotion, décuplée par cette mélodie de marche funèbre qui la démarre. Cold Case Love parle tout seul, sans besoin de renfort humain, en témoigne sa fin magnifique. Rihanna n’a pas à être là pour que l’on ressente quelque chose, elle n’est qu’une aide pour qu’on soit dirigés vers le thème voulu. Après avoir vécu des amours désastreux ou synonymes de souffrance (on peut citer la moitié des titres de l’album, qui iront dans ce sens), elle clôt magistralement cette histoire, laissant espérer un retour plus heureux.

 

L’album se termine sur un titre que j’ai toujours considéré comme un Outro, The Last Song. L’amour y est considéré étrangement, encore une fois, on y trouve encore cette guitare électrique qui a rythmé l’album, et on sent l’esprit « good bye » qui semble vouloir dire au revoir à la fois à l’auditeur et à cette négativité ambiante.

Rated R est donc une grande pause. Je pense qu’après avoir été mêlée à de la violence, aux yeux du monde entier, il lui fallait chanter péjorativement le monde avant de passer à autre chose, il lui fallait faire entrer le monde dans sa boîte, Rated R, plutôt que de s’inspirer des tendances du moment (ce qui serait revenu à sortir plus tôt que GGGB2). Ca en reste commercial, accessible, mais dans ce cas ça n’est que bénéfique.

 

Il me laisse entrevoir ce que serait Rihanna, si on la mettait aux commandes de ses albums. J’aime !

[Kennedy]

Wow Babyfesse, critique "frissons". J'adôrais déjà cet album et tu as su poser les mots et les impressions que j'en avais en final...tout en me révèlant d'autres aspects auquel je n'avais pas songer. Tu m'as clairement donner une grosse envi de courir à la fnac acheter ce disque (avant qu'il ne passe en midprice, bouh)...

 

Cold Case Love est immence, je suis TELLEMENT d'accord. C'est une des chansons les plus frappante (sans mauvais jeux de mot, ne gachez pas tout !) que j'ai écouter depuis des lustres (bon, cette année quoi !).

[Invité Babyface]

Les frissons ne te viennent pas des mots, arrête. Ils te viennent de moi, il est temps que tu te l'avoues.

Allez fais pas ta pute et monte sur ma mobilette, ce soir, je t'emmène au Kebab, puis on baisera toute la nuit sous les étoiles du foyer

[Vanity Parks]

Si je suis d'accord sur certaines idées, comme le fait que la voix froide (et la personnalité froide) de Rihanna s'accordent bien avec des mélodies froides, je trouve que tu tombes un peu facilement dans le piège de l'album 2 crans moins commercial que le précédent, alors que tu vois bien qu'il est toujours commercial et accessible. Tu transcendes un peu trop certaines chansons à mon goût, comme Photographs, The Last Song, même Fire Bomb et Cold Case Love (même si je te rejoins pour dire que ces deux dernières sont les plus abouties de l'album -et deux de mes préférées-), qui ont beau être en apparence plus recherchées, mais qui restent surtout dans le cliché jusqu'au bout, ce sur quoi tu n'insistes peut-être pas assez en mon sens, au profit de l'émotion qu'elles créent. Disons que l'équilibre entre le coeur et la raison est un peu absent.

 

(Par ailleurs, Rude, en anglais, veut dire "grossier". Même si la tournure "Rude, Stupide, Froid" est bien trouvée, elle me semble un peu trop facile et convenue -surtout que Rude Boy n'a rien d'intéressant du point de vue des paroles, c'est la chanson clairement Carribean Dancehall de l'album, d'autant plus que Rude Boy est une expression d'argot jamaïcain, sans parler du fait que Cold Case est une expression figée et tu retires un peu la valeur de l'expression au profit de cette tournure).

 

Le travail vocal, elle l'avait fait pour Take A Bow. Pour l'album, je pense que le travail était déjà fait en majeure partie.

 

Enfin, stylistiquement parlant, comme tu constates que l'album se détache pas mal du reste de la carrière de Rihanna, tu pourrais réduire considérablement l'introduction, ainsi que les passages de comparaison aux autres albums, afin de réduire les lourdeurs.

 

Je salue ton travail, ceci dit.

[Invité Babyface]

Je ne nie jamais le fait qu'il soit toujours commercial, pour moi le simple nom de Rihanna suffit à l'exprimer pour moi. D'ailleurs comme je l'ai dis, je ne prends pas la plupart des lyrics au sérieux (je crois que je cite Hard et Rockstar) puisque si elles l'étaient, l'album aurait eu une autre signification. Il aurait été lourd par l'instru, lourd par la voix et lourd par les textes/le sens/la visée et c'aurait été trop.

 

Ce en quoi c'est du "bon commercial", et c'est l'idée que j'ai eu en tête en compimentant des chansons comme Fire Bomb, G4L ou Cold Case Love, c'est qu'elles sont chargées (en émotions, et puis si on veut pas voir d'émotions en lyrics, ou dans leur production) sans péter dans les oreilles. C'est en soit pas un miracle mais pour un album sorti fin 2009, ça fait du bien, et comme c'est un album à thème, c'est même jouissif. J'avais en tête les nouveaux BEP, Gaga, Beyoncé, qui visent le même public mais qui tendent vers la surproduction ou l'électro dur. Va voir la 1re page du sujet, la plupart n'aiment pas car c'est trop mou, soit un degré en dessous de tout ce qui se faisait à la sortie de l'album.

La force de ce commercial là c'est qu'il est accessible mais doit se laisser apprivoiser, au même titre qu'un Diva de Beyoncé ou qu'un Speechless de Gaga doit lutter pour être apprécié, puisque le travail n'est pas mâché.

 

Pour sa voix, j'ai un soucis dessus. Disturbia est geignard, Take A Bow est joli. Te Amo est parfois berk, Love The Way You Lie m'insupporte.

 

Pour les techniques d'écritures, beh tu as l'habitude de me lire, tu te doutes que c'est du freestyle et que j'aurais coupé les 3/4 si ça n'était pas de l'amateurisme, j'ai juste jugé ça argumenté et agréable à la lecture en le lisant, alors je l'ai laissé tel quel. Merci, en tout cas

[Vanity Parks]

La force de ce commercial là c'est qu'il est accessible mais doit se laisser apprivoiser, au même titre qu'un Diva de Beyoncé ou qu'un Speechless de Gaga doit lutter pour être apprécié, puisque le travail n'est pas mâché.

Oui enfin fais attention avec cette comparaison, je vois où tu veux en venir... Mais Diva est peu appréciée pour un côté agressif et trop Fierce, Speechless est juste à 180° de ce que GaGa propose, tandis que Rihanna, qui est plus une poupée qu'on mène où on veut, n'a pas vraiment de genre précis, et si on l'apprécie, c'est quand on la voit sur du son dancefloor facile.

 

Le côté album à thème... Vouais là encore, c'est le thème convenu et attendu après le gros scandale de Rihanna à la vie, et elle l'aborde vraiment dans Cold Case Love, qu'elle n'a pas écrite. Et si le thème est effectivement relativement sombre, c'est parfois grossièrement mené (Stupid In Love, Russian Roulette, G4L (à mon avis), Photographs).

 

Pour moi, c'est du commercial peu efficace dans l'ensemble, pas spécialement du bon commercial, mais pour ceux qui veulent plus qu'une Rihanna pouffisée, effectivement, on y trouve son compte, et c'est mon cas. La surproduction et la surcharge interviennent aussi dans l'album, à mon avis, Stupid In Love, The Last Song, Russian Roulette, montrent une surcharge d'émotions (fausses), Fire Bomb, même si c'est subtilement mené, est surproduite, Hard est dans l'excès et c'est le but avoué, etc. Après, c'est aussi une question de ressenti.

[Invité Babyface]

Je crois qu'on pense la même chose mais qu'on le dit différemment. Je vais pas en refaire un pavé (j'ai envie de tenter Bionic ce soir, j'économise mes doigts). Par album à thème, je parle de cette froideur des instrus, beaucoup de guitares (c'est cliché, mais c'est voulu) et surtout beaucoup de mids, et quelques ups qui ne décollent pas (on a connu plus dansant que Hard). Bien heureusement que les 13 tracks ne parlent pas des 3 coups de poing qu'elle s'est prise.

Diva (et Diva en Live encore plus) aurait pu prendre la place de Rude Boy pour moi. Il paraît froid et agressif, la voix déformée fait mal au crane au premier abord, et puis on se fait à cette instru sèche et ça devient écoutable, voire addictif. Ca a été pareil pour Wait Your Turn. Pour l'auditeur qui ne veut pas se prendre la tête, c'est naze...

 

mais pour ceux qui veulent plus qu'une Rihanna pouffisée, effectivement, on y trouve son compte, et c'est mon cas.

Et voilà, on tombe d'accord.

[Vanity Parks]

Mon dieu j'ai la flemme de faire des critiques depuis un moment, mais Bionic, Flesh Tone, Aphrodite et Songs From The Tainted Cherry Tree doivent passer sur le grill. Akont.

 

Sinon, je pense aussi qu'on diverge sur des détails. Hard pour moi n'a pas pour but d'être dansant, à mon avis, c'est juste une chanson présente pour souligner le côté insolent de Rihanna, un peu dans le second degré. Ca s'est confirmé avec le clip.

Je saisis enfin ce que t'entends par "album à thème", il m'aura fallu le temps. Bouarf, c'est juste la teinte de l'album, pour moi, ça ne va pas plus loin. On est donc en accord sur le fond mais divergeons sur des questions d'importance des éléments. Voilà voilà.

 

Par contre, Diva reste à Beyoncé, Rihanna n'a pas les épaules pour endosser le personnage de Diva et rendre ça sérieux, ça tournerait à la blague avec elle, je pense.

[Tim.]

Repères de notation

 

****** | Dîtes-moi tout de suite où est le gaz.

****** | Attention, une écoute intensive peut causer des dommages irréversibles à votre système auditif.

****** | Elle avait les moyens de faire mieux, y a pas moyen, c'est moyen.

****** | On peut commencer à donner dans le vocabulaire mélioratif.

****** | Ririlicious !

****** | Oh, je vole !

 

Mon avis

 

Wait your Turn | ******

Hard | ******

Stupid in Love | ******

Rockstar 101 | ******

Russian Roulette | ******

Fire Bomb | ******

Rude Boy | ******

Photographs | ******

G4L | ******

Te Amo | ******

Cold Case Love | ******

The Last Song | ******

 

Verdict | ******

 

"Le malheur des uns fait le bonheur des autres". Aussi horrible que cela puisse paraître, Chris Brown aura peut-être finalement rendu service à Rihanna, laquelle avec Rated R se mue dans un univers sombre et torturé qui lui va à ravir, loin des strass et des joyeusetés désinvoltes de l'époque Good Girl Gone Bad - aussi fun eut-elle été.

 

N'y allons pas par quatre chemins, Rated R surpasse largement son prédécesseur. Plus mature, plus cohérent. Et non plus seulement une succession décousue de titres à fort potentiel commercial. Un vrai fil conducteur relie les douze chansons de l'album au cours duquel Rihanna livre une vision tantôt désabusée, tantôt passionnée de l'amour, de ses souffrances, du goût amer qu'il laisse parfois. Elle brille comme jamais sur Cold Case Love, symbole le plus marquant de sa rupture d'avec l'interprète de With You. La métaphore judiciaire est astucieuse et transcende un morceau lucide aux allures de thérapie. Stupid in Love navigue dans les mêmes eaux mais se révèle moins marquant en dépit d'une instrumentale minimaliste et d'un texte plus intime. On lui préfèrera sans hésiter le magnifique The Last Song - et son solo de guitare orgasmique - qui clôt le disque comme pour tourner définitivement la page d'une histoire chaotique et destructrice.

 

Si plus d'une fois, la chanteuse nous prouve qu'elle n'est pas la petite sirène lisse et écervelée que l'on s'imagine, elle s'accorde quelques parenthèses plus légères (Wait your Turn, Rockstar 101, Rude Boy), histoire d'atténuer un peu l'esprit parfois glauque de certains titres, dont l'excellent Russian Roulette - finement écrit - fait partie. Et puis que serait un disque de Rihanna sans un zeste de provocation. Hard se charge de remplir cette clause du contrat tout en conservant une atmosphère lourde et une indéniable noirceur. Les sonorités urbaines rendent plutôt service au morceau qui, aidé par une production d'une redoutable efficacité, s'affiche comme étant l'un des singles les plus jubilatoires de la star depuis Umbrella.

 

Au final, aucun déchet à déplorer, chaque plage est pertinente, au pire simplement agréable à écouter (le très Lene Marlinesque Photographs, GL4). L'ambiance feutrée de Te Amo apporte un soupçon d'érotisme à l'ensemble qui, il faut bien l'avouer, n'est pas particulièrement romantique. Pour autant, ce n'est qu'une façade car le texte n'est guère plus optimiste, faisant état d'un amour à sens unique et non d'une relation épanouissante. Non, l'amour véritable semble bel et bien mort, en témoignent les récurrences et allusions guerrières qui alimentent le très très bon Fire Bomb.

 

Rated R peut se targuer d'être à la hauteur à tous points de vue. Des textes soignés et travaillés, un habillage mélodique sur mesure, une Rihanna qui sait enrichir son interprétation de nuances quand le titre s'y prête. Une réussite telle qu'à la fin de l'album, j'ai eu comme une envie de crier, "Please Don't Stop the Music" !

[Nouggie]

Très très bonne critique, tu devrais poster plus souvent!

Je partage plus ou moins ton avis soit dit en passant, avec le temps je me suis rendu compte que cet album est un vrai régal.