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C'est l'affaire qui secoue la sphère médiatique depuis une semaine. Geoffroy Lejeune a été nommé nouveau directeur de la rédaction du Journal du Dimanche (JDD), à la place de Jérôme Béglé. Un remplacement très polémique puisque le journaliste était jusqu'alors directeur de la rédaction de Valeurs actuelles, magazine à la ligne éditoriale d'extrême droite. Cette nomination a suscité une grève (reconduite à 97%) au sein de la rédaction du JDD, qui n'a pas publié de numéro ce dimanche 25 juin, tandis que 400 personnalités, dont Juliette Armanet, Justine Triet (réalisatrice du film Palme d'or "Anatomie d'une chute") ou Mathieu Amalric, ont dénoncé l'arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête rédactionnelle de l'hebdomadaire, dont est propriétaire Vincent Bolloré. En parallèle, un portrait du Monde consacré au journaliste a mis le feu aux poudres puisqu'on peut y lire que Geoffroy Lejeune compterait parmi ses amis intimes Marion Maréchal Le Pen, mais aussi Gaspard Proust, Michel Houellebecq et... Vianney !

"Merci de ne pas me mettre dans vos salades"

Une révélation qui a poussé le chanteur et coach de "The Voice" à s'expliquer sur Twitter. « Dans ce métier où je croise le Tout-Paris, j'ai pu parler avec des gens de tout bord, du [président François] Hollande au [président Nicolas] Sarkozy, en passant par le [président Emmanuel] Macron. De Christophe Conte [journaliste musique chez Libération, ndlr] à Geoffroy Lejeune, en passant par Bruce Toussaint » écrit l'interprète de "Beau-papa", halluciné par cette révélation : « Ces gens sont tous différents, tous intéressants, visiblement sensibles à ma passion : la musique. Mais de là à dire "très ami", on va redescendre un peu. Merci de ne pas me mettre dans vos salades. Je fais des chansons pour permettre aux gens d'oublier ces sujets qui divisent et dont je ne me suis jamais mêlé ».

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Deux tweets qui ont été largement médiatisés et qui n'ont pas convaincu tout le monde puisque, sur l'antenne de Sud Radio, Guy Carlier a décrit Vianney comme un « facho » dans sa chronique humoristique : « De lui on pouvait dire au pire il est chiant, mais là, facho ça surprend... Du coup, il se croit obligé de se justifier ». De son côté, Eric Naulleau a publié un message ironique sur cette affaire : « Contrairement à ce qu'a déclaré [la journaliste] Pascal Clark, Vianney dément être ami avec Geoffroy Lejeune. Je rappelle que les dénonciations d'amitié avec Geoffroy Lejeune doivent être adressées anonymement sur papier libre avant le 30 juin au ministère de la Délation Nationale ». Et cette nouvelle saillie a poussé Vianney à s'expliquer dans un long message publié sur les réseaux sociaux. Le chanteur y rappelle tout d'abord les paroles de son tube "La même" dans lequel il dit « Je ne choisirai jamais les deux côtés. (...) On peut aimer Brel et Meugi [Gims, ndlr], aimer même nos ennemis ».

https://t.co/NuSvdo3zlf pic.twitter.com/0MPL0Goa1n

— Vianney (@VianneyMusique) June 29, 2023

"Je suis un chansonnier libre et vivant"

Vianney le réaffirme donc : il n'est pas ami avec Geoffroy Lejeune. « Je démens le caractère "intime" de cette amitié. Mais je fustige surtout ce procédé "dénonciateur", révélateur d'un sectarisme triste et dangereux » se défend-t-il farouchement, précisant que chaque personne « [l]'intéresse, dans sa différence et sa complexité ». « Vivre vraiment, c'est aimer l'Autre » poursuit celui qui se décrit comme « un chansonnier libre et vivant, engagé sur des thématiques humaines, mais certainement pas au service d'un spectre politique » : « Je suis riche d'amitiés diverses, intimes ou non. Et quoiqu'il arrive, ça me regarde. Merci de ne plus me politiser. Et de prôner le mélange plutôt que le repli sur soi ». Le message est passé !