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Thierry Amiel opère lentement son retour. Après de longues d'années d'absence motivées par un besoin d'indépendance et de « prendre du recul », le chanteur révélé en 2003 dans la première saison de "Nouvelle Star" sur M6, prépare un nouvel album. « Il est presque prêt. Il faut juste que je le lâche, que je me dise : "Ok c'est bon, mets le point final et sors-le". Ça va arriver. Il faut que les planètes s'alignent » annonce-t-il dans un entretien accordé à Sam Zirah, durant lequel l'interprète de "Détends-toi" revient sur son expérience dans le télé-crochet qui a changé sa vie. « Moi j'étais pas trop auteur compositeur, j'étais chanteur. J'avais arrêté mes études et je chantais dans des orchestres, des mariages. (...) Les seules options que j'avais devant moi, c'était toutes ces émissions qui arrivaient comme la "Star Ac", la "Nouvelle Star" » se remémore-t-il.
"Ils n'étaient pas ultra corporate"
À l'époque âgé de 20 ans et résidant près de Marseille, Thierry Amiel monte à Paris et se retrouve pris dans un tourbillon, sans réellement comprendre les rouages du monde de la télé : « Tu es embarqué dans des énormes studios, des énormes plateaux, tu découvres les caméras. (...) J'ai pu me poser des questions mais sans avoir aucune réponse et aucune maîtrise de quoi que ce soit ». Son talent le propulsera jusqu'en finale, remportée par Jonatan Cerrada grâce aux votes du public. Un résultat influencé par la production ? « Il y a tellement de gens qui m'ont dit : "Tu aurais dû gagner, c'est bizarre, il s'est passé quelque chose". Je me dis que s'il s'est passé quelque chose, c'est qu'à la limite, M6 ne voulait pas [que je gagne] » répond Thierry Amiel quand on lui pose la question.
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Si son premier single "Les mots bleus", emprunté au répertoire de Christophe, a rencontré un franc succès et que ses deux premiers albums ont été certifiés disque d'or, Thierry Amiel déplore, a posteriori, ne pas avoir été pleinement soutenu par la chaîne. « M6 c'était bizarre, ils n'étaient pas ultra corporate selon moi » estime le chanteur de 42 ans, qui prend son exemple mais aussi celui de Jonatan Cerrada pour appuyer ses dires : « Tu as beau gagné, sortir de l'émission, les attachés de presse devaient se battre pour qu'on participe à des primes sur M6 par exemple. M6 ne se disait pas : "Ce sont nos produits, on gagne de l'argent, on va les pousser à mort" ». Dans un message publié en 2017, le gagnant de la saison 1 de "Nouvelle Star" avait d'ailleurs taclé ouvertement la chaîne. « M6 qui m'invite à chanter sur 1 prime... haha c'est bien, ils se souviennent enfin que j'ai gagné Nouvelle Star ! #MerciMaisNonMerci » avait-il écrit.
"J'ai moins senti que j'étais dans une famille"
Une frustration partagée par Thierry Amiel. « Je suis d'accord avec lui. Soit ça cartonne et là tout le monde te veut, soit ça ne cartonne pas des masses et même M6 ne poussait pas des masses » déplore-t-il. Et le musicien de dresser des parallèles avec la façon dont TF1 gère ses révélations comme les élèves de la "Star Academy". « J'ai l'impression que TF1 est beaucoup plus à suivre [les artistes]. Quand il y a "The Voice", ils vont rappeler Jenifer, s'il y a une série télé, ils font jouer des chanteurs et des chanteuses. C'est comme si tu étais dans une famille et j'ai moins senti ça » analyse le chanteur, déçu : « Il fallait se battre pour passer sur M6, il n'y avait pas le truc de "On a eu du succès grâce à nous et vice-versa, nous grâce à la chaîne", pas de lien ».
Et Thierry Amiel de citer une autre mésaventure vécue par Jonatan Cerrada, venu par la suite sur le plateau de l'émission qu'il a remportée... mais pour chanter une reprise avec des candidats, et non ses propres chansons. « C'est pas très classe. Tu pourrais te dire : "On a le gagnant, on le reçoit bien ou on ne le reçoit pas". Ils auraient pu pousser pour essayer qu'il y ait plus de succès. Fais lui chanter son nouveau single, pousse-le pour que tout le monde soit gagnant-gagnant ! » conclut-il.
