Crédits photo : Roxane Peyronnenc
Soso Maness continue de marquer de son empreinte la scène rap française, notamment à travers son nouvel album intitulé "A l'aube", qui sort un an après "Avec le temps" (90.000 ventes). En interview pour Pure Break et Purecharts, l'artiste marseillais est revenu sur l'importance d'être prolifique : « J'ai installé un rythme assez soutenu pour les gens qui me suivent et maintenant si tu sors pas régulièrement, à peu près une fois par an, on peut vite t'oublier. Donc faut être là, et je pense même un an ça peut être trop tellement on est dans une société où on consomme un projet en l'espace de 2-3 mois ». Pour l'interprète de "Petrouchka", ce nouveau disque "A l'aube" est important dans sa carrière : « Je suis au début de quelque chose de différent. (...) Je suis à l'aube de plein de nouveaux projets ». En effet, Soso Maness réalise une série sur YouTube, qui cumule plus de 17 millions de vues, et a sorti le documentaire "Zone hostile", tourné dans la jungle amazonienne.

"La je me suis vraiment lâché"

A 35 ans, Soso Maness est ainsi sorti de sa zone de confort pour ce nouvel album "A l'aube". « Là je me suis vraiment lâché. J'ai fait le style de musique que j'aime écouter et faire, avec des prises de risques. (...) Sur un projet, tu dois voyager, prendre des risques mais avant tout c'est une proposition artistique. C'est pour ça, j'ai des grands projets » indique celui qui passe du rap à la dubstep (sur un feat avec Vladimir Cauchemar), sur cet album qu'il estime être le « plus ambitieux de (sa) carrière ». S'entourant de Dinos, Josman, Maes, Mac Tyer ou Vladimir Cauchemar, Soso Maness collabore encore avec SCH sur "Va jober". « Je pense qu'on est même plus dans la relation proche, c'est mon frère. C'est mon vrai frère » nous explique le rappeur, qui ne veut pas qu'on l'enferme dans une case après "Bande organisée" et "Petrouchka".

« Malheureusement parfois on me résume à mes gros singles, mais je suis fier de mes singles et je les assume entièrement. (...) Il y a malheureusement des gens qui me résument qu'à ça, ça je ne peux rien y faire. Ces gens-là, même si demain je sortais le meilleur son de l'histoire de la musique française pour eux, je ne serais que résumé à ces gimmicks-là » confie Soso Maness, qui s'est également épanché sur son rôle de grand frère auprès des jeunes : « Je connais la route, je sais ce que la rue peut t'apporter (...) J'essaie de donner des conseils, je me mets au niveau des gars ». Un disque qui a déjà convaincu plus de 12.000 fans.