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Toute bonne chose une fin, et pour Shaka Ponk, il est temps de raccrocher les guitares après 20 ans de bons et loyaux services. En octobre dernier, la turbulente formation française annonçait "The Final Fucked Up Tour", une dernière tournée en forme d'ultime baroud d'honneur avant sa séparation définitive. « Grâce au public, Shaka Ponk est devenu notre vie, et cette vie nous a nourris. Nous voulons maintenant la nourrir en retour » expliquent les chanteurs Sam et Frah, pour qui Shaka Ponk « était une parenthèse artistique décalée au milieu d'une société sérieusement dysfonctionnelle, fondée sur la consommation, l'exploitation des ressources de la planète ». Après avoir écoulé plus d'un million de disques, le groupe entend désormais consacrer son énergie au collectif écologique The Freaks, qu'il a créé en 2019 avec la Fondation pour la Nature et l'Homme : « Toute fin appelant un nouveau début, nous voulons nous investir pleinement dans le développement de projets tels que The Freaks où nous nous sentons à notre place, utiles et en phase avec les enjeux de notre époque ».

220.000 billets déjà vendus !

Ces adieux prendront la forme d'une vaste tournée des festivals d'été puis des Zénith, qui sillonnera la France entière à partir 12 octobre pour 37 concerts étalés jusqu'en mars 2024. Fidèle à sa réputation de bête de scène, Shaka Ponk promet un spectacle explosif qui rencontre un énorme succès en billetterie : plus de 220.000 tickets se sont déjà arrachés selon le label Tôt ou tard. Et ce sans compter les festivaliers qui viendront les applaudir durant la saison estivale, étant donné qu'ils font partie des artistes les plus programmés cet été. Et de nombreuses surprises seront à coup sûr au rendez-vous, puisque Shaka Ponk s'apprête à publier son dernier album. Prévu pour faire monter la température, ce septième opus, qui succède à "The Evol" (2017) et la compilation "Apelogies" (2020), atterrira dans les bas le 16 juin prochain. Accompagné d'un long texte de l'astrophysicien Aurélien Barreau, il marquera « le retour du grand méchant rock à l'ancienne » selon la bande, qui tacle les fausses promesses de la classe politique sur le grinçant "Tout le monde danse".



Prêt à faire vrombir les moteurs, Shaka Ponk passe la deuxième vitesse avec un titre foncièrement plus débridé : "Dad'Algorhythm". Marqué par de gros riffs acérés et un solo de guitare épique, ce morceau tapageur, qui promet de prendre tout son relief en live, est présenté à travers un clip apocalyptique tourné dans les couloirs abandonnés de l'ancienne usine Saint-Louis, à Marseille. Dans ce plan séquence, la danseuse Sonia Bel Hadj Brahim se transforme en zombie décharné qui va se laisser emporter par la musique de Shaka Ponk, pour finalement redevenir humaine. D'après le groupe, le titre raconte « l'émancipation face aux algorithmes qui nous entourent et conditionnent nos vies ». Tout un programme !