Abaca / Capture d'écran Instagram
Semblant mettre la musique entre parenthèses, Selena Gomez brille actuellement sur le petit et grand écran. A la fois dans la série "Only Murders in the Building", dont elle est productrice exécutive et une des interprètes principales, mais aussi et surtout dans "Emilia Pérez". Le film réalisé par Jacques Audiard est le grand favori des Oscars 2025 avec 13 nominations, soit un véritable record dans l'histoire de la cérémonie pour un film non-anglophone. Mais Selena Gomez, d'origine mexicaine, est aussi engagée envers sa communauté gravement touchée par les récentes décisions politiques de Donald Trump. Le 47ème président des Etats-Unis a signé de nombreux décrets et promis de lancer « le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine ». Il parle ainsi d'un « état d'urgence nationale » à la frontière avec le Mexique et s'engage dans l'expulsion des « étrangers criminels ».
"Mon peuple est en train de se faire attaquer"
Ainsi, depuis l'investiture de Donald Trump il y a une semaine et la signature de nombreux décrets, le Mexique dit avoir recueilli 4.000 migrants expulsés par les Etats-Unis. Une situation désespérante pour Selena Gomez. Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux hier soir, l'interprète de "Lose You To Love Me" craque et pleure le sort des Mexicains touchés par la politique migratoire de l'administration Trump. « Je suis tellement désolée. Mon peuple est en train de se faire attaquer. Les enfants, je ne comprends pas... » lance-t-elle, totalement désemparée : « Je suis tellement désolée, j'aimerais pouvoir faire quelque chose mais je ne peux pas. Je ne sais pas quoi faire, j'ai tout essayé ».
Selena Gomez shares emotional Instagram Story about the deportation of Mexican people:“All my people are getting attacked, the children. I don't understand. I'm so sorry, I wish I could do something but I can't. I don't know what to do. I'll try everything, I promise.” pic.twitter.com/il8pPXYZma
— Pop Crave (@PopCrave) January 27, 2025
Certains politiques républicains ripostent !
Sauf que sa vidéo, devenue virale, ne plait pas à tout le monde. Sur les réseaux sociaux, bon nombre d'internautes ont critiqué le fait qu'une célébrité s'accapare un sujet politique aussi sensible. De plus, Tom Homan, policier et "tsar des frontières" de Donald Trump, s'est défendu après la vidéo de la chanteuse et actrice : « Je ne crois pas que nous ayons arrêté des familles. Nous avons arrêté des menaces pour la sécurité publique et nationale, c'est tout ! Le président Trump a gagné l'élection sur cette seule question : sécuriser les frontières et sauver nos vies. Ce qui s'est passé à la frontière sud ces quatre dernières années [durant le mandat de Joe Biden, ndlr] est la plus grosse menace pour la sécurité nationale que notre pays n'ait jamais vue, du moins de mon vivant. (...) Je n'ai pas à m'excuser, nous allons de l'avant ! ».
Selena Gomez has deleted her emotional video crying due to Mexicans getting deported:“Apparently it's not ok to show empathy for people” pic.twitter.com/ayTCwlxZFz
— Pop Base (@PopBase) January 27, 2025
"Apparemment, c'est pas bien de faire preuve d'empathie"
Ce qui a poussé Selena Gomez à supprimer sa vidéo de son compte Instagram. « Apparemment, ce n'est pas bien de faire preuve d'empathie envers les gens » a-t-elle écrit en réaction. De son côté, Sam Parker, candidat républicain au Sénat dans l'Utah battu en 2018, accuse, sur son compte X alternatif, la popstar de faire partie de « la troisième génération de descendants de Mexicains illégaux qui ont reçu la citoyenneté lors de l'Amnistie de 1987 » : « Elle a une attitude de droit envers l'Amérique, comme ses grands-parents clandestins ». Avant de rajouter, sur son compte X officiel de campagne : « Expulsez Selena Gomez ». De quoi faire sortir de ses gonds la principale intéressée qui, sur Instagram, écrit : « Oh monsieur Parker, monsieur Parker ! Merci pour les rires et la menace ». En 2019, Selena Gomez avait déjà produit la série documentaire "Vivre sans papiers (Living Undocumented)" qui suivait plusieurs familles menacées d'expulsion aux Etats-Unis. A noter que le Pape François a également donné son avis sur cette question épineuse d'immigration : « Si cela est vrai, ce serait une honte, car cela rendrait les pauvres encore plus pauvres puisqu'ils n'ont rien pour payer leurs factures. Ce n'est pas une façon de résoudre les choses ».