Crédits photo : site internet officiel de Maya Barsony
Douze titres et douze personnages que Maya Barsony chante avec dérision dans son nouvel album "Monter Âmoureuse", dans les bacs à compter de ce jour. Trois ans après avoir été une "Femme d'extérieur", la demi-sœur d'Arthur H revient pour une thérapie amoureuse en douze actes. Des prédications et des remèdes pour déjouer l'assujettissement aux sentiments. « J'ai changé, pris du recul. J'ai tourné ma langue dans ma bouche, transformé mes poings en virgules. J'ai mis de l'encre bleue dans mes cartouches » explique-t-elle dans le titre "Poing-virgule", premier extrait croustillant bourré de jeux de mots (de maux), cela va sans dire. Car la force de Maya, ce sont ses textes écrits avec soin et avec des encres roses et noires. "Monter Âmoureuse", c'est le besoin d'un amour non plus passionnel, comme elle l'aurait souhaité il y a quelques années, mais l'envie de « monter tout doucement, sans se presser. Un peu à l'ancienne finalement ! » avait-elle déclaré lors de son premier entretien pour ce troisième opus, accordé à Pure Charts.

Regardez le clip "Poing-virgule", premier extrait de l'album "Monter Âmoureuse" :


Fans de son précédent album, vous le deviendrez de "Monter Âmoureuse" qui reprend beaucoup des ingrédients qui font la singularité de Maya. Créditée en tant qu'auteur et compositeur, Maya est un « ovni du genre humain », un peu trop « lovely pour les terriens ». En quête d'un idéal, Maya Barsony nous livre sa recette saupoudrée de sons acidulés. Attendre son prince charmant : c'est banni de son vocabulaire ! Maya Barsony renvoie Cendrillon au placard. Ses "Talons aiguilles" ne seront pas retrouvés sur les escaliers aux douze coups de minuit par l'homme de sa vie. Le Prince « traîne », il n'a pas le sens du « timing ». Normal, il se « débine ». La chanteuse ne croit plus au conte de fées et prend ses escarpins pour marcher vers son destin. Même si elle voudrait « trouver chaussure à son pied », elle sait que "La route est longue". Et pour y parvenir sans trop de heurts, il faut être un agile "Funambule" pour « éviter de tomber si bas ».

Romantique, l'artiste sait aussi être piquante. « Je suis open, j'ai besoin de caresse » demande-t-elle dans "Open Space", alors qu'elle se plaignait que "La pompe à diesel" soit vide en 2008. Cette année, sexe rime avec sentiments et gentillesse. Avec la même assurance, Maya se dit être "La femme canon". Elle ne fait que « voler, s'envoyer en l'air ». Elle cherche pourtant quelqu'un qui l'« allume », et pourquoi pas quelqu'un qui l'« assume ». L'artiste a compris qu'il fallait faire les bons choix et ne pas « tomber amoureuse » du premier homme ayant la tête dans les étoiles. Il faut monter plutôt que tomber dans la poudre d'un artificier ! « J'veux plus d'un amour qui dévore. J'veux plus les rapports carnivores. J'veux plus jamais tomber comme ça. Je voudrais monter âmoureuse » explique-t-elle dans le titre éponyme de sa nouvelle galette. Maya change les expressions de la langue française pour se les approprier : « Je trouve [le vocabulaire amoureux] particulièrement négatif. Tous les mots associés à l'amour sont quand même assez violents. On dit bien « aimer à la folie ». La folie c'est quelque chose d'effrayant. On dit : « aimer à en perdre la tête » aussi. Moi, j'ai décidé que l'amour était fait pour être heureux, tant qu'à choisir. ». On est bien d'accord avec elle, et c'est pour cette raison que l'on suivra sa thérapie dont la première séance collective se tiendra le 27 septembre avant un départ dans toute la France début 2012. Parce qu'on veut « un retour à l'essentiel, invisible et sensuel », ne baissons pas les bras et continuons d'y croire, il n'est jamais trop tard...

Retrouvez notre interview de Maya Barsony en intégralité.