Crédits photo : YouTube
La vie de Maggie Rogers a basculé lorsqu'elle a fait la rencontre de Pharrell Williams durant une masterclass à l'université Clive Davis Institute of Recorded Music, où elle était étudiante, il y a cinq ans. La vidéo virale du chanteur bluffé par sa chanson "Alaska" a jeté un coup de projecteur inattendu à son travail, si bien que l'artiste a attiré l'attention de plusieurs labels dont Capitol, sur lequel elle a sorti son premier album "Heard It in a Past Life" en janvier 2019. Aidée par une critique très élogieuse et le superbe single "Light On", Maggie Rogers a été propulsée sur la deuxième marche des ventes aux Etats-Unis et a décroché une nomination aux Grammy Awards dans la catégorie Nouvelle artiste. Depuis ? L'interprète de "Back in my Body" a poursuivi des études à la Harvard Divinity School tout en écrivant les chansons de son deuxième album "Surrender", dont la sortie est fixée au 29 juillet prochain. Co-produit par ses soins avec Kid Harpoon (Harry Styles), ce disque de 14 chansons a été confectionné entre le garage de ses parents, les studios Real World de Peter Gabriel à Bath en Angleterre et les mythiques studios Electric Lady à New York.

"New York était la toile de fond de tous mes fantasmes"

New York, justement, tiendra un rôle-clé dans l'album "Surrender", pour lequel Maggie Rogers a souhaité « créer des chansons avec le même sens de l'exploration ludique » qui l'a « fait tomber amoureuse de la musique au lycée ». « Beaucoup d'événements chroniqués dans "Surrender" ont eu lieu à New York. Dans la solitude et la distance imposées par le Covid, c'était la toile de fond de tous mes fantasmes claustrophobes. La proximité et le plaisir de simplement regarder des inconnus. La façon dont une nuit pourrait se dérouler. Des événements qui interrompent votre journée au lieu d'avoir à prendre consciemment et délibérément chaque décision. J'avais envie que quelqu'un transpire sur moi. De renverser leur bière sur mes chaussures. La musique et l'attitude de la ville ont été une grande source d'inspiration pour le disque » indique l'auteure-compositrice-interprète de 27 ans, dont le nouveau single "That's Where I Am" possède de puissantes réminiscences du rock de la fin des années 90 tout comme son clip, où l'on décèle un clin à celui de "Bittersweet Symphony" du groupe The Verve.

Découvrez "That's Where I Am" de Maggie Rogers :



« "That's Where I Am" est une histoire que je porte en moi depuis bien des années, une histoire d'amour qui s'est dépliée pendant longtemps » atteste Maggie Rogers, qui ne se voyait pas tourner le clip ailleurs qu'entre les gratte-ciels de la Grosse Pomme : « C'est un ami, un amant, un ennemi parfois. À bien des égards, le clip parle de cette histoire d'amour à New York. Et pendant ces jours de tournage, on avait l'impression que la ville était de notre côté. Nous avons eu notre premier aperçu du vrai printemps new-yorkais. Cette explosion sauvage du centre-ville quand tout à coup tout le monde fume sur les trottoirs en manches courtes et boit du gin tonic ». Ainsi, dans la vidéo qu'elle co-réalisé, Maggie Rogers se réveille sur le matelas de son amant avant de s'enfuir telle une rockstar, un boa vert autour du cou, dans les rues de la ville où elle se fait bousculer, rencontre des bonnes soeurs avant de s'engouffrer dans un taxi et de croiser la route de « quelques personnages classiques de New York » comme David Byrne, Hamilton Leithauser des Walkmen et le photographe Quil Lemons, pour finir par chanter en tenue scintillante face à l'Empire State Building : « It all works out in the end / Wherever you go / That's where I am ». Un retour grisant !