Crédits photo : Pochette de l'album This is... Icona Pop
Le duo Icona Pop a mis du temps avant d'être sur toutes les lèvres, mais son tube "I Love It", enregistré avec Charlie XCX, a finalement connu un incroyable et logique destin en explosant aux quatre coins de la planète, grâce à sa mélodie imparable, survitaminée. Numéro un au Royaume-Uni, écoulé à plus de 2 millions d'exemplaires aux Etats-Unis, top 20 en France... Pourtant issu du premier album éponyme du tandem suédois, le hit a finalement motivé Caroline et Aino à plancher sur un nouvel opus, pensé pour le public international. La plupart des morceaux de "This Is... Icona Pop" ne devraient pas dérouter celles et ceux qui ont dansé sur le beat vrombissant de leur unique succès planétaire à ce jour, et les deux filles osent même sortir des sentiers battus pour tenter de surprendre.
A la première écoute, il est vrai que l'auditeur frôle l'overdose de fun, puisque la quasi-totalité des onze pistes ne sont que des hymnes YOLO où Icona Pop croque la vie à pleines dents et ne pense qu'à une seule chose : faire la fête. A tel point qu'on pourrait croire que Calvin Harris est aux commandes de l'exaltant "We Got the World", le morceau étant taillé comme l'un des hits du DJ star, là où le tube en puissance "All Night", d'une fraîcheur folle, et le plus facile "Girlfriend" n'arrivent pas vraiment à se démarquer de "I Love It", à cause de leurs phrases scandées avec ferveur. Mais impossible de lutter : dès les premières notes, on secoue la tête, on tape des pieds pieds contre le sol... Dans un style plus électrisant, "Ready for the Weekend" est l'un des meilleurs moments du disque, entre son introduction religieuse, sa petite voix robotique, son passage électro très Guetta et son pré-refrain explosif.
Une avalanche de tubes et quelques (rares) surprises
Puisque l'on va forcément commencer à s’essouffler, Icona Pop ralentit ensuite la cadence, mais avec subtilité. Le tandem féminin n'hésite pas à nous inviter à twister sur le coup de cœur "In The Stars", planant avec ses synthés eighties tandis qu'il percute sur les couplets, suivi par "On a Roll", pétillant mais plus poussif, toujours aussi revendicatif dans la forme. Le véritable changement d'ambiance s'opère sur la ballade "Just Another Night", teintée d'acoustique. Bonne idée au départ, le morceau ne tient cependant pas la distance, nous perdant en route par un vrai manque d'audace.
Tout le contraire de "Hold On" sur lequel la batterie gronde et dont le refrain crescendo a des allures de chorale, ou encore le délirant "Then We Kiss", régressif au possible, qui vous met au défi de ne pas taper dans les mains. C'est ça, le véritable ADN d'Icona Pop. On le retrouve d'ailleurs également sur "Light Me Up", la surprise folk de l'album, où tambourins et synthés se côtoient avec brio.
