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Hamza laisse tomber l'amure et les lunettes de soleil sur la pochette de son troisième album studio "Sincèrement". Un disque plus personnel donc, à l'image de cette cover, comme il l'explique au Parisien : « Les lunettes pour moi, c’est une protection, une barrière parce que je suis timide, ça m’évite de croiser le regard des autres. Et ça fait aussi partie du personnage. C’est la première fois que je me montre comme ça. C’est lié aussi au titre de l’album et à la sincérité que j’ai voulu y mettre ». Pourtant, le rappeur belge de 28 ans n'est pas seul dans cette aventure puisque le disque "Sincèrement" le voit collaborer avec des pointures francophones et internationales comme Offset du groupe Migos, mais aussi Tiakola, CKay ainsi que son compatriote Damso sur "Nocif", un titre qui reprend la mélodie du tube house "Lady (Hear Me Tonight)" de Modjo.

"J'suis noyé dans la codéine"

Et le succès est d'ores et déjà au rendez-vous puisque l'album "Sincèrement" s'est déjà écoulé à 21.716 exemplaires en trois jours, lui assurant d'ores et déjà le meilleur démarrage de l'année devant Indochine et Aya Nakamura. Le tout alors que son concert à l'Accor Arena de Paris prévu le 22 novembre a affiché complet en trois jours. Mais alors qu'on s'attendait à voir surgir un clip de "Nocif", un des titres les plus plébiscités du projet en streaming, celui qu'on surnomme le "Sauce God" préfère miser sur "Codéine 19". Un jeu de mot évident entre le Covid-19 et la codéine, médicament souvent utilisé comme une drogue que Hamza consommait beaucoup à une époque. Il le confie d'ailleurs, "Codéine 19" est le premier morceau du nouvel album sur lequel il a travaillé, d'où cette « ambiance assez sombre et mélancolique ».



« J’ai repensé à cette époque où je prenais beaucoup de codéine, j’étais plus jeune, c’était pour essayer. J’ai pu être un peu borderline. Aujourd’hui, je prends soin de moi. Mon entourage est aussi là pour me dire de faire attention » commente Hamza, lui qui nous emmène dans les tréfonds de sa psyché dans le clip brumeux mais coloré de "Codéine 19". Devant un lever de soleil ou une bretelle d'autoroute, Hamza fait le bilan sur ces années d'addiction, tout en samplant un morceau de la bande-originale du film japonais "L'Île de la prison" (1977) : « Codéine, codéine, codéine / J'vois la vie en mauve, j'suis noyé dans la codéine ».