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Florent Pagny fait la Une du dernier numéro de Gala qu'il partage avec son fils de 27 ans, Inca. Artiste de street art, ce dernier se confie au fil des pages sur son père, qu'il décrit comme « courageux » et « bienveillant » et assure que la maladie les a rapprochés : « Quand j'ai appris que papa était malade, j'ai réalisé qu'il n'était pas éternel. On se voit beaucoup plus souvent qu'avant. On partage encore plus de choses ensemble. On profite l'un de l'autre. J'arrive à un âge où je me pose des questions sur la vie, j'ai mes inquiétudes, et il est là pour m'aiguiller. M'encourager. Me protéger. Je sais la chance qu'est la mienne de l'avoir toujours à mes côtés ». Au fil de l'interview menée par Nikos Aliagas, Florent Pagny s'est confié sur l'état de sa voix, après 18 mois de lutte contre le cancer du poumon : « J'ai fait un peu de studio avec Kendji et Vianney. Ma voix va bien, elle n'est pas touchée par le traitement. Ce n'est pas le problème. Ce qui m'inquiète, c'est mon oxygène ».

"Ça va durer de trois à cinq ans"

Comme l'explique Florent Pagny, les produits pris pendant le traitement d'un cancer font « descendre l'hémoglobine et donc l'oxygène ». Une double épreuve pour l'artiste : « Je ne peux pas courir, je ne peux pas encore forcer car je ressens tout de suite les contrecoups. Mais ça va aller car, la bonne nouvelle, c'est que la chimio est derrière moi désormais ». Ne voulant plus traiter sa santé à la légère après une récidive de son cancer, Florent Pagny sait que la maladie n'est pas encore battue : « Je sais que ça va être long, j'ai appris ce qu'est une récidive de cancer, donc je vais continuer à contrôler et faire cette immuno toutes les trois semaines. Et ça va durer de trois à cinq ans, au moins ».

Mais Florent Pagny n'a qu'un objectif : retrouver son public dès le 30 juin aux Arènes de Nîmes pour le début de sa tournée d'été, qui comptera 17 concerts. « Je vais me préparer comme lors d'un entraînement sportif. Le 30 juin, à Nîmes, je serai là ! » martèle-t-il, lui qui prépare un autre projet pour la rentrée, en plus de son nouvel album : « Et puis, je vais également chanter, à la rentrée, pour l'émission de télé, intitulée "Avec Florent, tout le monde ELA" en faveur de l'association ELA qui lutte les leucodystrophies. En tout, 20 duos ! Je vais être bien occupé dans les semaines à venir... ».

Ces nombreux projets permettent à l'interprète de "Chanter" d'avoir un avenir clair : « Pendant des mois, je ne pouvais plus me projeter. Désormais, je peux réutiliser le mot "perspective". Je n'ai plus besoin d'annuler quoi que ce soit ». C'est même un « soulagement » à ses yeux. « Je me sens libéré de ce poids. Et maintenant, j'y vaaaaaais » lance-t-il, en référence à son tube avec Patrick Fiori. Et il se dit aussi ravi de l'énorme succès rencontré par son autobiographie "Pagny par Florent", écoulée à 100.000 exemplaires en deux mois : « Je vais te dire un truc bizarre : au final, cette maladie m'apporté du bien. J'ai pris conscience de l'amour que mes proches, mes copains, le public me portaient et ça fait un bien fou. Je ne pensais pas recevoir autant de preuves d'amour. Aussi franches. Spontanées. Ce n'était pas de la politesse. Je vais bien, alors profitons de la vie ! ». Ainsi, de cette épreuve qui dure depuis 18 mois, Florent Pagny a appris « que la vie est belle, qu'il faut la respecter car on n'est pas éternel, qu'elle vaut la peine d'être vécue ».