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L'année 2023 commence sur une note musicale. Ce dimanche 1er janvier, TF1 diffuse le documentaire "Florent Pagny, un homme libre", revenant en détails sur ses 35 ans de carrière, de ses premiers succès à sa traversée du désert en passant par ses nombreux tubes comme "Savoir aimer" ou "Ma liberté de penser" et bien évidemment son combat contre le cancer du poumon. La première étape de son retour avant une tournée d'été et bientôt un nouvel album. Traversée du désert ? Difficile à croire tant l'artiste et coach de "The Voice" est plus populaire que jamais, mais il est vrai que Florent Pagny a connu plusieurs échecs au début des années 90. Comment en est-il arrivé là ? Et qui l'a aidé à surmonter la pente ?

Une carrière au bord du gouffre

Retour en 1987. Cette année-là, après plusieurs essais infractueux, Florent Pagny décroche son premier tube avec "N'importe quoi". La chanson, inspirée par un de ses amis qui a sombré dans la drogue, est un véritable succès et se vend à 750.000 exemplaires. Au début des années 90, il vit une relation amoureuse très médiatisée avec Vanessa Paradis. Mais, lassé d'être pourchassé par les paparazzis, il va mettre le feu aux poudres avec la chanson "Presse qui roule", attaque virulente contre la presse people. La réponse est immédiate puisque la plupart des médias le boycottent et Florent Pagny entame donc une traversée du désert. Preuve en est, son deuxième album "Réaliste" (1992) ne dépasse pas les 75.000 ventes en France.

C'est pourtant à partir de ce moment qu'il va rebondir, grâce à deux personnes. Tout d'abord, toujours en 1992, il fait la rencontre de celle qui reste sa femme aujourd'hui : Azucena Caamaño. C'est elle qui motive Florent Pagny à reprendre sa carrière en main et à sortir du fond du gouffre. Une deuxième personne va l'aider dans son retour à la lumière : Jean-Jacques Goldman. Déjà une superstar, l'auteur-compositeur-interprète s'apprête à passer une autre dimension quelques années plus tard en écrivant l'album "D'eux" pour Céline Dion. Mais c'est une autre histoire...

"Jean-Jacques me voyait dans un moment difficile"

Le 27 janvier 1994 se tient le quatrième spectacle des Enfoirés au Grand Rex. Et Florent Pagny est invité sur scène à l'initiative de Jean-Jacques Goldman. « Je voulais faire un U2 et il me dit "Ecoute, moi je te proposerais plutôt de faire "Oh Happy Day" avec Carole Fredericks et une chorale gospel". Et puis (je dis) : "Bah oui, t'as raison, je vais essayer. C'est de l'anglais mais je dois pouvoir trouver le moyen de l'interpréter". Et ça cartonne » rappelait Florent Pagny au micro de Sud Radio en 2021. Le succès est tel que tout le monde va lui parler de cette prestation durant les deux mois suivants : « Ça fait du bien quand t'es dans le creux de la vague, d'un seul coup, de te sentir un peu apprécié sur une performance et puis d'avoir des retours comme ça ».

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Dans la foulée, il va demander l'aide de Jean-Jacques Goldman pour lui écrire des chansons : « Je l'avais sollicité une première fois, il m'avait refusé. Et puis j'ai insisté, et puis il me voyait aussi dans un moment un peu difficile. Il a voulu me filer un coup de main et il a réussi ! ». L'artiste accepte à une condition : que les deux chansons qu'il signe soit sous le pseudonyme de Sam Brewski. Bonne pioche : les deux morceaux sont les deux singles de l'album "Rester vrai", sorti en 1994 et vendu à plus de 100.000 exemplaires. L'un d'entre eux, "Si tu veux m'essayer", devient même un véritable tube et s'installe à la septième place du Top 50. L'année suivante sera celle de la consécration pour Florent Pagny : il sort "Bienvenue chez moi", un album / compilation qui mêle ses anciens singles à des inédits, des duos avec Johnny Hallyday ou Noa, ou encore ses fameuses reprises de "Oh Happy Day" et "Caruso" qui comptent pour beaucoup dans le succès du disque, écoulé à 1,5 million d'exemplaires. De quoi relancer la popularité de l'artiste qui, depuis, n'a jamais faibli. Car comme le rappelle Patrick Bruel dans le documentaire : « Jean-Jacques Goldman a été déterminant dans la renaissance, voire la naissance de Florent Pagny ».