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Le 18 mai prochain, la France tentera de décrocher sa première victoire à l'Eurovision depuis Marie Myriam en 1977, avec Bilal Hassani. A seulement 19 ans, le chanteur a remporté l'émission-tremplin "Destination Eurovision" avec sa chanson "Roi", un hymne à la tolérance qu'il interprète avec une perruque, et c'est donc lui qui représentera la France au célèbre concours de chant. Comme on pouvait s'en douter, sa victoire a déclenché un flot de commentaires injurieux, racistes et homophobes, sur les réseaux sociaux, à tel point que plusieurs plaintes ont été déposées. Bilal, touché par ce déferlement de haine, s'est senti obligé de lancer un appel au calme : « Tout ça m'atteint, ça me fait mal, ça m'attriste (...) Lâchez-moi, laissez-moi tranquille, laissez-moi vivre s'il vous plaît. Je suis un être humain comme un autre, et, eux, me prennent pour un objet… Leur punching ball. Laissez-moi profiter d'un moment magique, je réalise le plus beau rêve de ma vie à l'Eurovision cette année ».

"Bilal est un de ces pionniers, de ces émissaires"

Fort heureusement, Bilal Hassani peut compter sur des soutiens de poids pour l'épauler dans cette aventure parfois éprouvante compte tenu de toute l'agitation médiatique. A commencer par Aya Nakamura, dont il avait repris le "Djadja", Miss France 2019 mais aussi Emmanuel Moire, son ancien adversaire dans "Destination Eurovision". « C'est le rendez-vous de Bilal, pour plein de raisons : pour sa chanson, pour qui il est, pour sa personnalité, pour ce qu'il défend (...) Je pense qu'il a ses chances, je crois qu'il n'y a pas de hasard » a estimé le musicien au micro de Pure Charts.

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C'est désormais un ancien participant de l'Eurovision qui incite les Français à encourager massivement Bilal. Et pas n'importe lequel : Amir ! Dans une vidéo dévoilée par Le Parisien, l'interprète de "J'ai cherché", qui s'était classé sixième du concours en 2016, révèle qu'il s'envolera en Israël pour soutenir « en personne » Bilal Hassani lors de la grande finale. « J'ai vécu à Tel-Aviv ! C'est sûr, je serai à l'Eurovision. J'ai appelé les équipes parce que je les connais un peu et je leur dis "Les gars, vous allez à Tel-Aviv y'a pas de problème, moi je veux deux billets, je veux entrer, je veux être dans la salle, je veux faire la fête avec vous". Parce que c'est d'une pierre deux coups : je vis l'Eurovision et je vais voir ma famille. Qu'est ce que je peux demander de plus ? » confie le chanteur, papa d'un petit Mikhaël depuis peu.

Regardez Amir parler de Bilal Hassani :



Amir accompagnera donc la délégation autour de Bilal Hassani, en qui il voit un « exemple pour notre génération ». « Je trouve qu'il s'assume, qu'il assume sa différence, ses particularités. Il n'en fait pas des caisses. Et justement, en mettant quelqu'un d'aussi original, d'aussi atypique, se dire "Je suis là pour ma chanson, ce que je veux c'est représenter la France, le faire bien" et mettre tout ce qui est secondaire en tant que choses secondaires, je trouve ça fort, surtout à son âge » analyse l'ancien talent de "The Voice" saison 3. Pour Amir, la participation de Bilal est un pas bénéfique pour la société : « On est une génération qui évolue justement vers l'égalité absolue. On ne se pose plus de question sur ce que tu représentes, ce en quoi tu crois, avec qui tu as envie de coucher. Tout ça devient des choses futiles qui ne vont pas définir la personne qu'on a face à nous. Et je pense que Bilal est un de ces pionniers, un de ces émissaires, qui par le fait d'être entre guillemets "marginal" va nous éduquer à aimer quelqu'un pour ce qu'il est, et pas aller chercher au-delà ». L'artiste israélien veut donc croire aux chances de Bilal. « J'espère que la France, avec sa représentation, va non seulement remporter l'Eurovision pour remporter l'Eurovision mais aussi pour délivrer un message à l'Europe entière » conclut-il.