Crédits photo : Capture d'écran RTL
Bénabar est toujours aussi remonté contre les Victoires de la Musique. En février dernier, le chanteur, qui signait son retour avec l'album "Indocile heureux" entré numéro un des ventes, expliquait pourquoi il refusait désormais d'être nommé à la cérémonie. « Ça fait plusieurs années que je demande à ma maison de disques de ne plus m'y inscrire. C'est quelque chose qui ne me plaît pas tellement. Ça n'engage que moi ! Je ne pars pas en guerre (...) Depuis quelques années, je n'ai pas tellement envie d'y participer, mais ça changera peut-être. Et puis encore une fois, ce n'est pas le combat de ma vie » expliquait celui qui a pourtant été nommé à 11 reprises et récompensé trois fois en 2004 et 2007.

"Il y a vraiment un mépris"

Et l'interprète des "Belles histoires" ne compte pas s'arrêter là. Invité ce week-end dans l'émission de RTL "On refait la télé", Bénabar s'en est une nouvelle fois pris aux Victoires de la Musique, dont il a pointé du doigt une certaine forme de corruption qui règnerait, selon lui, au sein des votants et des gagnants. « Je pense qu'il faut quand même que ça s'arrête tous ces gens qui prétendent faire la pluie et le beau temps et qui font que tricher sur la météo et qui sont entre eux. Là c'était tellement visible, entre les Victoires de la Musique, qui est une cérémonie parfaitement corrompue, tout le monde le sait » a-t-il lancé avant de préciser sa pensée sur la cérémonie, qui a doublement récompensé Benjamin Biolay cette année : « Les Victoires de la Musique, c'est une démocratie où il n'y aurait que les gens de gauche qui voteraient et à tous les coups vous allez avoir un président de gauche (...) Ça ressemble à une démocratie où cinq-six personnes choisiraient les candidats et les votants ».

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— Eric Dussart (@E_Dussart) April 3, 2021

A l'instar du coup de gueule de The Avener, le chanteur se dit déçu que l'entièreté de la scène française, « les rappeurs [ou] ceux qui font du metal » ne soient pas représentés dans la cérémonie. Idem pour les acteurs du spectacle vivant, gravement impactés par la crise : « Je l'ai un peu mauvaise avec le recul parce que je n'ai pas trouvé ça bien qu'il n'y ait pas de Victoire de la scène. Parce qu'il y a des gens qui ont tourné cette année et c'est eux qu'il fallait récompenser, un tourneur dans la difficulté, plutôt que de parler entre deux petits fours sur le plateau. Là c'était encore la preuve d'un petit groupe qui a pris le contrôle et qui confisque en prétendant être la musique. Ils ne parlent pas en mon nom ». Selon Bénabar, « il y a vraiment un mépris » au coeur des Victoires de la Musique : « Parce que si tout le monde était respecté, le palmarès n'aurait pas été le même. On savait tous, et ceux qui vous disent le contraire sont des menteurs, à deux noms quel serait le palmarès des Victoires de la Musique, un an avant ».

D'ailleurs, et contrairement à bon nombre de ses camarades, Bénabar ne se considère pas comme "essentiel". « Tout ce discours sur "essentiel", qui pouvait être vexant, et tous ces gens-là qui ont un point de vue sur les choses par rapport à leur blessure narcissique qui est toujours très grande, à l'image de leur ego. Evidemment qu'on n'est pas essentiel. Si vous ne mangez pas vous mourrez, si vous ne voyez pas un concert de Bénabar, vous ne mourrez pas » a-t-il conclu avant d'ironiser : « Même, selon Télérama, vous vivez plus longtemps ».