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Bénabar est heureux. Ou plutôt, un indocile heureux ! Avec son nouvel album, le neuvième d'une carrière qui le place sous le feu des projecteurs depuis plus de 20 ans, l'artiste débarque cette semaine à la première place des ventes en France, détrônant Jul avec 6.300 passages en caisses comptabilisés pour ce disque aussi léger que touchant, introduit par les chansons "Tous les divorcés" et "Les belles histoires". Preuve que la touche de dérision qu'il met dans ses textes fait toujours mouche. « L'humour ça offre un discours assez direct, assez simple pour véhiculer les émotions à l'auditeur. Avec toujours, en toile de fond, cette volonté de divertir artistiquement. Pour moi c'est pas du tout contradictoire avec l'art de divertir. C'est très important d'avoir envie de faire passer un bon moment à quelqu'un, le temps d'une chanson, d'un album, d'un concert » explique en interview pour Pure Charts celui qui mène désormais sa vie entre Paris et la Provence. « Dans ma vie professionnelle comme personnelle, j'ai changé pas mal de choses. Mais j'ai quitté Paris depuis longtemps. Le petit show-biz parisien ne m'a jamais réellement plu et c'est réciproque » assure-t-il au Parisien.

"J'ai l'impression qu'il a trouvé une forme d'équilibre"

Du showbiz, il en est justement question dans la chanson-titre "Indocile heureux'' où Bénabar égratigne « les artistes fortes têtes qui la baissent en douce, enfoncent des portes ouvertes à grands coups de pied de biche en mousse ». Le chanteur n'a pas sa langue dans sa poche ! « C'est mon petit plaisir bagarreur de donner un coup de pied aux faux rebelles, et dieu sait qu'il y en a dans mon domaine. C'est tellement criant dans le showbiz, tous ces mecs – et ces nanas d'ailleurs, la parité est respectée dans la connerie – qui tiennent des beaux discours révolutionnaires et qui mènent une vie de grand bourgeois ultra protégée dans le 6ème arrondissement de Paris... Des gens qui, en plus, donnent des leçons d'intégrité. Ça se dit anarchiste mais ça dîne à l'Elysée. On les connaît tous » balance-t-il à notre micro.

Regardez le clip "Les belles histoires" de Bénabar :



Bon vivant, Bénabar préfère aux strass et aux paillettes la compagnie des gens simples. Et depuis des années, l'interprète du titre "Au nom du temps perdu" entretient une belle amitié avec Renaud, qui réside dans la petite commune de L'Isle sur la Sorgue où il prend soin de sa santé en pleine nature. Interrogé par Le Parisien au sujet de son camarade, hospitalisé au mois d'octobre pour soigner un emphysème pulmonaire, Bénabar s'est montré rassurant. « Il va bien, franchement. Quand je suis à Gordes, on se voit très souvent, car on est quasiment voisins et on a pas mal de choses en commun. On mange ensemble, on chante des vieilles chansons » explique le musicien, toujours en contact avec l'auteur de "Morgane de toi". « Il a connu des moments plus durs. J'ai l'impression qu'il a trouvé une forme d'équilibre. Même si comme tout le monde, la période lui pèse » ajoute-t-il. Dans un reportage de "50' inside" consacré à Bénabar et diffusé il y a quelques jours, Renaud avait fait une apparition surprise, attablé à la terrasse d'un restaurant corse auquel son ami a ses habitudes dans la ville de Gordes.