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Amel Bent savoure le succès que rencontre actuellement son nouvel album "Vivante". Galvanisée par le bel accueil réservé à ses duos "Jusqu'au bout" avec Imen Es (numéro un de l'airplay radio) et "1,2,3" avec Hatik, tout juste récompensé d'un NRJ Music Award, la chanteuse à la voix de velours, qui se faisait connaître dans "Nouvelle Star" il y a 17 ans déjà, a décroché le premier numéro un de sa carrière. Tout vient à point à qui sait attendre ! « Je me suis prouvée que ce n'était pas synonyme de longévité. Ce n'est pas ça qui fait une carrière. Je m'étais détachée de ça, d'autant que les deux précédents albums n'avaient vraiment pas marché et pourtant j'avais fait de belles tournées. Mais j'avoue que quand l'équipe m'a appelé... j'ai hurlé. Mais je crois que c'est surtout par rapport à tout le travail que toute l'équipe a fourni » se félicite Amel Bent en interview pour Pure Charts, elle qui avait « fait le deuil » d'un succès populaire et se disait « qu'être numéro un, c'était impossible ».

"Ma seule présence dans le PAF était politique"

Ce retour en force, Amel Bent a pu le réussir grâce à ses chansons plébiscitées sur les radios et un vrai travail de fond sur sa présence médiatique. Depuis la saison 9 de "The Voice", la chanteuse est l'un des visages emblématiques du télé-crochet de TF1 et elle sera à nouveau coach dans la saison 11 prévue en 2022 aux côtés de Marc Lavoine, Florent Pagny et Vianney. Une exposition à double tranchant, puisque l'interprète de "Où je vais" révèle subir un torrent de haine à caractère raciste depuis qu'elle a endossé ce rôle. « Parfois, j'ai l'impression que ma seule présence dans le PAF, à l'époque où j'ai commencé, c'était déjà tellement politique en fait... Je le vois encore quand j'intègre le fauteuil de "The Voice" et que je vois les commentaires sur Twitter. On a encore un tel chemin à faire ! » regrette l'artiste, actuellement enceinte de troisième enfant, dans l'émission La Face Katché. Pour ne pas faire face aux critiques violentes qu'elle reçoit, elle a d'ailleurs pris une décision radicale et décidé de quitter le réseau social : « Je n'ai pas envie que ça vienne m'abîmer. Je n'ai même pas envie de perdre une seconde pour des atrocités. (...) C'est mon management qui a les codes mais moi je n'y vais pas ».

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"Va faire The Voice à Alger"

Pour Amel Bent, « tout le monde n'est pas prêt à avoir une rebeu sur le fauteuil ». « On m'a dit : "Va faire The Voice à Alger". Ce n'est pas tout le monde. Mais il y a une partie de la population qui n'est pas prête, qui a peur » regrette la chanteuse, qui ne cache pas être de confession musulmane et en parle librement. Elle a d'ailleurs nommé ses deux filles Hana et Sofia pour symboliser sa spiritualité. « C'est important pour moi qu'elles aient des prénoms qui portent cet héritage, mais qui soient aussi une ouverture sur le monde. Je les élève dans l'Islam qui m'a été inculqué : très modéré, avec chacun son degré de foi et de pratique » explique Amel Bent, pour qui la religion tient une place très importante : « Dans ma famille, tout le monde est musulman et personne ne pratique à la même échelle. Et on se voit, on échange, et je trouve ça beau de voir les gens vivre comme ça une religion ».