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Stromae - Multitude • Single : L’enfer


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Révélation

Stromae, ce dimanche à Rock en Seine : «Vingt festivals cet été, pour moi c’est limite trop peu»

EXCLUSIF. Le chanteur belge clôturera ce dimanche le festival Rock en Seine, qui commence ce jeudi à Saint-Cloud. Il nous a parlé depuis ses bureaux à Bruxelles avant son retour en France.

Par Eric Bureau 

Le 24 août 2022 à 12h35

Aussi surprenant que cela puisse paraître, il reste des places pour deux des quatre journées de Rock en Seine. Celle de vendredi avec Kraftwerk et Nick Cave en têtes d’affiche et celle de dimanche avec Stromae. Tous ces shows valent le détour, en particulier celui de la star belge, qui est l’un des plus spectaculaires du moment. Le festival au Domaine de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) sera son premier vrai concert à Paris depuis la sortie de son troisième album, « Multitude », en mars dernier.

Fin février, il avait chanté en avant-première une heure à l’Accor Arena, mais cette fois il sera sur scène pendant une heure et demie. Et ce sera sa dernière escale française avant mars 2023 et sa tournée de printemps des grandes salles et des stades - dont deux dates en juin à Paris La Défense Arena -, qui affiche d’ores et déjà complet. Il reviendra en Europe à l’automne de l’année prochaine, mais on n’a pas encore le détail des dates. Entre un festival aux Pays-Bas et un autre en Italie, le musicien a répondu à nos questions mardi en visioconférence depuis les locaux bruxellois de Mosaert, du nom de son label et de sa marque de vêtements.

Vous allez chanter pour la première fois à Rock en Seine. Impatient ?

STROMAE. Je suis déjà monté sur scène avec Major Lazer en 2013 pour faire un remix de « Papaoutai ». Mais c’est cool de le faire vraiment pour la première fois. Et on commence à être vraiment rôdé sur scène. C’est très bizarre que je ne l’ai jamais fait, mais cela s’explique probablement par le fait que je jouais à Solidays (également à Paris en juillet). Dans mon souvenir, Rock en Seine c’est beau et vert.

Comment se passe votre tournée des festivals, la première depuis sept ans ?

Assez bien. On a fait une vingtaine de dates. C’est un rythme raisonnable, qui me convient bien. C’est limite trop peu, mais mieux vaut trop peu que trop. Je ne suis pas dans une espèce de surenchère, à vouloir tout faire. Le plus intense, c’était début juillet, où je n’étais pas souvent à la maison. Mine de rien, trois festivals par semaine, c’est beaucoup de voyages. Et j’arrivais à la fin d’un marathon. Depuis la sortie de l’album en mars, je n’avais pas eu de vraies vacances. Mais j’ai eu une coupure de deux semaines et cela m’a fait beaucoup de bien. Août est beaucoup plus reposant, je suis plus souvent à la maison. Et je peux compter sur les gens qui m’entourent, chez Mosaert et Auguri (son producteur de concerts), ils respectent mes desideratas de ne pas en faire trop et prennent vraiment soin de moi.

Vous remerciez d’ailleurs sur scène toute votre équipe, jusqu’aux chauffeurs du bus.

Je la fais courte quand je n’ai qu’une heure, comme au Sziget (à Budapest) où j’ouvrais pour Justin Bieber, ou à Coachella (en Californie). Mais parfois, j’abuse un peu, j’avoue, ce doit être un peu chiant (il rit). Mais c’est important pour moi de les remercier tous. Sans eux, le show n’existerait pas. Accueillir nos bras robotisés (qui font bouger les écrans en fond de scène de manière spectaculaire)sur un festival, c’est compliqué. Surtout cet été où tous les festivals ont eu des problèmes avec le manque de techniciens, tellement le marché est saturé. On a failli ne pas monter sur scène aux Vieilles Charrues ! Mais on est passé entre les gouttes grâce à une équipe technique au taquet.

 
« Les ventes de l’album ? C’est vrai que c’est moins bien que « Racine Carrée » mais je ne le vis pas trop mal… Je le vois plus de manière globale. Et les chiffres internationaux de « Multitude » ne sont pas mauvais. C’est toujours mieux quand ça cartonne, ça fait plaisir, mais je n’ai jamais été à fond dans les chiffres. »
Stromae

Votre show est millimétré. Cela ne vous manque pas de pouvoir improviser ?

C’est vrai qu’entre les robots et les vidéos, c’est compliqué. Mais cela ne me manque pas encore. Et puis cela me réconforte quand même, j’avoue, ce côté très calculé. C’est très sécurisant avec toute cette pression. Et puis je ne suis pas un grand musicien, capable d’improviser comme Matthieu Chedid. Il m’avait proposé une fois à La Réunion, mais j’ai dû dire non. Je ne sais pas faire.

Vous avez fait de belles rencontres en coulisses ?

Trois m’ont particulièrement marqué. Aux Ardentes, avec Orelsan. Il est venu chanter « La pluie » pendant mon concert et je l’ai chantée sur le sien. C’était rigolo. J’y ai aussi rencontré Burna Boy, que j’espérais voir depuis longtemps. Lui aussi travaille en famille, sa mère est sa manageuse, la mienne s’occupe de l’administratif, sa sœur est directrice créative, moi c’est mon frère. Et j’ai adoré aussi voir Clara Luciani aux Vieilles Charrues. C’est la classe incarnée. Ses apparitions sont toujours léchées, de bon goût. On s’est fait plein de compliments.

Bientôt des collaborations avec eux ?

Pourquoi pas ? Celle avec Camila Cabello est née du hasard. Dans la file du tapis rouge du MET Gala à New York, (évènement qui sert à collecter des fonds pour la partie mode du musée), elle était derrière moi. Elle m’a interpellé : Stromae, je suis trop fan. Viens, on fait une photo. On a échangé nos contacts, elle m’a dit qu’elle adorait la chanson « Mon amour ». Je lui ai dit que c’était mon prochain single. Elle m’a proposé de faire un duo, elle a pris la peine de tourner pour le clip, alors qu’elle a un agenda de ministre. Avec elle, la connexion musicale latine s’est faite naturellement. Elle est cubaine, la musique cubaine est dans mon ADN. Elle aimerait qu’on crée ensemble une chanson. Avec grand plaisir, dès que le temps le permet.

Le MET Gala a été fructueux ?

J‘ai rencontré plein de gens. Le rappeur anglais Stormzy m’a emmené chez lui, comme Jack Harlow, très sympa, qui ne connaissait pas ce que je faisais. J’ai rencontré Alicia Keys et son mari Swizz Beatz, que j’adore. Le MET, c’est super parce qu’on y est tous sans manager, sans agent. Avec Lena Situations et Camille Cottin, on s’est retrouvé entre francophones, on était tous un peu perdus, comme à une rentrée scolaire. C’était marrant. Notre « publicist » (attaché de presse) sur place nous a annoncé un mois avant qu’on était invité. Cela a été un gros stress pour Coralie de me faire une tenue aussi vite, mais elle a fait le job et pour la marque Mosaert, on ne pouvait faire mieux comme pub.

Vous êtes impatient de repartir aux États-Unis ?

En septembre, je suis complètement off à Bruxelles. Et je ne suis pas mécontent. On est déjà resté trois mois aux États-Unis, avant le festival de Coachella. C’était la première fois que je partais aussi longtemps loin de chez moi. Mais j’avais ma femme et mon fils, mon frère était aussi avec sa femme et sa fille. Quand c’est faisable, j’emmène mon fils (qui aura quatre ans en septembre). J’espérais le faire venir encore cet automne pour la tournée en Amérique du Nord. Mais il doit aussi avoir son équilibre, à Bruxelles.

Votre album « Multitude » s’est vendu à 208 000 exemplaires en France. Vous êtes déçu ?

C’est vrai que c’est moins bien que « Racine Carrée » (qui s’est écoulé à 4,7 millions dans le monde, dont 2,2 millions en France), mais je ne le vis pas trop mal… Je le vois plus de manière globale. Et les chiffres internationaux de « Multitude » ne sont pas mauvais. On est à 500 000 avec l’étranger (528 000 précisément). C’est toujours mieux quand ça cartonne, ça fait plaisir, mais je n’ai jamais été à fond dans les chiffres. Et puis « Racine Carrée » c’était particulier. Non, vraiment, je n’en fais pas une maladie et puis l’exploitation de « Multitude » n’est pas finie. On va sortir d’autres morceaux, on va voir sur la durée. C’est surtout sur le live que les gens sont vraiment au rendez-vous. Les entendre chanter « La Solassitude » alors que ce n’est pas du tout un single, comme à Milan avec un accent italien, cela fait chaud au cœur.

 

 

 

 

 

 

 

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  • 4 semaines après...
  • 3 semaines après...

"Fils de joie" est nominé aux MTV EMA catégorie Vidéo engagée de l'année (la vidéo était nominée dans la même catégorie aux MTV VMA en septembre).

Je pense qu'il doit également être nominé dans Artiste Belge de l'année.

 

De nouvelles dates ont été rajouté à la tournée en France en 2023, avec potentiellement un show final à la Defense Arena (la 3e je crois) en décembre 2023.

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Les équipes de Stromae ont soumis 8 catégories pour les Grammy Awards 2023 :

 

MULTITUDE

Album Of the Year

Global Music Album

Engineered Album

 

L'ENFER

Record of the Year

Song of the Year

Global Music Performance

Arrangement (I&V)

 

FILS DE JOIE

Music Video

 

Personnellement, Global Music Album et Global Music Performance il devrait être facilement nominé. Fils de Joie à une chance aussi pour une nomination dans Music Video bien que ça resterai une belle surprise, pour les autres nominations j'espère mais ça serai bien au delà de la surprise si il était nominé.

Pour rappel il est actuellement en tournée US depuis cette semaine, quasi sold out avec des salles de 5000 à 20000 places. 

 

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  • 2 semaines après...
  • 3 semaines après...
  • 2 semaines après...

"Multitude" est classé #83 des meilleurs albums de l'année par Rollingstone pour 2022.

 

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C'est drôle parce que l'album a super mal été accueilli ici sur le forum mais la presse l'a vachement apprécié. Pitchfork lui a donné 8.0/10 si je me souviens bien.

Perso j'ai totalement adoré l'album que j'ai trouvé hyper inspiré aux niveaux des influences/prods.

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