Xavier Dolan

[MarAzul]

il y a 51 minutes, Marceau a dit :

J'ai vu le film il y a 2 semaines, et c'était....cute ? C'était (et c'est toujours d'ailleurs) mon premier et seul film de Dolan. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, j'avais un peu peur que ça soit chiant et tire-larmes. Et finalement non, mais c'était pas forcément mieux. Si le sujet principal du film était l'amitié/les relations entre amis, j'ai trouvé alors les personnages trop peu, voir pas du tout approfondi. A part Matthias et Maxime on ne connaît pas les autres (à part bien sûr leur prénom). Je ne me suis pas du tout attaché.Et puis même les 2 perso principaux étaient quand même peu intéressant. Le cliché de la mère tyrannique mentalement pour Maxime, l'énorme cliché du business-man anglais bien pervers et macho pour Matthias, et le peu de contexte que l'on a!! On a 2/3 faits sur le duo d'amis, mais c'est tout. Le deuxième sujet étant l'homosexualité, c'était neutre. Il n'y avait aucun avis, aucun message. J'ai eu l'impression de rentrer dans la vie de Matthias et Maxime à un moment donné, et d'en ressortir deux semaines plus tard sans avoir eu le moindre passage adressé à moi ou à un quelconque spectateur. Le film ne m'a vraiment pas marqué du tout. C'était sympa, mais c'est tout. Le seul intérêt du film chez moi a été le québécois, c'était très drôle.

 

Et puis je ne peux m'empêcher de penser que ce film arrive pile en plein dans la tendance queer/homo qui a explosé ces dernières années, et du coup je n'y vois aucune subtilité. Et même, durant tout le film on dirait que Maxime n'en a rien à faire du baiser, et que Matthias est prêt à tout plaquer et aller hiberner en Norvège sérieux. Paye ta cohérence. Bref, une première expérience Dolan qui n'est pas successful chez moi...

 

Typiquement le genre de commentaire qui me laisse pantois. En quoi est-il tenu de faire passer un "message", un "avis" relatif à l'homosexualité? Si je te suis, il n'a d'autre choix que d'en faire une cause politique s'il veut foutre une relation homosexuelle dans son film? "C'était neutre". Sûr que je n'arrive pas à penser à un seul film dans lequel l'hétérosexualité est traîtée de façon "neutre" 

 

Quand tu dis "on dirait que Maxime n'en a rien à faire du baiser / Matthias est prêt à tout plaquer et aller hiberner en Norvège", je ne peux m'empêcher de me dire que tu n'as pas trop saisi l'idée  C'est un film sur l'incapacité à communiquer, sur la frontière entre amitié et amour, et si je trouve que le film est loin d'être parfait, tout ce qui entoure la relation entre les deux amis est remarquablement bien articulé. Je n'y vois pas d'incohérence majeure. 

 

Pour le reste, le personnage de la mère s'inscrit dans une lignée de mères Dolaniennes qui ont des relations pour le moins compliquées avec leur fils. Alcoolisme, instabilité financière, problématiques également très Québécoises, mais apparemment pour toi le Québec = un accent marrant à écouter, donc restons-en là  Le business man est Torontois. 'nuff said. Ce passage m'a plié.

 

Pour ce qui est des insinuations selon lesquelles Dolan surferait sur une récente vague de cinéma queer/homo, il touche à ces sujets depuis son premier film il y a onze ans. Va voir J'ai Tué Ma Mère, je pense que ça te permettra un peu de recul sur son oeuvre 

[Marceau]

il y a 33 minutes, MarAzul a dit :

 

Typiquement le genre de commentaire qui me laisse pantois. En quoi est-il tenu de faire passer un "message", un "avis" relatif à l'homosexualité? Si je te suis, il n'a d'autre choix que d'en faire une cause politique s'il veut foutre une relation homosexuelle dans son film? "C'était neutre". Sûr que je n'arrive pas à penser à un seul film dans lequel l'hétérosexualité est traîtée de façon "neutre" 

 

Quand tu dis "on dirait que Maxime n'en a rien à faire du baiser / Matthias est prêt à tout plaquer et aller hiberner en Norvège", je ne peux m'empêcher de me dire que tu n'as pas trop saisi l'idée  C'est un film sur l'incapacité à communiquer, sur la frontière entre amitié et amour, et si je trouve que le film est loin d'être parfait, tout ce qui entoure la relation entre les deux amis est remarquablement bien articulé. Je n'y vois pas d'incohérence majeure. 

 

Pour le reste, le personnage de la mère s'inscrit dans une lignée de mères Dolaniennes qui ont des relations pour le moins compliquées avec leur fils. Alcoolisme, instabilité financière, problématiques également très Québécoises, mais apparemment pour toi le Québec = un accent marrant à écouter, donc restons-en là  Le business man est Torontois. 'nuff said. Ce passage m'a plié.

 

Pour ce qui est des insinuations selon lesquelles Dolan surferait sur une récente vague de cinéma queer/homo, il touche à ces sujets depuis son premier film il y a onze ans. Va voir J'ai Tué Ma Mère, je pense que ça te permettra un peu de recul sur son oeuvre 

 

En fait, j'attendais un quelconque avis, message, sur l'homosexualité car je n'ai rien ressenti envers le sujet principal (que je pensais que c'était) : l'amitié/les relations. Le sujet principal aurait été l'homosexualité, n'ayant rien reçu de ça non plus, j'aurais espéré un certains message sur l'amitié alors. Je ne sais pas si je suis clair, c'est surtout parce que ces 2 sujets m'ont paru très mal exploités et que je n'ai personnellement rien éprouvé que j'attendais quelque chose qui me montre le but du film.

 

Pour une personne lambda, qui ne connaît pas ses oeuvres, ni sa personne et qui a été traîné au ciné sans savoir ce qu'il allait voir, c'est ce que j'ai personnellement pensé. Que le film arrive en pleine tendance gay/queer (qui en est malheureusement une). Alors après si tu me dis que le sujet est abordé depuis le début de sa carrière, soit. Cela nuance très largement le tout ok. Pareil pour la mère, quand tu regardes le film sans rien connaître de sa filmographie, tu peux te dire qu'il joue sur le cliché de la mère dure et qui l'a empêché de s'assumer pendant son adolescence ou d'être quelqu'un de plus ouvert. Pour le coup, même si le film ne m'a du coup pas forcément donné envie d'aller voir d'autres films de lui, je vais peut-être appliquer ton conseil, qui est d'aller voir ses autres films. J'aurais préféré que tu commences direct par ça

 

Pour le Québec, bah des problèmes d'alcoolisme et d'instabilité financière ça arrive de partout dans le monde. Tu vas pas me dire qu'il a voulu représenter ce pays par ça. T'enlèves l'accent québécois du film on dirait juste un film américain (mais tourné en français quoi). Donc oui je trouve l'accent drôle, et je vois pas bien ce que je pourrais dire d'autres sur le Québec avec le film, à part que les paysages sont canons. Il a juste voulu retourner dans son pays natal.

 

Bon après que le business-man soit Torontois ou Américain, il parle anglais, se comporte comme quelqu'un de basiquement pervers et macho et se vante de sa ville, il est constamment condescendent. De toute façon, peu importe le sujet, je crois que oui, je n'arrive pas à le voir, ou du moins à y trouver un quelconque but. Que ce soit l'incapacité de communiquer ou la frontière entre amitié et amour je trouve qu'à la fin il n'y a rien qui reste. Il ne se passe pas grand chose, les ligne sont grossières (ça fait depuis la 3e qu'ils refoulent ce...sentiment? l'un envers l'autre et hop en 2 semaines d'un coup c'est réglé ?), et personnellement je trouve qu'il n'y a rien qui entoure leur relation. C'est mon ressenti, mais c'est vide.

[Shiva*]

Il y a 2 heures, MarAzul a dit :

 

Typiquement le genre de commentaire qui me laisse pantois. En quoi est-il tenu de faire passer un "message", un "avis" relatif à l'homosexualité? Si je te suis, il n'a d'autre choix que d'en faire une cause politique s'il veut foutre une relation homosexuelle dans son film? "C'était neutre". Sûr que je n'arrive pas à penser à un seul film dans lequel l'hétérosexualité est traîtée de façon "neutre" 

 

Quand tu dis "on dirait que Maxime n'en a rien à faire du baiser / Matthias est prêt à tout plaquer et aller hiberner en Norvège", je ne peux m'empêcher de me dire que tu n'as pas trop saisi l'idée  C'est un film sur l'incapacité à communiquer, sur la frontière entre amitié et amour, et si je trouve que le film est loin d'être parfait, tout ce qui entoure la relation entre les deux amis est remarquablement bien articulé. Je n'y vois pas d'incohérence majeure. 

 

Dolan n’est obligé à rien et raconte ses histoires sous le prisme qu’il veut, on n’est pas de notre côté obligé de le recevoir tel quel et sans le remettre en question.

 

Marceau a mis le doigt sur quelque chose qui m’a passablement énervé dans le film, c’est de raconter cette attirance entre deux amis hétérosexuels (enfin ça se discute pour Maxime) sous un angle complètement hétéro, avec tous les clichés qui vont avec : en bon mec qui se respecte Matthias ne communique pas, jamais, tout se résout par un acte sexuel ou un acte de présence, super. Entre ça on a un tour du lac à la nage pour compenser son désir, ça fait la gueule et ça marmonne, et ça se bat bien sur parce que bon oh hein. Et tout à côté est du même accabit, avec des personnages féminins au mieux rigides au pire insupportables, une bande de potes basiques qui se chamaillent à coups de « t’es jaloux viens là! Aah me touche paaaaas ».

Je veux bien que Dolan soit le cinéaste de la passion et du non dit, mais pour qu’on croit à la passion, qu’on croit en ces personnages faudrait déjà nous transmettre le lien qui les unit, on ne comprend pas ce qui lie Matthias et Maxime, je me souviens que la mère de Matthias dit à son fils d’aller voir Maxime parce qu’il n’y a que lui qui réussisse à l’ouvrir et le dérider : on ne le sent JAMAIS dans le film, on dirait deux étrangers. 

 

Alors oui Dolan fait le film qu’il veut mais ce que j’en retiens c’est qu’il est bizarrement passionné par les bandes de potes hétéros et que si l’homosexualité n’est pas le sujet du film, la manière dont il en représente le désir ressemble à une vision de réalisateur heterosexuel qui a été excité par son pote au lycée et qui en raconte son fantasme dans un film 20 ans après, sans recul, sans réflexion et donc sans émotions.

[Midnight Caller]

Je viens de regarder Matthias et Maxime, je suis super déçu. Je rebondis sur ce qu'a dit Shiva parce que j'ai exactement le même ressenti : 

 

Le 03/11/2019 à 19:21, Shiva* a dit :

 

Je veux bien que Dolan soit le cinéaste de la passion et du non dit, mais pour qu’on croit à la passion, qu’on croit en ces personnages faudrait déjà nous transmettre le lien qui les unit, on ne comprend pas ce qui lie Matthias et Maxime, je me souviens que la mère de Matthias dit à son fils d’aller voir Maxime parce qu’il n’y a que lui qui réussisse à l’ouvrir et le dérider : on ne le sent JAMAIS dans le film, on dirait deux étrangers. 

 

 

C'est exactement ça. A aucun moment on ne ressent l'alchimie entre les deux personnages. La seule trace du lien particulier qui les unit est livrée à la toute fin via le dessin fait par Matthias petit. En fait que ce soit sur le terrain de l'amitié ou de l'amour, je trouve les relations entre les deux très ténues. 

Et puis un peu ras-le-bol de voir un énième film qui traite de l'homosexualité sous le prisme de deux mecs hétéros qui se découvrent une attraction réciproque et qui luttent contre par peur de l'assumer. A trop vouloir éviter de tomber dans une comédie romantique basique, on tombe dans un schéma inverse qui est totalement préfabriqué. En plus, les deux protagonistes principaux sont également bourrés de clichés avec d'un côté l'image du mec bien viril qui reste mutique tout le long du film, et de l'autre le torturé à qui on donne bien entendu toutes les raisons de l'être de manière assez superficielle (sa mère, la tâche de vin en prime histoire d'alimenter un peu le caractère). 

Ajoutons à ça une imagerie assez décevante pour du Dolan, le thème des relations conflictuelles entre mère et fils vu et revu (et pour le coup je trouve c'est fait sans subtilité aucune). Les plans sont longs, dispensables très souvent, et même les musiques choisies ne m'ont procuré aucun effet (ce qui est d'habitude sa force). 

Beaucoup ont critiqué John .F Donovan mais je trouve que le film a au moins le mérite d'offrir une autre facette du réalisateur. 

Là ça sent juste le réchauffé. 

 

(J'ai presque eu l'impression de regarder un film subventionné par France TV pour traiter vaguement de l'homosexualité avec aux manettes un mec hétéro qui a emprunté tous les clichés qui étaient à sa portée). 

 

Mon classement : 

1. Mommy 

2. J'ai tué ma mère 

3. Juste la fin du monde 

4. Laurence Anyways 

5. Ma vie avec John F. Donovan 

6. Les amours imaginaires 

7. Matthias et Maxime

8. Tom à la ferme  

 

[RedNBlue Kingdom]

Je ne sais même pas comment vous avez pu supporter ce film en VO, les accents sont absolument insupportable, pourtant je connais des québécois mais aucun avec un accent aussi caricatural. Je rejoins les avis de sentiments de caricatures justement tellement rien ne tient debout. On balaye tous les clichés, tous les cheveux sur la soupe, comme c'est globalement le cas dans le cinéma grandement sur côté de Dolan. 

Même s'il a réalisé son premier film il y a 11 ans, ses scénarios tournent en rond, la recette est usée et surtout il n'est pas acteur il ne devrait pas l'oublier. On a compris qu'il est homosexuel et a un problème avec sa mère, s'il n'a rien d'autre à raconter, il peut aussi arrêter le cinéma.

Ce film, comme sa personne, transpire l'égocentrisme et l'autocentrage. Insupportable ce film pour simplifier 

[Dracarys]

Xavier Dolan s'occupe de la campagne publicitaire de la marque Chopard avec Julia Roberts comme ambassadrice. 

 

 

[Villon]

Puisque Dolan remonte ici, petit classement aussi de ses films pour ma part : 

 

1 - J'ai tué ma mère 

2 - Tom à la ferme  

3 - Juste la fin du monde 

4 - Ma vie avec John F. Donovan 

5 - Mommy

6 - Matthias et Maxime

7 - Les Amours imaginaires

8 - Laurence Anyways 

 

[Dracarys]

A ce propos, il commence bientôt le tournage de sa série  LA NUIT OÙ LAURIER GAUDREAULT S'EST RÉVEILLÉ, où il devrait jouer dedans. Il a également pour projet un film d'horreur.

Et en fin d'année, on le verra dans un film Français avec Depardieu : Illusions perdues.

[Bluebells]

Le 13/01/2021 à 14:19, RedNBlue Kingdom a dit :

Je ne sais même pas comment vous avez pu supporter ce film en VO, les accents sont absolument insupportable, pourtant je connais des québécois mais aucun avec un accent aussi caricatural. Je rejoins les avis de sentiments de caricatures justement tellement rien ne tient debout. On balaye tous les clichés, tous les cheveux sur la soupe, comme c'est globalement le cas dans le cinéma grandement sur côté de Dolan. 

 

C'est le commentaire le plus absurde que j'ai pu lire sur ce forum et Dieu sait qu'il s'en dit des âneries ici.

[btvs27]

Pour rebondir, sur M&M, le film a ses défauts (je pense que Xavier n'est pas très bon acteur ou en tout cas peu d'alchimie avec son partenaire dans ce film qui pourtant repose sur ce "couple"). Par contre pour le joual et les accents, ce n'est vraiment pas exagéré et même plutôt réaliste (sans le côté un peu trop dialogue et over the top de certaines personnalités du film).

 

Il est également dans la nouvelle saison du podcast Coming Out. Vraiment intéressant.

[Diskonoïr]

Je me suis vraiment fait chier sur Matthias et Maxime, j'ai arrêté avant la fin, même si c'est pas aussi insupportable que Juste la fin du monde, un casting 5 étoiles mais son pire film.

Tom à la ferme et Laurence anyways restent mes 2 coups de coeur.

[AtmosFear]

J'adore la filmographie de Xavier Dolan. Mommy m'a franchement troublé, et je retiens aussi Tom à la Ferme.

 

Mais si j'ai un reproche à faire, c'est qu'il traite toujours les blessures de la même façon dans ses films. Ce sont des histoires de lutte interne, de perte de contrôle, de précipice, de choses qui nous échappent. Il donne le sentiment que le bonheur ne peut être capturé que pour un court instant et au bout du 8ème film j'ai envie de voir plus.

[MarAzul]

C'est dingue que personne ici n'ait aimé M&M, pourtant autour de moi plein de monde a adoré, France comme Québec. Je ne trouve pas qu'il y ait un problème de ton ou d'authenticité dans ce film, je trouve ça juste et fort. Après, que le film transparaisse vraiment comme le fantasme de son réalisateur: oui, mais j'ai envie de dire que c'est normal, c'est sa fiction, que les personnages soient comme ci ou ça, c'est son choix, je comprends que ça ne plaise pas mais ça ne remet pas en cause la qualité du film.

Après, je ne l'ai vu qu'une seule fois, et je me rappelle en sortant avoir trouvé plusieurs scènes un peu maladroites ou too-much. Mais j'en garde un super souvenir.  

[ronron]

J’ai aimé M&M .de toute façon je suis une inconditionnelle de Dolan ,enfin de sa filmographie ,moins depuis quelques temps du personnage .le film que j’ai le moins aimé est ma vie avec J F Donovan .je suis folle de  Mommy ,des amours imaginaires et deTom à la ferme .

[Dracarys]

Un peu mitigé concernant M&M car la complicité des deux perso n'est pas développée.

Dans sa filmo j'adore Mommy, Les amours imaginaires et J'ai tué ma mère. Je déteste Tom à la ferme.